Bonnes Fêtes !

Comédienne de très grand talent, Nathalie Richard donne corps à l’écriture singulière d’Haruki Murakami et interprète une femme entre monde réel et monde onirique, au fil d’un quotidien bouleversé par les nuits blanches et les pouvoirs de l’imagination. Hervé Falloux signe l’adaptation et la mise en scène de la nouvelle.

Les troupes réunies du TNS et du TNP closent le cycle des chevaliers du Graal Théâtre. Les contraintes matérielles interrompent le projet d’adaptation intégrale de cette cathédrale théâtrale qui demeure, comme la Sagrada Família, magnifique en son inachèvement.

Dix ans après Oncle Vania, le collectif les Possédés retrouve Tchekhov pour un Ivanov qui voit Emmanuelle Devos rejoindre la troupe. Entretien avec la figure de proue du collectif, Rodolphe Dana.

C’est Noël ! Amour de façade et réconciliation obligée ! Pierre Notte fait exploser les faux-semblants petits-bourgeois et dynamite la vitrine de Noël : pour le pire, mais aussi pour le meilleur !

S’inspirant librement des Notes sur Anna Akhmatova, de Lydia Tchoukovskaïa, Isabelle Lafon présente Deux ampoules sur cinq au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Une création (éclairée, par le public, avec des lampes de poche) qui vise au fragmentaire et à la fragilité…

A l’occasion des fêtes de fin d’année, le Carreau du temple défie les lois de la pesanteur et de la normalité. Avec l’inventivité unique qui les caractérise, les circassiens transforment l’espace et bousculent notre regard.

Siglée par le Prix impatience 2013, la proposition déculottée du jeune Laurent Bazin matte la pornographie… sans point de vue.

Organisé par le Centre national du Théâtre – dans le cadre de « sa mission de valorisation des textes dramatiques contemporains » –, le Grand Prix de littérature dramatique met à l’honneur, chaque année, une pièce de langue française éditée au cours de l’année civile précédant sa remise. Réuni le 17 novembre dernier, le jury 2014 a couronné, parmi les cinq textes finalistes, Pierre. Ciseaux. Papier. de Clémence Weill.

Dans Natural Beauty Museum, Patricia Allio et Eléonore Weber explorent les notions de regard, d’objet artistique, de beauté. Une proposition inégale à la croisée du théâtre documentaire et performatif.

Pierre Rigal signe ici sa première création pour le jeune public. Il en profite pour remettre en scène le groupe Micro Réalité.

La belle andalouse est la nouvelle grande figure de la danse reprise par la sud-africaine Dada Masilo.

La saison des 40 ans des Concerts du Dimanche Matin se poursuit avec François-René Duchâble et le Quatuor Ebène.

Être un lieu de vie, un lieu ouvert où le sonore puisse s’exprimer en lien avec les autres arts : telle est l’ambition de La Muse en circuit, centre national de création musicale dirigé depuis juin 2013 par Wilfried Wendling. Lieu d’accueil pour les musiciens, La Muse pose aussi un regard d’artiste sur le monde. En témoigne la collaboration avec Roland Auzet, qui met en scène Dans la Solitude des champs de coton avec toute l’attention au sonore que méritent les mots de Bernard-Marie Koltès.

Elle pèse ses mots, attache de l’importance au dire mais aussi à sa représentation visuelle. Luciole joue des esthétiques twee, passepoilant la trame des textes, origamisant les mélodies, le verbe en surimpression d’un univers qui s’écoute et se regarde.

Le compositeur met en musique un film muet des années 20 qui porte le titre du mythique standard de jazz « Body and Soul ».