La Haute Epoque

Depuis le début de sa carrière, Frank Auerbach peint majoritairement des paysages urbains et des portraits. La liberté et l’audace avec lesquelles il pose la matière picturale confèrent à ses oeuvres une puissance expressive rare. La preuve avec la Tête de J.Y.M, II, un des sommets de son exposition à la Tate Britain. Analyse en 3 points.

Pour son vingt-cinquième festival et sa quarante-cinquième année d’existence, Europalia porte sous les projecteurs un pays à la culture riche et contrastée : la Turquie. Selon le principe inhérent au festival, toutes les formules artistiques sont au rendez-vous : cinéma, danse, littérature… et bien sûr les expositions !

Cela ressemble à une déclaration d’amour. Illustrant les champs, les intérieurs et les paysans, Georges Le Brun (1873-1914) n’a cessé de renouveler ses voeux d’engagement vis-à-vis d’une région, la Fagne. Des oeuvres d’une rare tranquillité… où même le temps s’est arrêté. Le grand public l’ignore encore… Pour cause : Georges Le Brun a oeuvré dans la plus grande discrétion.

C’est par facilité que les antiquaires ont baptisé ‘Haute Epoque’ les oeuvres réalisées entre la fin de l’Antiquité et le début de la Renaissance, un terme générique qui s’est progressivement élargi aux créations du XVIe et de la première partie du XVIIe siècle. Longtemps délaissé, car assez rare et initialement composé de coffres et de bahuts, ce mobilier ayant beaucoup servi mais parfois fort décoratif retrouve depuis quelques années la faveur des collectionneurs et amateurs, érudits d’une part, qui éprouvent leurs connaissances à l’aune de ces antiquités, lanceurs de tendance de l’autre, qui en apprécient la valeur ornementale. Pour COLLECT, Nicholas Mullany, l’un des plus éminents spécialistes de la Haute Epoque, installé à Londres et qui participe aux plus importantes foires internationales, livre en détail les arcanes de ce marché singulier et bicéphale.

Les conservateurs Friso Lammertse et Peter van der Coelen ont planché pendant trois ans sur ‘La découverte de la vie quotidienne. De Bosch à Breughel’. Une exposition hors pair sur la peinture de genre du XVIe siècle au Musée Boijmans Van Beuningen. Ils en rêvaient tous deux depuis 2008. C’est maintenant une réalité. « Le moment le plus beau est celui où vous sortez les oeuvres d’art de leurs caisses de transport. Tout ce que vous avez imaginé sur le papier se concrétise d’un seul coup. C’est alors que vous voyez si tout concorde vraiment. »

Lié des siècles durant à l’idée du’beau’, l’art a subi de profondes mutations… La vraie rupture intervient au tournant du XIXe siècle : le romantisme et le réalisme ouvrent de nouvelles voies. Les artistes - acquittés de toute préoccupation esthétique - visent l’expressivité ou cherchent à dénoncer, quitte à explorer les venelles du laid. Voyage au pays de l’obscurité avec trois expositions qui ne font pas dans la légèreté…

Des bouleversements ont eu lieu dans le secteur de la céramique depuis la dernière décennie du XIXe siècle. Des artistes ont découvert les possibilités d’en faire un moyen d’expression efficace. Cette évolution est présentée dans le cadre d’une exposition au Musée Bonnefanten de Maastricht.

Elle est devenue incontournable : la Biennale Art Nouveau – Art Déco permet de découvrir les perles patrimoniales de Bruxelles, de la belle époque aux années folles. Au sein des quelques 80 lieux proposés, COLLECT vous propose sa propre sélection. L’époque où l’on démolissait les architectures de Victor Horta semble bien révolue et aujourd’hui Bruxelles est fière de son titre de capitale de l’Art nouveau et de son patrimoine architectural.

Piasa consacrait à Paris, le mois dernier, une importante vente, rare et exclusive, au travail essentiel du designer George Nakashima. Pas moins de 65 pièces de cet ébéniste américain, dont une vingtaine réalisée par Nakashima Studio sous le contrôle de sa fille Mira, étaient ainsi proposées. L’occasion de retracer les grands moments de la carrière de ce créateur, l’un des plus innovants en matière de design mobilier au XXe siècle, père du mouvement de l’American Craft.

Irak, Syrie, Afghanistan… À l’ombre de la tragédie humaine, se joue un autre drame : la guerre saccage des trésors séculaires. Un phénomène qui doit être condamné mais surtout endigué : piétiner les vestiges archéologiques d’un pays revient à détruire son identité. Le patrimoine est un facteur de cohésion sociale. En massacrant le passé, c’est l’avenir de populations déjà fragilisées qui est amputé. On pense d’emblée aux djihadistes du groupe État Islamique défigurant la Syrie. À la ‘une’ malheureuse de l’actualité, la situation critique de Palmyre…