Numéro 3

Rencontrer le photographe Kyriakos Kaziras et l’écouter raconter l’histoire derrière chacune de ses magnifiques prises de vue d’animaux, c’est un peu partir avec lui au milieu de la savane africaine ou sur la banquise du Pôle Nord. Difficile, en effet, de ne pas être trans- porté par les regards saisis sur ses photos et de ne pas être touché par les émotions qu’elles dégagent. Alors que son premier livre Animal Emotion vient de sortir, et avant de repartir pour la Tanzanie, Kyriakos Kaziras nous en dit un peu plus sur son parcours et son travail.

Bien qu’omniprésent dans notre univers visuel, le stylisme culinaire reste un art méconnu du grand public. Ce métier, qui consiste à mettre en scène la cuisine à chaque fois que celle-ci doit être photographiée ou filmée, Julie Schwob l’a choisi il y a une dizaine d’années. Depuis, elle exerce ses talents culinaires dans la presse, la publicité et, bien sûr, l’édition où elle signe également ses propres livres de cuisine parmi lesquels le fameux « Yes we cook », un voyage gourmand au cœur des traditions culinaires américaines. Rencontre savoureuse avec un couteau suisse de la cuisine.

C’est un livre hors normes au format d’une pochette de 33 tours. Un récit noir et bleu, presque muet, fait de dizaines de dessins hachurés au... bic ! Le dessinateur belge, Eric Lambé, a travaillé cinq années sur Le fils du Roi, une œuvre graphique inclassable, quelque part entre la bande dessinée et l’objet d’art. Plongée dans un livre à la beauté saisissante.

En passant la porte du 54 boulevard Richard Lenoir à Paris, ce n’est pas seulement une bouti- que que l’on découvre mais tout un univers. Celui d’Adeline Klam, fait de papiers et de tissus japonais, déclinés en créations aussi colorées qu’inspirées : luminaires, albums photos, pêle-mêles ou encore coussins aux savants mélanges d’imprimés. La passion pour le fait main est ici érigé en art de vivre comme en atteste le vaste choix de fournitures créatives, tout droit venues du Japon, elles aussi. Bienvenue dans un monde de couleurs et de motifs. Bienvenue chez Adeline Klam !

Chanteur, rappeur, musicien, poète, beatboxer, militant,... ou tout à la fois ! Difficile de faire entrer Napoleon Maddox dans une case, tant l’Américain se joue des frontières pour toujours recréer, innover et explorer

Une cuisine de jardin mobile, un lit-cabane pour chambre d’enfants, du mobilier réalisé à partir de palettes ou encore une maison en bois sur la plage : les créations de Nina Tolstrup surprennent toujours. A la tête de Studiomama depuis plus de dix ans, cette créatrice danoise, installée à Londres, affiche une personnalité plutôt atypique dans l’univers du design. Son credo : repenser, recycler, recréer. Une approche durable du design qui révèle aussi un souhait, celui d’insuffler une finalité plus sociale à son métier.

Bastien Dubois a fait de sa passion pour les voyages un métier. Son talent : avoir su transformer les traditionnels carnets de voyages papier en de sublimes films animés. Son premier court-métrage sur Madagascar mélangeait tour à tour la peinture, la photo, l’aquarelle ou encore la broderie auxquelles s’ajoutaient différentes techniques d’animation. Une performance qui a valu à « Madagascar, Carnet de voyage » une sélection dans près de 200 festivals à travers le monde et même une nomination aux Oscars dans la catégorie courts-métrage d’animation ! De ce film est née une série :« Portraits de Voyage »,20 épisodes de trois minutes qui sont autant de rencontres touchantes, drôles ou inattendues aux quatre coins du globe. Rencontre avec un talentueux réalisateur baroudeur.

Couleurs acidulées ou surannées, imprimés photos, franges, petits nœuds... Les maillots de bain Albertine ont ce petit quelque chose en plus qui rendent bikinis et autres deux pièces aussi chics que faciles à porter. Derrière ces coupes à l’allure rétro, deux sœurs : Caroline et Anémone Anthon, baignées par les mêmes souvenirs d’enfance auprès de leur grand-père Albert, fondateur d’une ancienne usine de lingerie. Anémone Anthon nous raconte comment Albertine s’est fait sa petite place au soleil, renouant ainsi avec un certain savoir-faire familial.

Une note d’humour, une pointe de poésie et une bonne dose d’imagination. Grâce à ce subtil cocktail, Oak Oak transforme et détourne l’environnement urbain pour égayer nos villes. Il invente un monde où feux de signalisation, plots, escaliers et fissures prennent vie, s’appropriant ainsi la ville pour nous la faire regarder autrement. Interview.

Souvent citée pour son nombre incroyable de musées et de salles de spectacles ou encore sa densité de librairies bien supérieure aux autres villes du continent, Buenos Aires vit au rythme d’une intense activité culturelle. Une effervescence qui s’est fortement accentuée ces dernières années sous l’impulsion de mesures prises par la municipalité et d’initiatives populaires plutôt inattendues, témoignant de la volonté des Argentins de se réapproprier l’identité nationale après la terrible crise économique traversée par le pays en 2001.