Un homme d’affaires empoisonné à Paris par les services secrets russes ? Voilà qui, à l’image du scandale Skripal en Grande- Bretagne, ferait les gros titres de la presse et tendrait à coup sûr les relations déjà difficiles entre Paris et Moscou. C’est pourtant bien ce qui est arrivé en novembre 2012… sauf qu’il n’y a eu ni gros titres ni crise diplomatique car la victime a eu la bonne idée d’aller mourir chez elle, en Grande-Bretagne. Et que les autorités britanniques s’obstinent à trouver sa mort toute naturelle. Les enquêteurs français, eux, ne sont pas du même avis.
Meurtres d’état
Sur ordre de Poutine
Paris, plaque tournante du Mossad
Avec une demi-douzaine d’assassinats commis pendant vingt ans à Paris, le Mossad détient le record d’éliminations par les services secrets étrangers en France. Les victimes étaient en majorité des dignitaires palestiniens. De leur côté les services des pays arabes n’étaient pas en reste. Cette série noire dans laquelle fut impliquée une future ministre a fini par fâcher les services de sécurité français et provoquer un grand ménage…
Tzipi Livni , une jeunesse parisienne agitée
En Israël, un passage au sein du Mossad offre une ligne particulièrement valorisante sur un CV, pouvant mener aux fonctions les plus prestigieuses dans la politique et les affaires. Plusieurs fois ministre, longtemps pressentie comme une possible Première ministre, Tzipi Livni n’a pas cherché à dissimuler son expérience d’espionne dans les années 80, où elle fut notamment postée à Paris. Les services français l’ont à l’époque identifiée comme une femme redoutable…
La menace des services arabes
Dans les années 1970-1980, les grands adversaires du Mossad, les services secrets libyens, syriens Pour préserver le territoire français, la DST de l’époque combine menaces et compromis, cherchant à limiter le nombre d’attentats.
Qui a tué Dulcie September ?
C’était en mars 1988, Mandela allait bientôt être libéré et des négociations secrètes en vue d’une solution politique étaient déjà bien avancées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique du Sud. Qu’y avait-il à gagner pour les autorités dans l’assassinat de la représentante de l’ANC à Paris, Dulcie September ? Au terme d’une minutieuse enquête, le journaliste sud-africain Hennie van Vuuren lève le voile sur les liaisons dangereuses entre l’Afrique du Sud et les industriels, politiques et espions français, qui avaient tout à perdre si September dévoilait ce qu’elle avait appris…
Jeux de guerre civile en plein Paris
La politique de confrontation engagée contre les Kurdes par le président turc Recep Tayyip Erdogan est à l’origine d’un triple assassinat à Paris en janvier 2013. Six ans plus tard, les commanditaires n’ont toujours pas été précisément identifiés. Le dossier n’est toutefois pas classé. Les familles des victimes ont obtenu en mai 2019 qu’un juge d’instruction relance les recherches.
Un roi assassiné à Marseille
Un chef d’État étranger abattu sur le sol français : c’est le cauchemar de tous les services de protection des hautes personnalités. À Marseille, le 9 octobre 1934, l’impensable s’est produit lorsque des terroristes croates se sont attaqués au convoi officiel du roi de Yougoslavie, Alexandre Ier. Mais était-ce réellement une affaire purement balkanique, ou bien les tueurs étaient-ils manipulés par une puissance étrangère ? Et pourquoi a-t-on gardé sous scellés les résultats de l’enquête pendant un demi-siècle ?
Quand la sécurité militaire instrumentalisait des terroristes
Années 70 : la guerre d’Algérie a beau être terminée depuis 1962, Paris et Alger connaissent une nouvelle guerre froide, marquée par des attentats antialgériens menés par des anciens de l’OAS. Pour les combattre sur le sol français, la Sécurité militaire algérienne fait feu de tout bois : elle accueille à Alger le terroriste Carlos, auteur d’attentats terroristes à Paris, l’ETA, et même le gang des Lyonnais qui effectue pour son compte des missions punitives… Une guerre qui ne dit pas son nom mais fait des victimes chez les anciens de l’OAS.
Chapour Bakhtiar
Un ex-Premier ministre iranien poignardé sur ordre du régime chiite de Téhéran : voilà une affaire qui a empoisonné pendant des années les relations franco-iraniennes. Cette histoire aux rebondissements rocambolesques pourrait passer pour de l’histoire ancienne. Elle est pourtant riche d’enseignements : aujourd’hui encore, les modes opératoires des services iraniens ne sont pas si éloignés de ce que l’on a connu dans les années 80-90.
Antoine Comte
Antoine Comte est avocat au barreau de Paris, fondateur de l’association Mémoire, Vérité, Justice et membre de multiples collectifs autour des luttes sociales. Confronté à de nombreuses affaires dont la raison d'état sert de fondement, il mène un travail pour la transparence démocratique et contre l’impunité des agents de l’État.