« N’allez pas à l’étranger : c’est un endroit horrible. » Cette citation passablement ironique de lord Catogan qui ouvre le récit de voyage de François Maspero (Balkans-Transit, 1997) représente assez bien ce que bon nombre de visiteurs potentiels, voire de lecteurs de littérature traduite, pensent en imaginant la zone balkanique : lieu de confusion, de troubles, jusqu’à récemment de guerre fratricide et tout cela aux portes d’une Europe pacifiée, longtemps riche et satisfaite d’elle-même. Bref, la poudrière des Balkans continuait de menacer ses voisins de l’ouest, stables et capables (héritiers, eux) de plus de raison... cartésienne. Tout est une question de point de vue.
Renaissance des Balkans
Les Balkans : une renaissance littéraire ?
La littérature de la Transition : un tribut à payer ?
S’il y a une chose à retenir de ce début de siècle, dans l’histoire de la littérature serbe, c’est le nombre record de romans publiés. Dans la dernière décennie, les éditeurs locaux ont édité entre cent et cent cinquante romans par an, sans compter les titres traduits, ce qui est pour le marché du livre serbe un chiffre important.
A l’angle du mur
En revenant de l'expo
Journal ferroviaire II
Paris-Genève 30 avril 2010 Genève-Paris 1er mai 2010
Edouard Glissant, entre poétique et politique
Nous étions en train de travailler à ce dossier, programmé depuis plusieurs mois, lorsque nous avons appris la disparition d’Édouard Glissant au petit matin du jeudi 3 février 2011. Ceux qui sont familiers de la pensée du poète-philosophe sur la lente transformation de notre monde fondé sur des identités essentialistes et étriquées en un « Tout-monde » relationnel et créolisé, où chacun est à la fois enraciné dans sa singularité et riche de ses correspondances avec tous les autres, savent combien cette disparition est une perte. Une perte à la fois pour la pensée contemporaine et pour la poésie car c’est à travers celle-ci que Glissant a élaboré sa philosophie de la relation entre les vivants.
Le siècle de Glissant, poète du Tout-monde
Édouard Glissant s’en est allé, à Paris, au petit matin du jeudi 3 février 2011, à l’âge de quatre-vingt-deux ans. Né le 21 septembre 1928, à la Martinique, cet immense poète laisse une œuvre incomparable, dont la poétique fut résolument une politique. Porté par les aspirations de la décolonisation, dont il fut un militant actif, il imagina des émancipations véritables qui ne répéteraient pas les anciennes dominations. Hommage au récitant du Tout-monde et chantre de la Relation qui fut un compagnon de cœur.
La Martinique n’est pas une île de la Polynésie
Introduction au Discours antillais d’Édouard Glissant
Les Indes, une épopée de la raison océane
Impacter
Quelques secondes après cette justification laborieuse du silence dans lequel il s’était muré jusque-là, le P-DG de France Télécom exprimait, avec les termes malheureux que l’on sait, sa détermination à mettre fin à la « mode du suicide » qui frappait son entreprise. Le scandale suscité par sa formule lui épargna, sans doute, d’être tancé par les puristes pour l’emploi complaisant d’un des derniers buzzwords en date : en bon français, il aurait fallu dire affecter le moral des malheureux employés (ou plutôt des employés malheureux). En tout cas, le mépris involontairement manifesté par le dirigeant envers son personnel impacta défavorablement l’opinion, et encore plus son image : il dut démissionner peu après.