Rares sont ceux qui, évoluant dans la publicité ou la communication, n’ont pas un jour souri devant l’un de ses dessins. En dévoilant l’envers du décor de l’agence de pub dans laquelle elle travaillait, Cathy Karsenty a su poser, au-delà de tout contexte, un regard très juste sur nos vies professionnelles, aux agitations parfois stériles. Cathy Karsenty est aujourd’hui devenue illustratrice indépendante ainsi qu’auteur de blogs dessinés et de BD. Son personnage illustré à l’éternelle marinière rouge et blanche a donc quitté l’agence qui l’avait vu naître pour raconter d’autres tranches de vie. Il n’a pour autant rien perdu de son mordant comme en attestent les chroniques en images sur l’actualité que Cathy Karsenty propose désormais sur le site Internet du quotidien Libération. Mais qui se cache vraiment derrière ce personnage ? Réponse de la dessinatrice qui nous reçoit chez elle pour nous raconter son histoire.
Au fil du faire
Cathy Karsenty, une fille qui fait mouche
Vhils, le mur aux mille visages
Marteau, burin, explosifs, acide, perceuse,... Tels sont les outils étonnants avec lesquels travaille l’artiste hors norme Vhils. De son vrai nom Alexandre Farto, ce portugais de tout juste 25 ans révolutionne la technique du pochoir en sculptant d’immenses visages sur les murs des villes du monde entier. Au-delà de la performance artistique,Vhils invite à une réflexion sur notre réalité urbaine. Grattant les couches du passé, de Shanghaï à Moscou en passant par Londres,il explique :« Je fouille dans le passé comme un archéologue, mettant en lumière certains éléments cachés ou oubliés lors de notre route vers le développement. » Sa créativité sans limite s’exprime aujourd’hui sur de nouveaux supports comme des affiches anciennes, du polystyrène ou des panneaux de bois, oscillant toujours entre l’art de la construction et de la destruction pour mieux nous interpeller sur notre époque.
Sixsoeurs, l’histoire est dans le sac...
« Tout ici a été chiné ! ».A peine arrivé dans le lumineux appartement parisien de Madeleine Ably, l’une des fondatrices de Sixsœurs, le ton est donné : l’esprit récup a été érigé ici en art de vivre mais sans pour autant faire l’impasse sur le style. Eparpillées sur la table du salon, les spécialités de la maison : de sublimes sacs confectionnés dans des cuirs souples et pâtinés. Madeleine, Angèle, Suzanne, Jeanne, Lucie et Alice les réalisent entièrement à la main. Un savoir-faire unique qui réunit ces six sœurs autour d’une même passion pour le vintage. Rencontre autour d’un thé avec les pétillantes Madeleine et Suzanne.
Drôles d’animaux
Julie Colombet est une jeune illustratrice lyonnaise dont le talent nous a tapé dans l’œil un soir en feuilletant Georges, le magazine décalé pour enfants, auquel elle collabore régulièrement. Passionnée par les animaux en tout genre, Julie Colombet les met en scène avec humour et légèreté d’un trait graphique qui n’appartient qu’à elle. Elle est l’auteur notamment de L’éléphant et le poisson et de Michel l’ours blanc, deux livres pour enfants pleins de poésie et que tout parent peut être aussi tenté de ranger dans sa bibliothèque. Même si ses dessins parlent déjà pour elle, Julie Colombet nous en dit un peu plus sur son travail d’illustratrice jeunesse.
Enigmatique Keaton Hanson
D’une beauté ténébreuse, son album Dear a mis en lumière tout son talent. Portrait d’un jeune artiste atypique vivant sa musique à fleur de peau.
Les villes en papier de famille Summerbelle
Il y a quelques années, Famille Summerbelle faisait entrer ses plans de ville dans nos salons. Véritables petits chefs-d’oeuvre illustrés, ces cartes ont redonné leurs lettres de noblesse à l’art du papier découpé. Un savoir-faire artisanal, un univers imagé et un style unique qui ont fait de Famille Summerbelle une entité à part dans le monde de la déco. Peut-être parce qu’avant d’être une marque, Famille Summerbelle est d’abord une histoire de famille ! Julie dessine et découpe le papier, Simon, son mari, veille au développement de la marque et les enfants, Ophelia et Lucien, inspirent les créations et testent les produits. Vivant et travaillant entre Londres et Paris, Julie nous raconte l’histoire de sa petite entreprise familiale et nous fait partager avec enthousiasme sa passion pour la création, les voyages et le monde de l’enfance.
Un certain regard
Julie Glassberg a grandi à Paris mais c’est à New-York qu’elle s’est installée pour vivre sa passion, la photographie. Ses photos sont aujourd’hui publiées dans le New York Times, l’International Herald Tribune ou encore Le Monde. Un travail et un talent récompensés par de nombreux prix. Revendiquant la photo comme un passeport lui permettant de s’affranchir des frontières iden- titaires ou sociales, Julie Glassberg a beaucoup investi le reportage.Avec un intérêt tout particu- lier pour les cultures alternatives. Pour preuve : son dernier projet Bill Kill, fruit d’une plongée de deux ans dans l’univers du Black Label Bike Club, un mouvement communautaire revendi- quant le vélo comme mode de vie. « Dans une société qui pousse à consommer, concen- trée sur l’argent et la technologie, il est intéressant d’observer un groupe de jeunes y résister » explique t-elle, insistant sur les valeurs humaines et créatives qui unissent les Black Label. Sombres, intenses et sensibles, les prises de vue de Julie Glassberg saisissent par leur justesse. Un regard sans fard sur ceux qui refusent les normes dictées par notre époque.
Profession : globe-trotteuse
S’installer deux mois dans une ville comme Auckland ou Buenos Aires. S’entourer ensuite de journalistes et de photographes sur place. Et aller à la rencontre, au- delà des clichés, de ceux qui font la scène artistique locale.Telle est la recette qu’Eléonore Klar et son équipe réinvente chaque trimestre pour I HEART, un magazine culturel aux accents de carnet de voyage. Indépendant, audacieux, exigeant, I HEART réussit le pari de proposer une autre lecture de l’activité culturelle. Eléonore Klar nous dévoile les coulisses de son mag itinérant, définitivement pas comme les autres.
Stevie-G : le son de l’authentique
Passionné ! C’est bien le premier mot qui vient à l’esprit lorsque l’on rencontre pour la première fois Stéphane Sandrin, seul au commande de Stevie-G. Féru des premières guitares et basses électriques Fender et véritable encyclopédie vivante, ce musicien fabrique et commercialise de très belles répliques de la mythique marque. Dans son atelier, loin des usines d’où sortent à la chaîne les guitares d’aujourd’hui, cet artisan auto- didacte fabrique ses instruments sur mesure en respectant la tradition des fifties : il ponce, peint et assemble les pièces à la main en portant une attention toute particulière à chaque étape du montage. En moins de deux ans, il a su se faire reconnaître et apprécier des musiciens amateurs ou professionnels pour la qualité de ses guitares et de ses basses au son si authentique. Qu’on soit musicien ou pas, difficile de ne pas être séduit par la démarche et la philosophie de ce passionné. Rencontre.
Copenhague à l’avant-garde
Régulièrement classée en tête des capitales où il fait bon vivre, Copenhague offre une qualité de vie sans pareille. Une ville dynamique et innovante qui, l’air de rien, a pris une sacrée longueur d’avance sur ses voisines européennes dans de nombreux domaines. Même si sa découverte exige quelques sacrifices (la vie y est chère, très chère même...), Copenhague mérite vraiment le détour. Mode de vie écolo et pratique, sens du style ou créativité culinaire : gros plan sur une capitale qui bouge.