Pierre Arditi

Pierre Arditi ne cesse d'être sur nos scènes et sur nos écrans. Dans les deux cas de figure, c'est un fidèle. A l'écran, il tournait régulièrement avec Resnais. Sur scène, il a parcouru le répertoire classique avec Marcel Maréchal et Didier Bezace, tandis que, côté contemporain, il est resté attaché aux pièces de Yasmina Reza, Florian Zeller, Sébastien Thiéry et Jean-Claude Grumberg. C'est à Grumberg qu'il revient en février, créant au théâtre Antoine, en compagnie de Daniel Russo Pour en finir avec la question juive. Le revoilà sur le terrain de l'humour noir où il excelle, sur la corde raide où se chevauchent l'esprit de l'absurde et le questionnement politique, là où le rire n'a plus aucune gratuité. Il a raison de dire qu'il est devenu un "acteur populaire", l'un des plus populaires qui soient. Son jeu passionné, ses mines, ses accélérations flamboyantes en scène l'ont placé au premier plan de nos acteurs. C'est un charmeur en eaux troubles : il fait rire, mais pour mieux débusquer les injustices de la société et de l'Histoire.

Il y a 25 ans, la création du Souper de Jean-Claude Brisville faisait courir tout Paris. Un immense succès, adapté au cinéma par Edouard Molinaro. Niels Arestrup et Patrick Chesnais recréent, sous la direction de Daniel Benoin, la magie de cette fiction politique brillante.

Vive et réfléchie, formée aux arts visuels, Nathalie Béasse propose un spectacle original intitulé Roses, d’après Richard III, la pièce de Shakespeare. Artiste associée à la Scène nationale de Saint-Nazaire, elle entend faire ce qu’elle "ressent" à l’instar de Peter Brook qui dit "Il faut oublier Shakespeare".

C'est un acteur colossal, qui donne une force explosive à tout ce qu'il touche! Ayala joue Artaud et Shakespeare en athlète. A présent, il change de registre en jouant à Lyon, pour les Célestins mais dans la petite salle des Ateliers, une pièce anglaise où le personnage d'Oliver ne peut faire face à l'appétit sexuel de sa femme enceinte !

Le metteur en scène britannique revient en France avec une pièce de Shakespeare, Mesure pour Mesure, qu’il a créée à Moscou, vingt ans après en avoir monté une première version déjà avec des acteurs russes. Mais l’actualité des thématiques abordées imposait d’y revenir : un Etat corrompu, des personnages écartelés entre la vie et la moralité et des réhabilitations pas toujours évidentes. La (tragi) comédie humaine.

L’ex danseuse étoile, fondatrice du Théâtre du Corps avec Julien Derouault, fait ses premiers pas au théâtre dans une nouvelle comédie romantique d’Eric-Emmanuel Schmitt, dans laquelle elle donne la réplique à l’auteur…

Dans Les Stars, une comédie de Neil Simon, Benjamin Boyer donne la réplique à deux monstres dans leur genre : Daniel Prévost et Jacques Balutin, dans la peau de deux humoristes qui ont eu du succès autrefois, mais se détestent cordialement. Le comédien est heureux de renouer avec le registre comique. Après une tournée en province en décembre, il la présentera en janvier à Paris.

Le Vieux juif blonde et Baby Doll ont déjà consacré son talent de comédienne. Mélanie Thierry revient au théâtre avec un nouveau destin tragique, celui d’Anna Christie, une jeune femme mal aimée à la recherche de son père.

L’enfant terrible de France Inter, humoriste cinglant à l’égard du pouvoir politique, revient au théâtre dans le Système d’Antoine Rault. Une pièce historique sur l’invention du billet de banque par John Law pour sauver la France de la faillite…

Chez Ivanov, Luc Bondy a perçu l’incapacité d’un homme à envisager un quelconque avenir. Dans cette pièce, Tchekhov décrit les symptômes d’un burn-out fatal entretenu par une société qui stigmatise tous les comportements.

Il y a dix ans, Marina Hands refusait le rôle que lui proposait Luc Bondy dans Viol de Botho Strauss. Un choix qu’elle a toujours regretté. Aujourd’hui, oubliés les regrets, elle joue Anna Petrovna l’épouse malheureuse d’Ivanov sous la direction de Luc Bondy.

Allure somptueuse, peau satinée, traits réguliers, regard étincelant d’intelligence, sourire craquant : Aïssa Maïga est la huitième merveille du monde.

Abonné au cinéma, Jean Reno n’avait pas joué au théâtre depuis 2006. C’était dans Les Grandes occasions, une pièce de Bernard Slade mise en scène par Bernard Murat. Il se réjouit de retrouver son complice Richard Berry dans Nos femmes, la comédie d’Eric Assous, reprise au théâtre de Paris. Le mémorable acteur du Grand bleu succède à Daniel Auteuil, mais joue le rôle que tenait Richard Berry. Amis de 35 ans, Paul (Richard Berry) et Max (Jean Reno) voient leur soirée sombrer dans la folie lorsque Simon (Patrick Braoudé) leur annonce qu’il vient de tuer son épouse.

Centenaire de la Grande Guerre oblige, Reims, ville marquée par les deux guerres mondiales, organise son festival autour de la question des conflits passés et modernes.

Le compositeur belge Philippe Boesmans a fait de la pièce de Joël Pommerat, Au monde, un opéra. Une transposition musicale menée de concert avec l’auteur qui signe au passage la mise en scène.

Après s’être illustrée dans Signature pour une carte blanche à la Comédie- Française (en 2010, au Vieux-Colombier), Françoise Gillard renouvelle l’expérience avec un nouveau spectacle baptisé L’Autre. La sociétaire du Français s’est de nouveau associée à la danseuse et chorégraphe Claire Richard. L’inoubliable Antigone souhaite explorer le corps en mouvement.

Après la lecture de L’odeur des planches l’année dernière, Sandrine Bonnaire revient créer à la Comédie de Valence un nouveau spectacle, Le Miroir de Jade, dans lequel elle danse sous la direction de son amie, la chorégraphe Raja Shakarna.

Lauréate du Grand Prix de littérature dramatique 2014, Clémence Weill a écrit un texte original où trois personnages, archétypes de générations différentes, s’entrecroisent. Pierre. Ciseaux. Papier. publié aux Éditions Théâtrales sera monté la saison prochaine par Laurent Brethome.

Le nouveau directeur du Centre dramatique de Montpellier dévoile son projet : faire du théâtre un lieu de création, de liberté, de pensée et de partage. Prendre des risques, avoir l’esprit libre, c’est tout ce qui importe à Rodrigo Garcia.