Faut-il que le temps des cathédrales épouse la précipitation politique ? Certainement pas, répondent Patrick Bouchain et Christophe Catsaros, qui proposent de rendre Notre-Dame à la permanence de sa dimension symbolique recouvrée et à sa vocation de transmission.
Nous sommes Halles
La brèche de Notre-Dame
Henni Alftan
Depuis sa formation à la Villa Arson, puis à l’École nationale des beaux-arts de Paris, Henni Alftan construit une peinture photographique, son imaginaire étant guidé par la fragmentation – celle de l’image, des corps, des objets et de la narration.
Les Rencontres d’Arles de Raymond Depardon
Les Rencontres d’Arles célèbrent cette année leur 50e édition. Des expositions et des livres reviendront en détail sur l’histoire du festival lancé en 1970 par le photographe Lucien Clergue, le conservateur de musée Jean-Maurice Rouquette et l’écrivain MichelTournier. Pour évoquer ce demi-siècle, nous recueillons le témoignage de Raymond Depardon, compagnon de route des Rencontres, dont il souligne le rôle dans l’affirmation de la photographie en France. L’exposition Raymond Depardon, 1962-1963, photographe militaire se tient d’ailleurs cet été au musée de la Marine de Toulon dans le cadre du Grand Arles Express. Ce dossier se poursuit avec Laurence Aëgerter, Mohamed Bourouissa et, dans le cahier Livres (p. 94-95), Daphné Bengoa et Leo Fabrizio qui bénéficient d’expositions cette année.
L’art de l’évasion de Laurence Aëgerter
Laurence Aëgerter collecte des images et leur donne une nouvelle vie. Fannie Escoulen, commissaire de son exposition aux Rencontres d’Arles, revient sur les enjeux de son travail qui s’étend, au-delà de la photographie, à l’installation évolutive, au projet collaboratif et au livre d’artiste.
Mohamed Bourouissa
Mohamed Bourouissa investit le premier étage du Monoprix d’Arles. Son exposition Libre-échange fait la part belle à ses photographies et vidéos. Il choisit l’angle de l’économie pour entrer dans une œuvre contextuelle et collaborative de plus de quinze ans.
Vincent Bioulès
Cette importante rétrospective de Vincent Bioulès au musée Fabre de Montpellier, qui déborde dans la ville, va permettre enfin la reconnaissance d’une œuvre picturale d’une exceptionnelle qualité et l’une des plus originales de son temps. À voir du 15 juin au 6 octobre 2019.
Réhabiter le monde
Face à la dégradation irréversible des liens entre les humains et leur environnement, un nombre croissant d’artistes développent un imaginaire de la résilience destiné à les restaurer. Annick Bureaud explore quelques-unes des pistes qu’ils empruntent, de l’évocation savante à la recréation de rituels.
Dora Maar
Du 5 juin au 29 juillet 2019, le Centre Pompidou consacre une importante rétrospective à l’œuvre de Dora Maar. À cette occasion, nous avons demandé à l’une de ses meilleures spécialistes, Victoria Combalía, auteur de la biographie Dora Maar, la femme invisible dont la traduction française vient de paraître aux éditions Invenit, de revenir sur ses engagements politiques, de l’extrême gauche de sa jeunesse au catholicisme traditionaliste.
Alexander Kluge
L’œuvre d’Alexander Kluge ne cessera plus d’être à l’ordre du jour.Tout ce qu’il pense, du fait de la manière dont il l’envisage, finit par nous concerner. Pourtant, les paysages arpentés et les vies racontées sont sans nombre dans cette œuvre monstre. Comment en venons-nous à les reconnaître tous et toutes ? Chaque page de sa Chronique des sentiments témoigne de cette mystérieuse connivence. Salutaire entreprise que celle des éditions P.O.L, qui la traduisent intégralement sous la responsabilité de Vincent Pauval. À l’ordre du jour : un colloque à Cerisy, Univers pluriels d’Alexander Kluge, du 14 au 21 juin, sous la direction de Wolfgang Asholt, Jean-Pierre Morel et Vincent Pauval ; un livre d’entretiens avec Ferdinand von Schirach ; un événement à la galerie Thaddaeus Ropac (Paris) ; un programme de films au mk2 Grand Palais le 20 juillet 2019, pour l’anniversaire du premier pas de l’homme sur la Lune, avec, dans l’auditorium du Grand Palais, les 19 et 20 juillet, une master class en forme de discussion entre Alexander Kluge et Jean-Yves Jouannais.
Witold Gombrowicz
Un recueil de textes de Witold Gombrowicz permet de revenir sur son parcours et sur son œuvre, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort.
Richard Millet
Après avoir commencé en 2018 la publication de son journal, Richard Millet propose, avec Étude pour un homme seul, un bref et étonnant récit sur la possibilité de l’amour, au cœur de la déliquescence physique.
New York hier et demain
Des récents ouvrages de Bernard Comment et de ChantalThomas émane l’imaginaire de la « ville verticale », semblant toujours au bord de la catastrophe.
Max Neuhaus
L’édition des écrits et entretiens de Max Neuhaus rend compte de l’itinéraire singulier de ce pionnier des arts sonores.
Jean-François Comment
Le peintre Jean-François Comment aurait eu 100 ans cette année. Une rétrospective lui est consacrée actuellement au musée de l’Hôtel-Dieu de Porrentruy (15 juin-24 novembre 2019), à la halle des expositions de Delémont (15 juin-12 août 2019) et au musée jurassien des arts de Moutier (15 juin-10 novembre 2019). Un important catalogue est publié à cette occasion, comprenant notamment un texte d’Éric Marty dont artpress publie ici les bonnes feuilles.
Fernand Pouillon
De la reconstruction du Vieux-Port de Marseille à la cité Climat de France, à Alger, l’œuvre de Fernand Pouillon fait actuellement l’objet d’un regain d’intérêt mérité. En plein boom de la reconstruction d’après-guerre, il a pressenti les insuffisances – aujourd’hui si criantes – des grands ensembles, et imaginé des logements susceptibles d’assurer le bonheur du plus grand nombre possible d’habitants. Daphné Bengoa et Leo Fabrizio présentent les résultats de leur enquête photographique sur l’œuvre algérienne de Fernand Pouillon aux Rencontres d’Arles (abbaye de Montmajour ; voir notre dossier sur les Rencontres, p. 22), tandis que le Seuil réédite ses Mémoires d’un architecte.