Une idée fortement répandue dans la science politique française est que la vie politique s'est progressivement nationalisée depuis le début de la Ve République, sous les effets conjugués de l'importance prise par l'élection présidentielle et par les médias nationaux (radio, télévision), mais aussi de facteurs sociaux plus généraux (scolarisation, urbanisation, tertiarisation...) qui auraient contribué à l'uniformisation des modes de vie et, partant, des comportements politiques1. Selon les tenants de cette thèse, ce phénomène s'est accompagné d'une emprise croissante des partis sur la compétition politique au détriment des entrepreneurs indépendants.
Campagne électorale
La marge de manoeuvre des candidats par rapport aux partis dans les campagnes électorales
Investiture : quels procédés ?
Le mot « investiture » a-t-il aujourd'hui une véritable signification ? Il n'a déjà plus aucune assise juridique. Le temps n'est plus où un président de Conseil allait chercher son investiture devant l'Assemblée Nationale pour gouverner comme sous la IVe République. La procédure a été tout simplement rayée de notre système politique depuis 1958.
Campagne électorale - Quel rôle pour l’Etat ?
L'expérience préélectorale des services déconcentrés de l’État est riche d'appels à la neutralité de son appareil comme de dénonciations, venues de tous les horizons et variables selon les époques, de l'appui qu'il apporterait dans tel ou tel département à tel ou tel candidat. L'image, pourtant surannée, du candidat officiel de la Monarchie de Juillet ou du Second Empire que le préfet aurait mission de faire élire demeure ancrée dans les esprits et thèmes de discours.
Financement : quelle part du droit ?
La population chinoise, le nombre d'immigrés clandestins, le coût des dépenses électorales, pour quelque campagne et dans quelque pays que ce soit, ont un point commun : ils échappent à toute évaluation scientifique.
La couverture télévisée des campagnes présidentielles. L’élection de 1988 aux Etats-Unis et en France
Le renouvellement des études sur les campagnes électorales prend acte des transformations de l'espace public et notamment des conséquences de la médiatisation croissante de la vie politique. On connaît encore mal cependant le rôle de l'information dans les conjonctures électorales et en particulier l'impact de l'information télévisée. L'objectif général de l'analyse comparative présentée est de mettre au jour des processus de construction de la réalité politique par les médias d'information aux Etats-Unis et en France. En d'autres termes, on s'interroge ici sur les modalités de « définition de la situation » que propose le journal télévisé, leur évolution et leurs possibles effets dans deux univers politiques et culturels contrastés.
Presse : au-delà de l’impartialité
Il me sera pardonné, je l'espère, de m'exprimer à la première personne du singulier et, si paradoxal que cela puisse paraître, de faire volontairement le choix de la subjectivité pour traiter de l'impartialité. Ne croyant pas que l'impartialité soit possible plus que ne l'est sa sœur, l'objectivité, il m'a semblé préférable de partir de ma propre expérience plutôt que d'essayer d'apprécier celle des autres. Qu'entend-on par « impartialité » de la presse en période électorale ? Peut-elle et doit-elle exister ? Y a-t-il d'autres règles, d'autres conduites que celle-là ?
Sondages et campagnes électorales : faire de chacun un stratège
Le développement de la pratique des sondages et la généralisation de leur publication pendant les campagnes tendent à modifier profondément les règles du jeu électoral.
La communication électorale : quelles difficultés ?
Intense moment que celui pendant lequel un homme politique découvre pour la première fois l'affiche qu'a conçue son conseil en communication. Dans son regard se mêle généralement tout à la fois l'angoisse du gardien de but avant le penalty, un irrésistible amour de soi et la confiance étrange du chien pour son maître. Pour profondément impudique que soit cet instant, il révèle en même temps les vicissitudes de deux métiers : celui de professionnel de la politique et celui de conseil en communication politique.
Effets de campagne, changements de l’électorat
A l'égard des campagnes électorales, les observateurs politiques oscillent entre deux analyses. Selon la première, la campagne ferait l'élection : l'état du rapport des forces, la donne politique seraient balayés dans les deux ou trois mois précédant le scrutin. C'est au cours de cette période clef que les électeurs feraient leur choix. Plus encore, il ne ferait pas bon aborder ce moment décisif en position de favori. Le second discours est qu'en réalité la campagne ne serait un moment fort que pour les médias et les hommes politiques.