L’idée d’un revenu universel de base continue de faire son chemin à droite comme à gauche. Et c’est en vertu de ce combat commun que Frédéric Lefebvre, candidat à la primaire des Républicains, salue dans ce panégyrique aux accents volontiers martiaux, Julien Bayou, porte-parole d’Europe Écologie Les Verts. En tant que « jeune homme culotté » et « guerrier des temps modernes ».
Rama Yade
Qu’elle était verte sa vallée !
Jean-Michel Aphatie
Un accent reconnaissable par chacun. De la télévision (au « Grand Journal » entre 2006 et 2015) à la radio (de 2003 à 2015 sur RTL et maintenant sur Europe 1), Jean-Michel Aphatie a interviewé à plusieurs reprises nombre de femmes et d’hommes politiques. Les débats ont parfois été houleux mais (presque) toujours cordiaux. Souvenirs.
Jean-Pierre Mocky
À 82 ans, Jean-Pierre Mocky tourne encore. Physiquement, il ressemble incroyablement à Roland Dumas. « En beaucoup plus grand », s’empresse-t-il d’ajouter. Le cinéaste et comédien vous reçoit dans son appartement du quai Voltaire, à un jet de pierre de l’ancien domicile de Jacques Chirac. On lui tend le numéro de Charles avec Bayrou en couverture. Et c’est parti. Action !
William Martinet
Président de l’UNEF depuis deux ans, William Martinet cavale de plateaux télé en cabinets ministériels pour pourfendre la loi Travail. Évidemment, quand on est le successeur de Jean-Christophe Cambadélis, Pouria Amirshahi et Bruno Julliard à la tête du syndicat étudiant, on a tout pour être soupçonné d’être un apparatchik en puissance. Pourtant, celui qui peut déjà se flatter d’avoir obtenu un chèque de 500 millions d’euros pour les jeunes de la part du gouvernement jure qu’on ne fera pas de lui un « militant politique professionnel ».
Charlotte Rotman
Ancienne journaliste de Libération, aujourd’hui aux Jours.fr, Charlotte Rotman a publié en février un livre enquête : Retourne à la maison, les femmes politiques face au sexisme ordinaire (Robert Laffont). L’occasion pour Charles d’évoquer avec elle les aspects positifs de l’affaire Baupin, mais aussi ses effets… pervers.
Rama Yade
Roselyne Bachelot aurait dit d’elle : « Rama Yade est une femme et elle est noire, elle va être promue. Heureusement qu’elle n’est pas lesbienne et handicapée, sinon elle serait Premier ministre ! » C’est dire si le racisme en politique, Rama Yade l’a bien connu. Mais plutôt que de s’appesantir sur le sujet, l’éphémère secrétaire d’État aux Droits de l’Homme, qui aura symbolisé avec Rachida Dati la diversité sous la présidence Sarkozy, préfère dérouler un programme strictement laïque, faisant fi de la discrimination positive, et bannissant le voile de l’espace public. Car, si elle n’a plus de mandat électif, Rama Yade est aujourd’hui candidate à l’élection présidentielle.
Najat Vallaud-Belkacem
Deuxième d’une famille de sept enfants, Najat Belkacem est née au Maroc avant de rejoindre à l’âge de 5 ans, dans le cadre d’un regroupement familial, son père, ouvrier dans le bâtiment. N’attendez pas cependant qu’elle se victimise : elle n’aime pas ça, ce n’est pas son genre. Et la ministre de l’Éducation n’aime pas trop le mot de « diversité » qu’elle aimerait remplacer par celui de « pluralité ».
Harlem Désir
Mais qu’est-il arrivé au fondateur de SOS Racisme ? Lui qui, à 27 ans, était capable d’enflammer les Français des années 80 assis devant leur télé, s’est vu décerner ensuite dans les années 2000 par cinq fois le Grand Prix de la langue de bois. Comment Harlem Désir a-t-il pu passer de la parole haute en couleur à la grisaille bureaucratique ? Enquête sur une transsubstantiation socialiste.
Azouz Begag
Azouz Begag ne mâche pas ses mots. Le racisme en politique, il l’a vécu de près, lorsqu’il fut ministre à la Promotion de l’Égalité des chances, dans le gouvernement Villepin. Aujourd’hui, il a une conviction originale : ce racisme-là, on ne pourra l’éradiquer qu’en rendant le vote obligatoire.
Lydia Guirous
Arrivée d’Algérie à l’âge de 5 ans, Lydia Guirous s’est fait connaître comme essayiste avec Allah est grand, la République aussi avant de devenir l’éphémère porte-parole du parti Les Républicains. Celle qui chérit la laïcité et « l’assimilation », qui veut interdire le voile à l’université, dénonce moins le racisme ethnique que le racisme social du monde politique. Tout en réglant au passage quelques comptes avec ses devancières de droite, issues comme elle de la diversité.
Ericka Bareigts
Native de Saint-Denis, Ericka Bareigts a d’abord été la première femme réunionnaise à diriger une communauté d’agglomération, avant d’être élue députée de la première circonscription de la Réunion. Récemment nommée secrétaire d’État chargée de l’Égalité réelle dans le gouvernement de Manuel Valls, elle raconte l’expérience du racisme auquel elle s’est heurtée dans sa vie, et les espoirs, mesurés, qu’elle nourrit pour la société qui vient.
Stéphane Durbec
On l’a soupçonné d’être la « caution black » du Front national. Toujours est-il que pendant près de quinze ans, le Marseillais Stéphane Durbec a traîné ses basques avec Jean-Marie Le Pen qui semblait alors l’avoir adopté comme un fils. Les choses se dégraderont quand Marine prendra la tête du parti. Aujourd’hui membre de Les Républicains, soutien de Bruno Le Maire à la primaire, Stéphane Durbec n’en continue pas moins à jurer que Jean-Marie Le Pen n’est pas raciste. Portrait.
Le théâtre ovale
Charles demande à des écrivain(e)s d’imaginer, de comploter, de sublimer sous la forme d’une nouvelle, la présidentielle de 2017. Politique-fiction ? Si l’on veut… En tout cas, à coup sûr, le pouvoir de l’imagination. Neuvième de la série : Frédéric Ciriez.
Maurice Girodias
On le surnommait « l’éditeur kamikaze », le « prince du porno » ou encore le « Lénine de la révolution sexuelle ». L’éditeur Maurice Girodias (1919-1990) a publié Henry Miller, Samuel Beckett, Vladimir Nabokov ou encore William Burroughs. Pour ce qui nous concerne, il est aussi l’auteur en 1974 de Président Kissinger, un des premiers romans de politique-fiction où il imagine l’accession du conseiller Henry Kissinger à la Maison-Blanche et tout ce qui s’ensuit. Un livre ravageur qui lui vaudra de formidables tracas judiciaires et mettra fin à sa période américaine. Récit.
Liberté, égalité, féminité
S’agit-il d’une réappropriation d’une féminité longtemps réprimée par la classe politique ? Nous assistons en tout cas depuis quelques années à une invasion de jolies filles dans la communication politique. Cette pratique est adoptée par tous, y compris par les partisans de la cause des femmes. Quant aux femmes politiques françaises, elles n’hésitent plus à se livrer au jeu d’une séduction maîtrisée pour gagner des voix.