Comme on l’a annoncé, début janvier, le Ballet Royal Danois a présenté à l’Opéra Garnier de Paris Napoli d’August Bournonville, dans la version chorégraphique controversée de son actuel directeur, Nikolaj Hübbe (on en reparlera dans le prochain numéro de la revue). Le Ballet de l’Opéra de Paris est à nouveau sur scène jusqu’à la mi-février, avec la reprise d’Orpheus und Eurydike de Pina Bausch (il s’agit de l’opéra Orfeo e Euridice de Christoph W. Gluck, en langue allemande, en forme d’”opéra dansé”).
Numéro 226
La Bayadère à Paris
La danse en expo à Beaubourg
Le Centre Georges Pompidou de Paris accueille jusqu’au 2 avril l’exposition Danser sa vie. Une évidence qui apparaît d’emblée dans cette grosse exposition – elle rassemble plus de 400 tableaux, dessins, maquettes et costumes, c’est l’importance que revêt la danse dès l’aube du XXe siècle: non seulement, en tant qu’art en soi mais aussi comme source d’inspiration pour les autres arts, principalement les arts plastiques.
Le retour de Zakharova
Après la tournée en Russie et la reprise à Milan d’Excelsior, le Ballet de La Scala danse en février et en mars Giselle, dans l’ancienne version chorégraphique d’Yvette Chauviré, avec décors et costumes d’après les maquettes d’Alexandre Benois. Lors des représentations en février, la protagoniste sera Svetlana Zakharova, avec Roberto Bolle. La star du Théâtre Bolchoï de Moscou – qui est aussi étoile de la Scala – revient ainsi se produire à Milan pour la première fois après sa maternité. En mars il y aura deux invités, Olesia Novikova (du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg) et Leonid Sarafanov (du Théâtre Mikhaïlovsky de Saint-Pétersbourg).
L’Amérique à Rome
Après Coppélia dans la version chorégraphique d’Eric Vu-An, le Ballet de l’Opéra de Rome revient en scène en mars dans une soirée avec des pièces de chorégraphes américains. En ouverture, il y aura Diversion of Angels de Martha Graham, une pièce des années 40 pour trois couples qui représentent respectivement l’amour adulte, l’amour passionnel et érotique et l’amour de l’adolescence – selon les mots de la grande dame de la modern dance.
Vishneva pour Martha Graham
Diana Vishneva, étoile du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, est aussi très connue à New York, où elle est aujourd’hui principal de l’American Ballet Theatre. Mais elle reviendra à New York en invitée de la Martha Graham Dance Company, dans une soirée spéciale au City Center le 14 mars prochain. Elle interprétera Arianna dans Errand into the Maze, pièce célèbre de 1947 de Martha Graham inspirée du mythe du Minotaure, musique de Gian Carlo Menotti et décors d’Isamu Noguchi.
En couverture - Lyon, le contemporain à visage humain
C’est-à-dire, la danse contemporaine en perspective internationale et réelle, non provinciale et velléitaire. Le Ballet de l’Opéra de Lyon, dans la vision claire de son directeur Yorgos Loukos, est en effet en équilibre entre ce qui demeure vivant de la “nouvelle danse” française et les tendances les plus éclectiques de la danse dans le monde, y compris le “postclassique”. Mais la véritable étoile de la compagnie est celle sans “visage humain” sur notre couverture: la célèbre Cendrillon de Maguy Marin.
En vidéo avec Marin et Preljocaj
Maguy Marin, l’ancienne enfant terrible de ladite “nouvelle danse” française, a créé au cours des années un lien spécial avec le Ballet de l’Opéra de Lyon. On peut voir aussi en vidéo (sur des DVD publiés par la maison allemande Arthaus) deux des ses plus grands succès, créés précisément pour cette compagnie.
Les critiques
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De Keersmaeker contre Beyoncé
C’est le scandale du moment: la diatribe autour du plagiat qui oppose Anne Teresa De Keersmaeker à Beyoncé qui aurait copié ses chorégraphies.