L’armée

L’armée et le tournant de 1958

par Jean Planchais

Des conflits de décolonisation, l'armée française débouche à partir de 1958 dans l'âge nucléaire. Elle s'y était partiellement préparée, certes, mais de Gaulle lui impose progressivement une transformation plus radicale, en prenant le contre-pied des thèses et des méthodes que les conflits outre-mer avaient introduits dans l'état d'esprit et dans les structures militaires.

Monarchie nucléaire, dyarchie conventionnelle

par Samy Cohen

Qui commande aux forces armées ? Le Président ou le Premier ministre ? Les deux, assure la Constitution d'octobre 1958 : le Président, qui est le chef des armées et le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, du respect des accords de Communauté et des traités ; mais également le Premier ministre, qui est responsable de la défense nationale et qui dirige l'action du Gouvernement, lequel dispose de la force armée, détermine et conduit la politique de la nation.

La dissuasion nucléaire et le pouvoir présidentiel

par Bernard Chantebout

Les consuls et les préteurs romains marchaient précédés de licteurs qui portaient sur l'épaule gauche un faisceau de verges liées autour d'une hache.

L’arme nucléaire et la modernisation de l’armée française

par Patrice Buffotot

Lorsque le général de Gaulle a décidé de faire accéder la France au rang des puissances nucléaires, il savait que l'arme nucléaire impliquerait une profonde mutation de l'armée française (1). Celle-ci en effet allait passer en moins d'une dizaine d'années d'un modèle du XIXe siècle basé sur les «gros bataillons» à un modèle de type industriel où le scientifique et le technicien priment désormais sur le combattant.

Le jeu du consensus

par Michel Dobry

Les acteurs politiques sont souvent bien plus subtils que nombre de « spécialistes » de l'opinion publique. Alors que ces derniers s'acharnent, avec une admirable et stérile constance, à définir les «seuils» du consensus — 90%, 75%, ou même, on l'a déjà vu, 50% des opinions recueillies —, les acteurs prennent leur parti de l'ambiguïté des consensus auxquels ils peuvent être confrontés.

L’avenir du modèle d’armée organisée autour de la force nucléaire

par Georges Fricaud-Chagnaud

L'avenir soit, mais quel avenir ? La mode certes est aux anticipations hardies dans lesquelles il devient difficile de distinguer science-fiction et prévision raisonnée. Les éclairs, peut-être de génie, sont sans doute à même de révéler certains aspects d'un futur indéterminé et par là même de stimuler notre réflexion.

La décision militaire

par Jacques Bonnemaison

Le sous-marin nucléaire lanceur d'engin l'Inflexible est entré en service en 1985. Dernier-né de la série des Redoutable dont la conception remonte au début des années 1960, il naviguera, Dieu permettant, pendant une trentaine d'années, jusqu'aux alentours des années 2015.

La Défense opérationnelle du Territoire (DOT)

par Alain Bizard

Les enseignements de la seconde guerre mondiale, notamment l'emploi des troupes aéroportées, la résistance, les maquis puis une certaine agitation intérieure dans les années 47-48 ont amené le gouvernement français à créer en 1950 une défense en surface pour mettre le dispositif de l'OTAN à l'abri d'actions menées sur ses arrières.

Les traditions dans les armées : le jeu de la contestation et de la conformité

par André Thiéblemont

Militaires sans épée dans la politique

par Mattei Dogan

L'interpénétration entre les diverses catégories de la classe dirigeante est révélatrice de bien des caractéristiques d'un système politique. Ainsi, la promotion d'hommes d'affaires à des fonctions gouvernementales, comme aux Etats-Unis et au Japon, éclaire divers aspects de l'histoire de ces pays.

Les transformations constitutionnelles en Pologne et en Hongrie

par Patrice Gélard

La tradition juridique constitutionnelle des Etats socialistes européens n'était pas favorable tant au contrôle de la constitutionnalité des lois et des actes administratifs qu'au contrôle de la légalité des actes administratifs. Cette opposition découlait de la conception selon laquelle l'Assemblée, élue au suffrage universel, était l'organe suprême du pouvoir et qu'en conséquence ses actes ne pouvaient pas être soumis à un quelconque contrôle ; elle découlait également de la théorie socialiste de l'unité du pouvoir et de la dépendance de tous les organes, participant à l'exercice du pouvoir, à l'égard de l'Assemblée. Depuis une vingtaine d'années cette situation a cependant évolué.

Lettre de Londres*

par G.W. Jones

Chronique de l'étranger

La défaite de la gauche et les progrès du parti socialiste

par Jérôme Jaffré

Les élections législatives du 16 mars 1986

Chronique constitutionnelle française

par Pierre Avril, Jean Gicquel

16 janvier-30 avril 1986

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