Genève inaugure son nouveau MEG

Fondation Cartier. Je suis en retard, très en retard… - « Vous êtes en retard. Et vous avez une tache bleue sur la poche de votre imperméable. » - « Le retard est sans excuse. La tache bleue, elle, est une encre d’Yves Klein… » - « J’ai eu un très beau Klein, jadis. Un vrai, lui… » Sauvé grâce à l’humour et l’amour de l’art d’un homme sans fard, qui créa, entre autres, à la tête de Cartier, la Fondation éponyme, dédiée à l’art contemporain et à la création, une première en France, il y a trente ans. Alain Dominique Perrin la préside toujours, de la hauteur de verre la plus moderne – à couper le souffle – de Paris.

Art Basel : la foire la plus influente du globe, où marché et culture ont leur point de convergence.

« Fundamentals – Absorbing Modernism : 1914-2014 » : La XIVe Biennale d’Architecture de Venise, conçue par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas, s’adresse à l’histoire pour rendre compte de la modernité.

Le jeudi 6 novembre, la Vieille-Ville de Genève se lancera à nouveau dans la ronde automnale des vernissages. Nos trois points d’ancrage parmi les seize expositions d’envergure qui traversent toute l’histoire de l’art.

Cet automne, deux expositions mettent Gustave Courbet à l’honneur. Les Musées d’art et d’histoire de Genève s’intéressent aux années suisses de l’artiste, tandis que la Fondation Beyeler s’attache à montrer la modernité du peintre.

Kasimir Malevitch avait une ambition suprême. Son oeuvre visait à l’absolu, et le tragique de son destin n’est pas seulement celui de l’artiste opprimé par le pouvoir.

À Paris, le Grand Palais accueille, jusqu’en février, l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle. Proche des néo-dadaïstes américains et rattachée, côté français, aux nouveaux réalistes de Pierre Restany, l’oeuvre inclassable et éminemment personnelle de la compagne de Jean Tinguely a souvent été très appréciée, mais parfois analysée de manière superficielle.

Curieux paradoxe : la peinture américaine du XIXe siècle nous est aussi peu connue que celle de la deuxième partie du XXe nous apparaît familière. Pour ses trente ans, la Fondation de l’Hermitage propose une magnifique séance de rattrapage.

« The way for a young man to rise is to improve himself every way he can, never suspecting that anybody wishes to hinder him… ».

Qui ne se rappelle la fameuse scène de la grande roue, dans Le Troisième Homme, et le propos désabusé d’Orson Welles : « L’Italie, sous les Borgia, a connu trente ans de terreur, de meurtres, de carnage, mais en sont sortis Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. La Suisse a connu la fraternité et cinq cents ans de démocratie. Et ça a donné quoi ? Le coucou ! » Soyons précis : la pendule à coucou est originaire de la Forêt-Noire. Pour le reste, chacun vérifiera la justesse de la réplique d’Orson Welles en visitant l’exposition « Les Borgia et leur temps » au Musée Maillol, à Paris. Il y a trois ans, les mêmes murs ont accueilli « Les Trésors des Médicis », évoquant l’étonnante histoire de Florence pendant trois siècles. Le règne des Borgia sur Rome et Ferrare a duré trente ans à peine, mais il a été illustré par les plus éblouissants artistes de leur époque.

Églises, mairies et autres édifices publics recèlent souvent des oeuvres d’art de grande valeur, mais dont l’état est devenu critique : des élèves de l’École du Louvre ont monté une opération de recherche de mécénat à grande échelle pour restaurer ces perles inconnues et oubliées du patrimoine français. L’opération porte déjà ses premiers fruits : derrière le masque de poussière se profilent des attributions à des artistes prestigieux, Ribera, Germain Pilon ou Van Heemsckerck. Un musée in situ digne des grandes institutions.

En 2013, le musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, a reçu un don exceptionnel de 50 dessins de l’artiste animalier, portraitiste mondain et illustrateur, Xavier de Poret (1897-1975). Le musée propose actuellement une sélection d’une trentaine d’oeuvres issues de cette collection. C’est l’occasion de découvrir un peintre que la notoriété a conduit jusqu’ à Windsor, pour faire le portrait de la Reine Élisabeth et ceux des enfants royaux

Le chemin qui mène de l’un à l’autre est peut-être plus court qu’il n’y paraît. C’est la très nette impression que l’amateur retire d’une visite au nouveau Musée Olympique à Lausanne.

Repérable grâce à son toit métallique percé de losanges, le Musée d’ethnographie de Genève (MEG) ouvrira officiellement ses portes le 31 octobre prochain. Boris Wastiau, son directeur, nous dévoile en avant-première ses grandes orientations scientifiques et muséographiques.

À propos du temple grec que chacun croit connaître, commençons par rappeler qu’il ne correspondait pas du tout à ce que seront, des siècles plus tard, la synagogue et l’église, soit des lieux où l’on se rassemble pour prier et entendre la lecture des textes sacrés. Le temple grec, c’était essentiellement la demeure du dieu (son nom, naos dérivant du verbe qui signifie « habiter »). Le dieu y est présent sous la forme d’une statue, dressée au fond de la nef. Le culte, centré sur le sacrifice de victimes animales, se célébrait non pas dans l’édifice, mais en-dehors, devant l’entrée, autour d’un autel monumental.