Tout jeune enfant, il était devenu insupportable. Ses parents avaient fait leur possible pour le perdre, mais sans succès. Il en fut ainsi lors d’un essai d’abandon dans une forêt très dense, qui tourna court celle-ci ne s’étant pas laissé faire. Les arbres s’étaient ratatinés dans le sol, et les fourrés aussi, pour mieux lui laisser le passage afin de s’en débarrasser au plus vite. Pire, les animaux, ligués pour le guider à domicile, s’étaient assurés que les procréateurs indélicats récupéraient au plus tôt leur rejeton. Pourtant certains de ces féroces prédateurs auraient pu ne faire qu’une bouchée du bambin, mais tous l’avaient estimé définitivement non-comestible et nul n’avait souhaité connaître les affres de complications digestives qui pourraient se révéler fatales.
Surface écrite du sonore expérimental
Chronique de Paul-Yves Bourand
Photo-légende: Franck Vigroux
Quelque part entre l’improvisation, l’électronique, la composition et le théâtre sonore, Franck Vigroux (interrogé dans ce numéro par Kasper Koeplitz sur le thème de la partition au xxie siècle) se produit en solo ou dans des groupes tels que Push The Triangle, collabore avec les musiciens Elliott Sharp, Matthew Bourne, Marc Ducret, Joey Baron, Bruno Chevillon, Zeena Parkins, Ellery Eskelin, Hélène Breschand, Philippe Nahon, l’Ensemble Ars Nova..., avec des écrivains, des vidéastes et des plasticiens.
Composer/Improviser
Les techniques inventées en studio (c’est-à- dire hors scène) au cours de l’histoire de la musique électroacoustique sont passées et passent encore progressivement à la pratique de l’improvisation (c’est-à-dire à la scène): bidules, objets, bricolages électroniques, corps sonores, techniques de bruitage, gestes... approches très ouvertes de l’instrument (instrument comme bidule et/ou techniques étendues).
Skullflower
À l’occasion de la publication de “Fucked on a pile of corpses"(Cold Spring Records) de Skullflower, autoproclamé leur “album le plus extrême à ce jour”, Joseph Burnett rencontre Matthew BOWER pour évoquer la genèse de ce nouvel album, ainsi que son opulent parcours musical.
Manifeste pour un visuel qui ouvre l’oeil
Je fais des images, en forme de films vidéos d’installations, et le plus souvent lors de performances. Je n’ai jamais pu séparer ma pratique d’une nuée de questionnement et ainsi d’une tentative de sens.
Penser le sonore, écrire la musique
On dirait bien que le futur tant désiré par Varèse, ce futur musical qu’il appelait de ses vœux, qui englobait autant des nouvelles sonorités, que des nouvelles façons – ou machines – de les produire, est là. Ou sinon, pas loin, à portée de main, presque.
John Fahey retour vers le futur
Si la bonne musique en général, d’une certaine manière, donnait un sens à la vie de John Fahey, il n’en était pas de même de celle qu’il composait, qui ne suscitait de sa part que sarcasmes et critiques acerbes.
La somme et la différence
Une des façons de percevoir la musique – et cette perception-ci n’est pas tant affaire d’écoute que de l’intérêt que l’on porte à la chose, la manière de la penser et d’en scruter les évolutions, les avancées autant que les stagnations (et parfois celles-ci sont heureuses !), les retournements, les grands retours en arrière, bref tous ses mouvements – est de l’appréhender en termes de territoires.
Du côté de la Russie
Le label britannique Leo Records a été le pionnier, en Europe occidentale, pour l’édition des musiques improvisées jazz de la Russie, alors encore l’URSS. Depuis, régulièrement, Leo Feigin continue son partenariat avec la scène russe.