Olivier Py, nouveau directeur du Festival d’Avignon après Hortense Archambault et Vincent Baudriller, propose une stimulante 68e édition, et met en scène trois spectacles.
Les arts vivants à bras le corps !
Un festival politique et poétique
Intérieur
Un peu moins de 30 ans après avoir créé Intérieur au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, Claude Régy revient à la pièce de Maurice Maeterlinck. Il dirige les comédiens japonais du Shizuoka Performing Arts Center dans une nouvelle exploration des frontières entre la vie et la mort.
Le soleil et la jeunesse
La nouvelle directrice du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers adapte et met en scène Hypérion, d’Hölderlin, pour soutenir, en pensée et en actes, une politique solaire et la jeunesse héroïque susceptible de la désirer.
S’opposer à la matière dont le capitalisme nous (dé)considère
Quelle place la relation au spectateur occupe-t-elle dans le rapport au politique des oeuvres de la scène ? Auteur de Politiques du spectateur*, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’université Lumière Lyon-2, Olivier Neveux répond à nos questions.
L’intermittence, entre flexibilité et désintégration
Pierre-Michel Menger est professeur du Collège de France et titulaire de la chaire Sociologie du travail créateur. Ses recherches renouvellent l’analyse théorique et empirique du travail, notamment à partir de l’étude des métiers artistiques. Les Intermittents du spectacle. Sociologie du travail flexible (éditions de l’Ehess, 2011) éclaire le statut de l’intermittence.
Othello, variable pour trois acteurs
Depuis ses débuts, la compagnie du Zieu aborde le théâtre comme outil de questionnement politique du monde. Ce spectacle itinérant pour trois comédiens d’après Othello se resserre autour de la représentation de l’étranger aujourd’hui. Explications par la metteure en scène Nathalie Garraud.
Poésie et révolution
Injustement écarté des précédentes programmations, le directeur du TNP , figure incontournable de la scène contemporaine, revient comme un symbole au festival d’Avignon, avec un spectacle où le théâtre ressuscite ses fantômes et interroge ses valeurs.
Théâtre de vérité et de sincérité
Actualité très chargée pour Alain Timár cet été : il présente trois pièces clairvoyantes et sensibles, aux univers contrastés, témoignant de son ouverture au monde et de son talent protéiforme.
Un nouveau référentiel pour la culture
En quelques décennies, la révolution numérique, la mondialisation, les tensions économiques mais aussi les mutations sociétales ont modifié le rapport à l’art et les pratiques artistiques et culturelles. Analysant ces évolutions en cours, Philippe Henry, ex-enseignant-chercheur spécialiste de la socio-économie du domaine artistique, appelle à revoir les fondements des politiques culturelles, hérités du siècle dernier, pour poser le socle d’un nouveau référentiel pour la culture.
Fuck America
Une mise en scène concise et percutante signée Bernard Bloch, Thomas Carpentier, Corinne Fischer et Vincent Jaspard, mettant en oeuvre une remarquable synergie entre écriture et théâtre.
Le Théâtre, outil de la connaissance
L’auteure, metteure en scène et comédienne Pierrette Dupoyet transmet depuis plus de trente ans la flamme vilarienne avec une conviction sans faille. Cette année, trois spectacles sont à l’affiche, célébrant Jaurès, Rimbaud et, création 2014, Tchaïkovsky.
Stimuler les dispositifs coopératifs
Directeur de l’Observatoire de politiques culturelles, créé en 1989 à Grenoble, Jean-Pierre Saez analyse le fonctionnement et les enjeux de la décentralisation en termes de culture.
Baroque métissé
Serge Kakudji, contre-ténor congolais, le compositeur Fabrizio Cassol, le chorégraphe Alain Platel et un orchestre de Kinshasa créent ce Coup fatal qui fusionne répertoire baroque et musique congolaise.