Bientôt, nous aurons achevé d’expliquer la conscience et pourrons télécharger notre moi sur un ordinateur, assure le physicien Michio Kaku. Une affirmation audacieuse qui relève plus du fantasme que de la réalité, et perd de vue la complexité de l’expérience humaine.
Juin 1914 - Désir de guerre
Le jour où l’âme sera éternelle
Portrait des Girondins en inventeurs de la modernité
Pour un historien britannique, c’est aux représentants des « Lumières radicales », les Spinoza, Brissot et Condorcet – et à leurs héritiers girondins – que nous devons le bon côté de la Révolution française : la défense des droits de l’homme, la tolérance, l’antiracisme et la lutte contre la misogynie. Une thèse controversée.
Entretien avec George Brock - “Internet ne va pas tuer le journalisme”
Le déclin de la presse d’information traduit une véritable rupture économique. Le métier de journaliste doit s’adapter en profondeur, peut-être se réinventer. Mais, l’histoire l’enseigne, les pessimistes ont tort. Le besoin de qualité est plus fort que jamais, et de nouveaux modèles économiques sont en gestation.
Ils voulaient en découdre
En 1914, quoi qu’on en dise, les Européens ont choisi d’aller à l’affrontement. De la base au sommet de l’échelle sociale, dans tous les pays, le désir de guerre était patent. En cause, les ressentiments accumulés lors des crises précédentes, mais aussi le poids d’idéologies puissantes : le nationalisme, bien sûr, mais aussi, on le sait moins, le darwinisme social qui exaltait la force, et un culte aveugle de la modernité.
Le rêve de puissance de l’Allemagne
Se sentant cernés sur le plan politique, menacés sur les plans économique et militaire, les dirigeants allemands espéraient la guerre. Leur objectif : s’assurer la domination de l’Europe. N’en déplaise aux historiens qui récusent de manière cyclique l’idée d’une culpabilité allemande, la thèse a été définitivement établie par Fritz Fischer dans les années 1960 et n’est pas contestable.
Une jeunesse chauffé à blanc
« La guerre nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans des prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs », écrit Ernst Jünger. Embrigadés depuis la fin du xixe siècle par des organisations nationalistes, les jeunes Allemands brûlaient de monter au front. Ils ont été les victimes d’un système perfide de militarisation des esprits.
Heureux les somnambules !
Ce sont bien les gouvernements de Vienne et de Berlin qui ont transformé la crise du début de l’été 1914 en épreuve de force. La réception enthousiaste réservée par les Allemands à la thèse des « somnambules », qui atténue la responsabilité du Reich, est le reflet malsain d’une ambition de puissance retrouvée.
Les gènes du stade
N’en déplaise à la mystique sportive, la performance d’exception n’est pas seulement affaire de volonté et d’entraînement. Les très grands champions possèdent des atouts génétiques qui leur permettent de creuser l’écart avec leurs rivaux immédiats : l’acuité visuelle exceptionnelle des joueurs de baseball, les tendons-catapultes des as du saut en hauteur ou le nombre de globules rouges des plus endurants… La compétition de haut niveau n’est-elle pas dès lors biaisée ? Et ne faut-il pas reconsidérer la question du dopage ?
Le grand pari sur l’avenir de la planète
Au début des années 1980, en plein débat sur les limites écologiques de la croissance, deux universitaires se lancent un défi : un flamboyant écologiste médiatique, Paul Ehrlich, parie que la croissance démographique conduira le monde à la pénurie ; un obscur économiste conservateur, Julian Simon, parie que l’innovation résoudra tous les problèmes… Cet épisode méconnu de l’histoire intellectuelle rappelle que les prévisions des chercheurs dépendent parfois davantage de leur idéologie que de leur science.
Le roman de la rose
La première représentation que nous en ayons remonte à 3 500 ans. Mais nul ne sait comment la simple églantine est devenue cette reine des fleurs, panacée des apothicaires et inspiration des artistes. Une chose est sûre : le symbolisme de la rose est si puissant qu’elle est capable d’incarner à la fois la pureté et la chair, le respect du secret et la puissance dynastique.
Levez la patte droite et dites “je le jure”
Au Moyen Âge, les tribunaux jugeaient parfois d’étranges accusés : porcs homicides, brebis séductrices et insectes dévastateurs devaient répondre de leurs actes comme n’importe quel criminel, et avaient les mêmes droits qu’un humain. Pour retenir le glaive de la justice, leurs avocats disposaient d’un étonnant arsenal d’arguments juridiques et théologiques. Cocasses, consternants, invraisemblables, les récits de ces procès d’animaux mettent à l’épreuve notre conception du droit.
Au paradis des agrumes
Dorés, juteux et parfumés, ils font depuis des siècles les délices des cuisiniers, des parfumeurs et des apothicaires. Une Britannique passionnée d’horticulture traque à travers l’Italie l’étonnante histoire de ces fruits mythiques.
Rabindranath Tagore, mage et critique social
Un saint dans le monde moderne, un poète inspiré apportant à l’Occident la sagesse indienne, un mystique un peu cinglé ? L’aura dont a bénéficié l’écrivain philosophe est vite retombée, malgré son prix Nobel. Reste la modernité d’un critique social au regard aigu. Soutien de Gandhi, il fut aussi l’un des premiers à stigmatiser la condition des femmes dans son pays.
Profession, faiseur de vie
On lui doit le séquençage du génome humain et la création de la première forme de vie synthétique : Craig Venter est un chercheur génial mais obsessionnel, qui s’intéresse tout particulièrement à une curieuse expression du vivant : lui-même.