Le Grand Musée égyptien

Dans le cadre du projet de rénovation du Club Med Les Boucaniers sur la commune de Sainte-Anne, en Martinique, une fouille pré- ventive sur 6 000 m² a été mise en œuvre entre mars et juin 2025 par le bureau d’étude Éveha. Le site se trouve à l’extrémité de la Pointe-Marin, à l’interface entre la plage et la mangrove, deux riches écosystèmes, qui ont favorisé l’implantation de populations amérin- diennes au Saladoïde moyen (IVe-VIIe siècle). De nombreux puits et un ensemble de sépultures constituent les principales découvertes.

En amont de sa réhabilitation, l’hôtel-Dieu de Blois a fait l’objet de fouilles menées, sur plus de 6 500 m2, par l’Inrap. Ces opérations ont notamment dévoilé la richesse insoupçonnée des vestiges de l’abbaye médié- vale et moderne Saint-Laumer ainsi que des fortifications de l’enceinte de la ville.

Le musée d’Archéologie nationale a reçu en don une série complète de douze assiettes illustrées d’habi- tats préhistoriques, de huttes gauloises ou encore d’un chalet scandinave. Elles témoignent de l’intense diffusion des thèmes archéologiques et du goût pour la reconstitution du passé au XIXe siècle.

Voici au moins 9 000 ans que l’humanité pratique la momification. Le musée de l’Homme revient sur ce procédé, attesté sur tous les continents, qui suscite depuis longtemps effroi et fascination. Usages funéraires, techniques d’embaumement, histoire de l’entrée des défunts momifiés dans les collections muséales, évolution du regard scientifique : autant de thématiques abordées au sein d’une exposition organisée sous l’égide d’Éloïse Quétel et Pascal Sellier.

Attendue depuis des décennies, reportée à plusieurs reprises, l’ouverture officielle du Grand Musée égyptien est enfin prévue pour le début de ce mois de novembre. Elle révèle la nouvelle présentation du trésor de Toutankhamon, exposé pour la première fois dans son intégralité, ainsi que de nombreuses autres merveilles de l’art des bords du Nil.

Incontournables dans le quotidien des populations anciennes, peaux et cuir ont longtemps été négligés par la recherche. Méconnus du fait de leur conservation difficile, les artefacts produits dans ces matériaux paraissaient moins importants que d’autres productions intellectuelles ou artistiques antiques. Pourtant, la multiplication des découvertes et la convergence des sources (textes, images, vestiges) amènent aujourd’hui à renouveler notre connaissance sur ces productions dans le monde méditerranéen.

En Allemagne, aux abords de la commune de Riedlingen, sur la rive gauche du Danube, le Galgenberg vient de faire l’objet d’opérations d’envergure. Haut de 1,6 m pour un diamètre actuel d’environ 100 m, il cache en son centre une imposante chambre funéraire vieille de 2600 ans. Jusqu’alors insoupçonnée, la tombe livre ses trésors, malgré des pillages réalisés dès l’Âge du fer.

L’oasis n’est pas un miracle naturel, mais une invention humaine. Irrigation, agriculture, villages, artisanats : elle résulte d’un système élaboré au fil des millénaires, afin d’occuper durablement des milieux arides chauds. Comprendre leur émergence, il y a 5 000 ans, c’est retracer l’histoire de l’adaptation des sociétés face aux contraintes environnementales. C’est aussi s’intéresser à des formes de sociétés originales, orientées vers la collectivité plutôt que l’individualité, et marquées par une extraordinaire mobilité. Avec le changement climatique, comprendre leur durabilité s’avère essentiel et l’archéologie offre des clés pour penser les modèles de résilience à long terme.