Ekaterina Maximova, disparue il y a qua- tre ans à l’âge de 70 ans, a été une danseuse tout particulièrement aimée du public et même des artistes du Théâtre Bolchoï de Moscou. Ce n’est pas une banalité ou une phrase de circonstance. Je veux dire que, dans son théâtre et dans son pays, elle était vraiment considé- rée comme l’une de grandes ballerines de sa génération, elle avait ses admirateurs exclusifs, et, parmi les nombreux rôles qu’elle dansait (étant une interprète vraiment accomplie et très éclectique), dans certains d’entre eux elle était considérée comme incomparable: par exemple, Aurore dans La Belle au bois dormant, Macha dans Casse-Noisette, et même Giselle (rôles qui n’appartenaient pas à l’im- mense personnalité de Maïa Plissetskaïa). Au Bolchoï, donc, Ekaterina Maximova brillait de sa propre lumière.
Marie-Claude Pietragalla et la danse en 3D
Maximova et le Bolchoï, l’amour pour toujours
Plus réelle que le réel, la danse en 3D
Sur la scène de la danse apparaît la technologie tridimensionnelle, c’est-à-dire la possibilité de “projeter” dans l’espace scénique des images qui semblent des corps solides en mouvement, mais sans les limites de ces derniers. Dassault Systèmes a demandé à Marie-Claude Pietragalla et à son partenaire Julien Derouault de créer un spectacle où les corps dansants plongent dans des images virtuelles.
Ciaravola, la cruauté des adieux à l’Opéra
Bouquet de roses à La Scala
Sylvia et les Deux Pigeons
Deux ballets plus qu’inhabituels ont délecté les balletomanes de l’Opéra de Nice: le mérite en re- vient au directeur de la compagnie Eric Vu-An, fort d’un héritage dont l’École de Danse de l’Opéra de Paris (où il s’est formé) garde la tradition.
Les grands-mamans de Corée
La chorégraphe sud-coréenne Eun-Me Ahn est une star dans son pays. C’est elle qui a chorégraphié la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de football à Daegu en 2002. C’est elle qui, avec son crâne rasé, ses performances intrépides et son intérêt pour le “gender”, bouscule un public qui, entre l’underground et le kitsch assumé de ses productions, ne sait plus où la classer.
Kylián s’envole sur ses ailes de cire
En février, le Ballet de Zurich (Ballett Zürich) a pro- posé le meilleur et le pire ainsi qu’une pièce moyenne. Commençons par le meilleur, Wings of Wax de Jirí Kylián, dont nous avons déjà parlé plusieurs fois étant donné que cette pièce remonte à 1997 (les ailes de cire du titre font allusion à Icare). Un arbre pend des cintres à l’envers, les racines en-haut, le feuillage en bas. Un projecteur forme un cercle en tournant autour de l’arbre, il illumine les danseurs, quatre filles et quatre garçons. Ils évoluent principalement en couple, plus rarement à trois ou plus nombreux. La chorégraphie est d’un grand raffinement. Les mouvements amples mais denses sont toujours accompagnés de détails inat- tendus qui donnent aux gestes une impression de liberté. Les solistes du Ballet de Zurich sont excellents. On a l’impression qu’ils créent cette pièce.
Le Japon à Madrid
La nouvelle création de la Compañía Nacional de Danza (dont le sigle est CND, la principale compagnie espagnole, installée à Madrid et dirigée par José Carlos Martínez) est une pièce théâtrale épurée, très influencée, dans la forme et dans la substance, par l’esthétique du metteur en scène américain Robert Wilson, et qui pose de nouvelles questions sur la route que la troupe madrilène est en train de parcourir.
S’il faut tuer le père
Le véritable atout de la compagnie Opinion Public, ce sont ses danseurs. Cette jeune troupe belge instal- lée à Bruxelles – depuis à peine trois ans – réunit, autour du chorégraphe Étienne Béchard, quatre garçons et une fille, tous issus de Rudra (l’école suisse fondée par Maurice Béjart) et ex-membres pour la plupart du Béjart Ballet Lausanne.
Jean Babilée, l’éternel Jeune Homme
Cherchons sur YouTube plusieurs vidéos du même morceau chorégraphique (une variation, un solo, un pas de deux) dansé par des interprètes différents. Nous les comparons ici, en invitant le lecteur à vérifier... Les vidéos en question se trouvent sur la chaîne YouTube: magazineBALLET2000.