«Comme agir et travailler, marcher exige un enga- gement corps et âme dans le monde, c’est une façon de connaître le monde à partir du corps, et le corps à partir dumonde1.»
Footpath
Hamish Fulton
Les Pléiades, 30 ans des Frac
Les Abattoirs, Toulouse, du 28 septembre 2013 au 5 janvier 2014 Focus sur "1978-81"
Entretien avec Florence Derieux, directrice du Frac Champagne-Ardenne
Alors que nombre d’institutions françaises se félicitent ces temps derniers de leur trentaine, il nous a semblé intéressant non pas de revenir sur le strict fonctionnement des Frac qui a déjà été amplement explicité cette année dans les différents supports de communication puis dans la presse, mais de faire ressortir, au travers du cas concret de l’un de ces établissements et de l’expérience personnelle de l’une de ses dirigeantes, les effets de leur contribution au dynamisme de la scène artistique en région comme à l’international.
Les nouvelles architectures des Frac sorties de terre
A priori, un fonds régional d’art contemporain se doit de tutoyer l’expérimentation. Espace hybride entre musée, factory, réserve, médiathèque et lieu de rencontres publiques, un Frac est un programme on ne peut plus séduisant. Tout architecte souhaite s’attaquer à ce genre de défi et, par la même occasion, à la déjà très longue histoire des édifices dédiés aux œuvres conservées et exposées.
Entretien avec Sandra Patron
Sandra Patron préside depuis deux ans d.c.a – l’association française de développement des centres d’art – qui regroupe une cinquantaine de centres d’art parmi les plus importants de l’Hexagone. À la différence des Frac qui fêtent leurs trente ans d’existence cette année et qui sont le produit de la volonté politique du gouvernement de l’époque, les centres d’art n’ont pas de date de naissance commune, étant bien souvent l’aboutissement de démarches indivi- duelles fortes mais aussi de volontés collectives territoriales appuyées, quand bien même on peut leur attribuer une part non négligeable de ce grand mouvement de relocalisation du début des années quatre-vingt qui a donné naissance aux fameux Frac. Cette année, d.c.a. fête les trente ans de la décentralisation avec le projet « uncoupdedés.net » en choisissant d’investir la toile avec une série d’invitations hebdomadaires faites à des directeurs de centres d’art: l’occasion de se repencher sur un modèle original et polymorphe – celui des centres d’art français – dont la vocation depuis le début est de se mettre au service de l’artiste.
Green is the new black
« Internaturalism » au Parco Arte Vivente (parc d’art vivant) de Turin ; « Quiet Earth » à la Robert Rauschenberg Foundation de New York en collaboration avec Marfa Dialogues / New York sur le changement climatique ; un programme de conférences organisé par COAL au Museum d’Histoire Naturelle pendant la Fiac et, à Long Island City, s’ouvrait le 9 novembre dernier une exposition de Tue Greenfort au terme de sa résidence dans le Queens : cet automne, l’écologie semble enfin sortir de sa confidentialité et devenir le nouveau sujet chaud du moment. Pas trop tôt, pourrait-on dire, plus de quarante ans après les premières œuvres d’art écologiques réalisées aux États-Unis.
Sur les cartels de Philippe Parreno
Il y a des situations d’exposition dont on peut dire qu’elles font office de Disneyland du critique d’art. Parmi elles, Unlimited à Art Basel, les récentes expositions blockbusters autour de l’art cinétique et Op, et bien d’autres encore dont moult biennales et triennales... Loin de cette assertion toute velléité frondeuse, à cha- cun son pays enchanté tant qu’il reste dédié à l’art avant d’être dévolu au tourisme et au ludisme, puisqu’en ce qui concerne le capitalisme, il est un peu tard.
Pierre Huyghe
Centre Pompidou, Paris, du 25 septembre 2013 au 6 janvier 2014