Conversation
Elles d’abord !
Lee Miller et Claire Tabouret
Christian Sorg
Dire le monde
Elles d’abord!
La féminité toujours célébrée, trop sou- vent altérée, plus que jamais décidée, tel est le fil rouge de l’exposition inau- gurale de l’Espace Art Absolument. Elle propose, sous le titre Elles d’abord !, de mettre en avant 28 artistes femmes dont les œuvres expriment la volonté de briser les conventions de représen- tations de la beauté et de la féminité pour se réapproprier leur corps et leur identité.
Le génie des femmes
Se lamenter sur le génie perdu des femmes ne suffit plus, encore faut-il le prouver. Le Bucerius Kunst Forum de Hambourg et le Kunstmuseum de Bâle s’y sont employés, en célébrant dans une exposition et un catalogue dix-huit Femmes de génie du XVIe au XVIIIe siècle, toutes oubliées par l’histoire de l’art. La confrontation de ces femmes artistes avec leurs pères, frères, époux ou instructeurs tourne à l’avantage de ces dernières : victoire par KO.
L’avant-garde Nabie
Dans les années 1880, treize mystiques de l’art s’ingénient à le réformer en organisant son incursion dans la vie quotidienne. Problème : les arts domestiques dérobent leurs secrets à ces théoriciens bidouilleurs qui convoquent, alors, les compétences des dames, tour à tour inspiratrices, soutien voire prosélytes, que le musée de Pont-Aven ne cantonne plus à la quenouille.
Esther Ferrer
À Besançon, le Frac Franche-Comté poursuit son exploration de la dimension performative des œuvres en accueillant simultanément deux expositions monographiques de deux artistes femmes, la plasticienne Esther Ferrer et la chorégraphe La Ribot, qui, au-delà de partager la même nationalité, ont en commun le féminisme ainsi que le corps comme matière première et sujet de leur travail, une prédilection pour les chaises métaphores des corps et une passion pour Erik Satie.
Evi Keller
Aux origines de la lumière
60e Biennale de Venise
Quel matin pour les magiciennes et les magiciens de l’amer ? Alors que les Jeux olympiques du sport ont triomphé à Paris, ceux de l’art à Venise semblent avoir un peu plus de peine à convaincre. Pourtant tout aussi inclusive, la 60e Biennale rassemble 331 artistes venus de 86 pays, « étrangers partout » et surtout à Venise où ils n’avaient jamais été montrés. Le goût nouveau venu d’ailleurs des humiliés et des offensés.