Louis Soutter (1871-1942) / Piero di Cosimo (1462-1522). Le dessinateur vaudois a copié le tableau attribué au peintre florentin. Mais sans le chien qui, à droite, comme une courbure en miroir, une image en écho, veille sur la scène de déploration d’une jeune femme par un satyre délicatement penché sur elle.
Entretien avec Dominique Fernandez
Soutter / Cosimo
Entretien avec Dominique Fernandez
Normalien, agrégé, professeur d’université, lauréat du prix Médicis et du prix Goncourt, membre de l’Académie française, Dominique Fernandez accumule les signes d’excellence et les honneurs littéraires. Chroniqueur réputé à la Quinzaine littéraire, à L’Express, au Nouvel Observateur et dans Artpassions, il est l’une des figures les plus respectées de la République des lettres.
Heureux qui, comme David…
La Royal Academy of Arts de Londres présente une exposition consacrée aux paysages de David Hockney. Couvrant 50 ans de création, elle propose plusieurs oeuvres du peintre produites pour l’occasion, après son récent retour en Angleterre.
Tony Cragg
Tony Cragg, lauréat du Turner Prize 1988, présente actuellement son travail des années 1970 à ce jour, à l’occasion d’une rétrospective à la Villa Ciani de Lugano. Près d’une centaine d’estampes et de dessins accompagnent un corpus important de sculptures permettant de comprendre le développement d’un style qui a connu plusieurs étapes.
Giorgio Morandi
Le Museo Cantonale d’Arte de Lugano offre une nouvelle occasion de pénétrer le monde silencieux de Giorgio Morandi (1890-1964).
Willi Baumeister
Un chercheur perpétuel en quête d’insaisissable. Tel fut Willi Baumeister, figure majeure des avant-gardes historiques en Allemagne, dont le Kunstmuseum de Winterthour remet en lumière l’oeuvre complexe, plurielle et fascinante.
Bonnard, peintre des sensations
«Pierre Bonnard est-il un grand peintre ?» demandait Christian Zervos en 1947, dans un article outrageusement polémique, publié dans Les Cahiers d’art, à l’occasion de la première rétrospective organisée par le musée de l’Orangerie quelques mois après la mort de l’artiste. Et Picasso de renchérir: «Ce n’est pas vraiment un peintre moderne.» Ces jugements négatifs ont pendant longtemps pesé sur la réputation d’un artiste considéré parfois comme un simple décorateur. Bien à tort.
Die Brücke La France à l’heure allemande
L’expressionnisme est à la mode. D’importantes expositions consacrées aux artistes de la Brücke ou du Blaue Reiter se succèdent à un rythme soutenu: Munich en 2004, Berlin et Madrid en 2005, Ravensburg en 2006, Berlin en 2007, New York et Baden-Baden en 2009 (voir Artpassions n°19), Paris en 2011, Halle en 2012. C’est, enfin, au tour de Grenoble et de Quimper de montrer une sélection d’oeuvres choisies par le Brücke-Museum de Berlin.
La main d’Artémise
Une vie, même tragique, ne saurait expliquer une oeuvre, encore moins l’occulter: Artemisia Gentileschi, femme au destin douloureux, fut d’abord une grande artiste.
Henri de Toulouse-Lautrec: première exposition personnelle
Henri de Toulouse-Lautrec a 20 ans en 1884, lorsqu’il s’installe à Montmartre, dans la maison abritant l’atelier d’Edgar Degas. Tout en continuant à suivre les leçons du peintre académique Fernand Cormon, il fréquente assidûment les lieux d’amusement du quartier, comme le cabaret d’Aristide Bruant, Le Mirliton, ou, au sommet de la Butte, Le Moulin de la Galette, peint par Renoir huit ans plus tôt.
Kachina: Poupées rituelles des Indiens Hopi et Zuni
Le 29 mai 1927, Paul Eluard écrivait à sa femme Gala: « J’ai deux très belles poupées Pueblo. C’est ce qu’il y a de plus beau au monde.» Dans une autre lettre, en juin de la même année, il lui disait encore: « Ici (à Eaubonne), nous avons trouvé, moi et Breton, des poupées du Nouveau-Mexique. C’est merveilleux. »
Le crépuscule des pharaons
L’exposition du Musée Jacquemart-André, en une centaine de chefs-d’oeuvre, témoigne de la richesse et de la diversité de l’art pharaonique à l’époque des dernières dynasties, rejetant toute idée de déclin après les derniers Ramsès.
L’éclairage mis en lumière
Illuminant aujourd’hui chaque coin de rue, chaque maison, chaque bureau, la lampe est devenue si banale qu’elle semblerait presque dénuée d’intérêt. Et pourtant ! L’éclairage et ses différents supports constituent un critère primordial quand il s’agit d’appréhender les sociétés et les mondes qui nous ont précédés et formés.
Le néon ou la lumière jamais apprivoisée
Il n’est que de traverser l’exposition Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue ? à la Maison rouge (Paris) pour se rendre compte que le tube de néon se tord et se façonne à volonté, mais que sa lumière, toujours surprend et étonne.