Il fallait oser, un luthier français de Haute-Savoie, Philippe Dubreuille a nommé une de ses œuvres, une guitare, "Le Braquemart". Il s'agit d'un instrument qui rappelle à la fois la forme devenue un classique de la Stratocaster et celle, tout en volutes et circonvolutions de la mandoline version américaine. Avec des points particuliers très loin d'être des détails.
Jason Kahn
Cross Note
Compartiment rumeurs
Politique Parc est un camp d'entraînement réservé aux hommes publics pour qu'ils s'initient aux conditions de vie des citoyens de base. Dans des décors spécialement conçus à leur intention (fausse rame de métro, escalators factices, barres d'HLM en carton pâte et stuc...), les stagiaires sont invités à faire des exercices qui leur permettront par la suite de donner le change en toutes circonstances.
Photo-légende
Telle est la question lancinante à laquelle répondent Michel Doneda, Urs Leimgruber et Keith Rowe dans leur récent CD sur l'excellent et décidément irremplaçable label Potlatch, "The difference between a fish" (Potlatch CD 302/Chronowax). Un art bâti sur l'exploration du détail et de l'espace, plus proche du foisonnement nerveux d'une alevinière, d'un brouillard d'embruns, de souffles et de scories, d'un friselis d'écumes, que de la mâle arrogance égotiste et démonstrative d'un espadon ou d'un exocet.
Naked Lunch
L'active servilité des pratiques domestiquées de ce qui est désigné "art contemporain" conforte l'Etat au comble de l'imposture : esthétisation et souci de moraliser à tout va le jeu vrillé des névroses rentabilisées en toute quiétude. Parallèlement l'État tente un amalgame en valorisant comme "artistiques" des pratiques alternatives et masque leurs conditions d'existence, leurs histoires sociales et politiques - leur dépendance économique. Tyrannie de l'ironie des cadres, la fiction absolue est imposée. La retourner, le feedback pour dialectique, ou demeurer tétanisé ; mémoire à l’œuvre le présent dévorant proliférant tout contre.
Interview de Jason Kahn
Percussionniste, improvisateur et compositeur américain, il utilise l'informatique pour "disséquer" et "magnifier" le son de sa batterie préparée (batteries et pièces de métal), et affirme que l'élaboration de drones reste une production rythmique, à un micro-niveau.
Alternative médiatique au Chiapas
Les outils d'enregistrement et de reproduction du son sont à l'origine de l'invention de la musique concrète. Le détournement de leur maniement a permis d'inventer une langue artistique. La pédagogie fondée sur ce détournement propose une forme d'usage collectif de ces outils, comme toute pédagogie, elle reste dépendante des inégalités sociales. Prolongeant certaines préoccupations fertiles des années 70, quelques expériences isolées, hors-cadre "scolaire" ont tenté un partage et une interrogation sur l'appropriation des outils d'expression, la production - réception d'un objet artistique.
Abécédaire (incomplet) à l’usage des improvisateurs
Tout discours sur la pratique de l'improvisation est en contradiction avec elle. Ou bien, s'il n'est pas un pôle opposé, il ne fait que tourner autour comme on tourne autour d'une question qui ne se formule pas elle-même. L'acte d'improviser ne se laisse pas enfermer dans des paroles et tout discours constitue un à-côté de la pratique, toujours plus lointain qu'il tente de s'en approcher et de la cerner. L'improvisation n'a pas besoin d'une telle périphérie, elle a seulement besoin d'être pratiquée.
Entretiens avec Hélène Breschand, Thierry Madiot & Sharif Sehnaoui...
Large fenêtre au grand angle parisien: même cadre que l'entretien avec Li Ping Ting mais quelques jours plus tard. A ma gauche, près de la fenêtre, Hélène Breschand, en face de moi de l'autre côté de la table ronde, Thierry Madiot, et à ma droite, dans l'axe du couloir d'entrée, Sharif Sehnaoui. Atmosphère enjouée, c'est un peu l'esprit de Topophonie.