Le pianiste Édouard Exerjean nous invite dans son salon, sur la scène du Théâtre Comœdia, entre son fauteuil et son piano. Avec un air de ne pas y toucher, il nous fait la conversation : drôle, cultivée, émouvante, légère, musicale... en tournant les pages de ses partitions littéraires. La performance d’un artiste aussi entier ne se manque pas ; il est si rare « qu’un bonheur vienne justement se poser sur le désir qui l’avait réclamé. »
Maux à mots
L’instinct de conversation
Sarah McCoy
Le dernier album de l’inclassable prêtresse Sarah McCoy, Blood Siren, est renversant. Sorti en 2019 sur le label Blue Note de l’adulé Chilly Gonzales, il est à découvrir en live au même titre que son interprète, dont chaque concert, au caractère cathartique, émeut et meut les profondeurs de l’être.
Le Cirque Plume
Le Cirque Plume tire sa révérence avec La Dernière Saison, l’occasion pour la BIAC (Biennale internationale des arts du cirque) de saluer son génie et de faire de cet ultime spectacle le moment phare de la troisième Entre-deux Biennales. La relève est brillamment assurée, comme en attestent le programme bouillonnant des Élancées et le dispositif « Étape de travail » de la BIAC.
Un nouveau monde
Les festivals Parallèle et Dansem fusionnent cette année pour mieux se recentrer sur la jeune création en Méditerranée. En mutualisant les moyens et les réseaux, Lou Colombani et Francesca Corona nous proposent une programmation qui repousse les limites du possible et de la représentation.
À corps multiples
Les festivals de danse se succèdent et le paysage modelé par les vents que soufflent les institutionnels de la culture ne se ressemble pas. Et pourtant, dans la plaine avignonnaise, tel un Gaulois qui résiste aux saisons, Les Hivernales s’apprêtent à célébrer leur quarante-deuxième anniversaire, avec pas moins de vingt-trois propositions spectaculaires et une douzaine de stages, dans un va-et-vient pertinent entre pratique et public.
Sagacité phocéenne
Dernière pépite du génial Henri-Frédéric Blanc, Épître aux Marseillais est non seulement une immanquable occasion de se dilater la rate mais aussi et surtout de s’aérer le citron. Voire carrément d’espérer.
Jean-Claude Izzo
À l’occasion des vingt ans de la disparition de Jean-Claude Izzo, nous avons rencontré le fils de l’écrivain à mi-parcours du projet ItinéraireS, qui a pour objectif de faire découvrir ou redécouvrir l’auteur marseillais dans toutes ses dimensions, au moyen de différentes disciplines et lieux de programmation.
Urbain de foule
Une exposition au Musée d’Histoire de Marseille, des balades commentées et des projections mettent en avant l’histoire du quartier de la Cayolle dans le 9e arrondissement, celle de ses habitants et de son habitat provisoire précaire. L’occasion de parler d’histoire.
Fini de jouets
Jusqu’au 1er mars 2020, au Mucem, dans la Galerie haute des officiers (Fort Saint-Jean) sont rassemblés près de 500 jouets « fabriqués à Marseille ». Qu’on les regarde avec les yeux brillants de nostalgie émerveillée ou la simple curiosité de l’amateur d’objets vintage, ces jouets racontent plus qu’un pan de l’industrie locale et des souvenirs d’enfance.
Pièces meublées à Aix-en-Provence
À l’initiative de 1000Tavan, l’association des étudiants de l’École supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, la manifestation Pièces meublées propose de déambuler dans les rues d’Aix, de s’immiscer chez les uns et les autres à la découverte des œuvres de vingt étudiants sélectionnés par Lola Vallat, étudiante et commissaire du projet.
Le tour du sujet
29 décembre 1900 : Louis Lumière dépose le brevet du photorama. Une méthode de prise de vue d’un cliché sur 360° qui peut être projeté sur un écran cylindrique. 29 décembre 2019 : naissance du site internet photorama-marseille.com, qui ambitionne de faire l’état des lieux de toute la photographie à Marseille : « la photographie à 360° » !
Festival Polar en Lumières
L’équipe de Polar en Lumières, festival régional incontournable pour les aficionados du film noir, dévoile une onzième édition pertinente, en axant sa programmation autour des films de procès, du cinéma judiciaire, prolongement captivant de l’intrigue policière.
L’arme à gauche
La disparition de René Vautier en 2015 a laissé orphelin tout amoureux d’un cinéma vivant, vibrant, libre et engagé. Au-delà de ses opus les plus connus, la richesse de son cinéma l’imposa comme une figure tutélaire d’un geste aujourd’hui presque disparu. L’équipe du Videodrome 2 consacre, pour notre plus grand bonheur, un cycle unique à cet immense cinéaste breton.