Jérôme Guedj aime bien les personnes âgées. Au point de leur avoir consacré en 2013 un petit livre politique : Plaidoyer pour les vieux. Mais si ce socialiste apparenté au courant des frondeurs voudrait qu’Alain Juppé remporte la primaire à droite, ce n’est pas uniquement pour des raisons gérontophiles...
François Bayrou
Alain Juppé
Anita Hausser
Des présidents de la République menteurs, sympas ou cruels, Anita Hausser en a connu quelques-uns. Elle a commencé en 1969 au quotidien L’Alsace, pour s’imposer en tant que journaliste politique chez RTL. Elle a ensuite assuré les grandes interviews politiques sur La Cinq, avant de rejoindre TF1 et LCI, dont elle dirigera le service politique. Maintenant qu’Anita Hausser est éditorialiste pour le site Atlantico, elle peut bien balancer à Charles quelques histoires.
Emmanuel Carrère
Pour qui votez-vous ?
Marianne Durano
À 24 ans, Marianne Durano fait partie de cette génération qui a découvert la politique dans les manifestations contre le mariage pour tous. Animatrice avec son mari de la revue trimestrielle Limite, cette catholique « ni de droite ni de gauche » invente un curieux cocktail idéologique : « l’écologie intégrale ». Objectif : critiquer l’idée de progrès, au nom de la protection de la nature et d’un combat pro life contre le libéralisme.
Charles Millon
Charles Millon est ordolibéral, personnaliste, mutualiste, fédéraliste et chrétien. Il se réfère aussi bien à Péguy qu’à Proudhon. En 1998, l’ancien ministre de la Défense provoque un schisme en se faisant élire à la présidence du conseil régional de Rhône-Alpes avec le soutien du Front national. Il va alors éprouver la violence en politique, comme il le raconte sans fard dans cet entretien à Charles.
François Bayrou
« Je ne suis pas fasciné par le pouvoir »
Pierre Méhaignerie
Trois fois ministre, élu sans discontinuer à l’Assemblée de 1973 à 2012, Pierre Méhaignerie a été le trait d’union entre Lecanuet et Bayrou à la tête du CDS. Mais lui n’a jamais rêvé de l’Élysée. Profondément modéré, il a claqué la porte de l’UMP en 2012 et porte un regard acéré sur les barons de la droite et du centre.
Raymond Barre
Présenté par les élites comme un « économiste visionnaire », le professeur Raymond Barre, véritable icône du centrisme, a perdu la présidentielle de 1988 faute sans doute d’un appareil partisan ; mais peut-être aussi parce qu’il n’aimait pas la politique. Il n’empêche : cet « esprit carré dans un corps rond » aura inspiré toute une génération de politiques, de Michel Rocard à Emmanuel Macron en passant par François Bayrou. Portrait.
Jean-Christophe Lagarde
Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy et député de Seine-Saint-Denis tente de contenir l’unité de la famille centriste au sein de l’UDI, parti qu’il dirige depuis novembre 2014. Celui qui confie avoir refusé à deux reprises d’être ministre veut affirmer son autorité et son indépendance d’esprit. Il revient pour Charles sur les difficultés du centre et les relations à géométrie variable avec la droite. Et se montre impitoyable à l’égard de ses pairs.
Sexy Centriste
Comment décongestionner et érotiser la candidature de François Bayrou, ce qu’en termes élégants on appelle « un concept de rupture » ? C’est le défi lancé aux Jeunes Centristes en 2007 et qu’ils vont aussitôt relever. D’abord en inventant le t-shirt « Sexy CENTRISTE » que tout le monde va bientôt s’arracher, puis en créant, sur le modèle de Meetic, un site de rencontres par affinités centristes. Hélas, la fin de l’histoire est beaucoup moins drôle…
Chantal Jouanno
Vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France, sénatrice de Paris, porte-parole de l’UDI, cofondatrice du think tank Écolo Éthik et de l’Institut de l’économie circulaire après avoir été secrétaire d’État chargée de l’Écologie et ministre des Sports, Chantal Jouanno est à 46 ans bien engagée dans la vie politique. Pourtant, à entendre l’ancienne championne de France de karaté mention kata en équipe, c’est comme si elle n’y était pour rien : « Tout a toujours été le fruit du hasard », insiste-t-elle. Portrait, alors, d’un joli hasard.
La Guerre des bulletins
C’est une constante. L’abstention monte, monte, monte… Mais jusqu’où ? Elle était seulement de 16,8 % aux législatives de mars 1978, elle grimpe à 43,7 % en juin 2012 pour un scrutin similaire. Un chiffre record sous la Vème République, un taux jamais atteint depuis les premières élections républicaines. Si l’on additionne les personnes non inscrites sur les listes électorales avec les abstentionnistes, les votes blancs et les bulletins nuls, la majorité élue gouverne avec moins de 20 % des voix. Ce qui pose le problème du bien-fondé des gouvernements en place et plus encore, celui de la légitimité de la gouvernance de l’État. Retour en images sur le bras de fer abstentionnistes-électionnistes.