Se confronter à la vérité

Avec un sens aigu de l’épure, Michel Cerda fait résonner toute la singularité de la langue de La Source des saints de l’irlandais John Millington Synge (1871-1909), qui est aussi le sujet principal de cette pièce centrée sur l’histoire de deux mendiants aveugles.

Avec des comédiens brillants et touchants, Gilles Bouillon et son équipe proposent une excellente mise en scène de la première mouture de Faust écrite par le jeune Goethe (1749-1832). Un théâtre populaire, intense et captivant.

Mathieu Bauer compose un bel hommage théâtral et musical à Samuel Fuller et à son film culte Shock Corridor (1963), avec de formidables jeunes comédiens issus de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg.

Célie Pauthe s’empare du dernier roman de Christine Angot, consacré à sa mère. Malgré l’interprétation des grandes Bulle Ogier et Maria de Medeiros, elle peine à donner à cette écriture de l’intime la dimension universelle qu’on aurait souhaité y trouver.

Un spectacle autour de la maladie d’Alzheimer, c’était un pari audacieux. Malheureusement, Ma mère m’a fait les poussières ne parvient pas à trouver le ton juste.

Créée au Théâtre de Lorient en novembre 2014, la version de Tristan et Yseult écrite et mise en scène par Éric Vigner est aujourd’hui reprise au Théâtre de Gennevilliers. Une plongée dans le mythe qui constitue le premier volet d’un triptyque amoureux.

Directeur par intérim de Fontenay-en-scènes depuis le départ à la retraite d’Evelyne Biribin, Bertrand Turquety, qui fut son directeur adjoint, présente le projet de l’association.

Nicolas Truong retrouve Nicolas Bouchaud et Judith Henry pour un spectacle sur l’interview, confiant aux corps et au jeu le soin d’élucider la pensée à l’oeuvre dans ce genre particulier et inclassable.

Fort du succès des deux éditions précédentes, Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, poursuit et amplifie la manifestation.

Cri d’amour sublime composé à l’âge de 26 ans, la Fantaisie pour piano opus 17 de Schumann est une partition magistrale qui impose à son interprète une épreuve pianistique et une implication émotionnelle intense, une sorte de mise à nu, sans lesquelles l’oeuvre ne fonctionne pas. Personnalité centrale de la scène pianistique depuis 40 ans, Jean- Philippe Collard vient de graver de ce chef-d’oeuvre une version qui fera date : passionnée, lumineuse, frémissante, et d’une rare sincérité (chez La Dolce Volta). De très belles Kreisleriana, autre visage de la démesure schumannienne, complètent le programme.

La grande compositrice finlandaise, française et parisienne d’adoption, est à l’honneur de la vingt-septième édition de Présences, le festival de création musicale de Radio France. La programmation lui consacre une riche rétrospective en présentant vingt-six de ses oeuvres, de ses premières compositions écrites en France au milieu des années 80 jusqu’à ses opus les plus récents.

Roberto Alagna connaît le rôle de Don José par coeur. Il l’a chanté maintes fois et avec différentes partenaires. Loin des traditions ou des stéréotypes, il a une vraie vision du personnage qu’il a pu déployer dans cette mise en scène de l’Espagnol Calixto Bieito.

La Spedidam met en valeur et accompagne au cours de la saison 2014-2017 de son dispositif “Génération Spedidam” quinze artistes de toutes générations qui ont en commun un talent de rayonnement international, un goût de la recherche et un sens affirmé de la relation entre l’artiste et le public.