D’où vient votre passion pour la BD? J’ai quitté le Chili en 1953 ; je suis né à Iquique, mais quand j’avais 6 mois on m’a emmené à Tocopilla. J’y ai vécu comme au paradis, car j’étais le fils d’étrangers. Mon père se faisait passer pour russe. En réalité, il était juif, mais je ne l’ai jamais su. Ma maison s’appelait « la casa de Ucrania », la maison des russes.
Interview d’Alejandro Jodorowski
14 questions posées à Alejandro Jodorowski
Alberto Breccia, maître noir de l’Historieta
De la fin des années 30 jusqu’à sa mort en 1993, Alberto Breccia a produit un nombre considérable de pages de bande dessinée, d’illustrations et de peintures. Si toute sa vie il a beaucoup travaillé pour l’édition argentine, des opportunités pour publier ses BD ailleurs et surtout la situation politique et économique de son pays l’ont conduit à poursuivre une carrière internationale.
La femme assise : une BD hors du champ
La célèbre bande dessinée La Femme Assise de Copi a été publiée pour la première fois dans Le Nouvel Observateur en 1964. Avec un dessin audacieux, grâce à un coup de crayon absolument nouveau, et un humour avant-gardiste, l’auteur produit un effet de simplicité. La femme assise, solennelle, grossière et impolie est le fil conducteur des événements dans chacune des vignettes.
Tintin au San Theodoros : l’Amérique latine de Hergé
L’oeuvre d’Hergé imprègne nos inconscients collectifs par sa dimension universelle et son impact international. Tintin, Milou, Haddock, Tournesol et les autres, véritables Beatles de la BD, sont les figures de nos rêves d’aventure, de découverte du bien, du mal, des autres cultures et civilisations.
En sculptant le silence : Florencia Ávila
Elle est arrivée à Paris pour une audition avec Marcel Marceau et depuis elle y est restée, a fondé sa propre compagnie de théâtre Les Eléphants Roses, a joué dans des pièces, été réalisatrice et écrit des pièces pour mimes. Elle est brune, rit beaucoup et fait des gestes en parlant.
L’animal comme narrateur
Les analyses littéraires se sont penchées à maintes reprises sur l’originalité du choix narratif, qu’il se caractérise par la polyphonie, le langage familier ou, plus simplement, par sa nouveauté. Ainsi certains personnages, comme ceux de Dostoïevski, se multiplient dans le reflet infini de leurs doubles, dont l’un d’eux finit toujours par être le lecteur.
Consommateur final
Mordre l´été, mordre le soleil entier pour 1,80 le kilo. Cette pêche, tout juste arrivée à la maison fut à peine rêve d´arbre caché encouragée par l´engrais, après fut fleur et fruit vert seulement protégée des épidémies et des gelées par cinq pesticides, grossie par des pluies et l’arrosage aux goutteurs récoltée par Pablo Luis Ojeda originaire de Río Negro lequel s’écroule sur un matelas de mousse chaque nuit, de tout son corps endolori.
Putain de chien
Je n’avais jamais tué. Mais ce jour-là, j’ai ressenti en moi pour la première et unique fois, l’envie de tuer ; au fond, dans les viscères, dans la tête, dans la cervelle, l’idée rebondissait en moi comme quelque chose d’exceptionnel. Elle le méritait bien, d’ailleurs.