Numéro 10

Nous prenons un verre au bureau en fin de journée. Pour la détente, on évoque les dernières flèches lancées contre Planète. Dans une revue agitée par autant de spéculations contradictoires qu'il y a de courants d'air en Saint-Pierre de Rome, un scientiste pourtant démocrate semble nous en vouloir de vulgariser des connaissances. On croit comprendre qu'il nous reproche aussi de n'être pas ennuyeux.

Nos physiciens, nos astronomes, nos cosmologues sont aujourd'hui sensiblement tous d'accord: tous les phénomènes que nous pouvons observer dans l'Univers paraissent avoir eu une origine commune dans la durée, voici quelques milliards d'années dans le passé. En ce temps-origine, tout était à une température de l'ordre de mille milliards de degrés: tout était« rayonnement», et donc indifférencié.

La question «D'où vient l'homme?» n'a jamais suscité autant d'interêt qu'à notre époque. Jusqu'au milieu du siècle dernier, la science' et la philosophie se contentaient des affirmations de la Genèse. Alors qu'elle se prépare à accomplir un bond formidable en avant, l'humanité éprouverait-elle le besoin d'assurer ses racines et de comprendre son lointain passé?

Au milieu de votre lecture, pardonnez-nous d'intervenir, mais nous pensons que c'est nécessaire: Nous publions ces pages de Ardrey parce que nous pensons que ce livre de cet amateur passionné est appelé à un certain retentissement. Il a déjà retenu l'attention de centaines de milliers de lecteurs aux États-Unis.

On le sait, le mode de vie de l'homme occidental s'est transformé profondément en un demi-siècle. Cinquante ans auront agi avec plus de force qu'un demi-millénaire. Interrogez l'homme de la rue, il vous citera le cinéma, l'automobile, l'avion, la télévision, etc. Quelque chose lui échappe.

Quel que soit le domaine que son inquiétude explore, le poète est l'homme qui interroge. Il était enfermé dans la cage du coeur; l'audace autant que le nombre de problèmes que se pose notre époque en biologie, en astrophysique, en physique, en anthropologie, en psychologie, en sociologie, etc., montrent qu'il a repris sa liberté et investi les places fortes de la pensée sérieuse.

Selon Serge Hutin, une étude archéologique sérieuse des ensembles rocheux devrait être entreprise. Quelles devraient en être les lignes directrices?

« Le Comité central lance un appel pour que le niveau de la Grande-Bretagne soit atteint et dépassé d'ici quinze ans.» Nous sommes en 1958; le président de la République populaire chinoise Liu Chao-shi jette ce défi. La Grande-Bretagne a mis cent ans? La Chine va la rattraper en quinze ans. Et ce n'est qu'une première étape.

C'est Raymond Burnier qui attira l'attention avec son bel album, «Visage de l'Inde médiévale» (éditions La Palme, 1950). Puis Max Pol Fouchet écrivit cet autre album illustré «L'art Amoureux des Indes» (éd. La Guilde du Livre).

Pour les Hindous, la sexualité apparaît comme le principal instrument par lequel la Nature nous tient en esclavage. L'homme qui veut atteindre la libération doit conquérir son sexe, échapper à l'emprise de la vie, interrompre la succession des réincarnations. Par contre la Nature et les dieux cherchent à maintenir l'homme en esclavage. Le monde est leur jardin, les êtres leur bétail.

Pour l'immense majorité du public, le problème des soucoupes volantes se présente actuellement, en 1963, de la façon la plus simple du monde: les soucoupes volantes sont une fumisterie, ceux qui en voient sont des farceurs ou des illuminés, et le problème n'existe pas. Je prendrai donc ici le problème en cet état, m'adressant par hypothèse a~ lecteur dont le, siège est fait et qui ne consentira à parcourir cet article que par indulgence.

L'alchimiste Johan B. van Helmont (1577-1644) soupçonna le premier l'existence d'un état de la matière autre que les états solide et liquide. Van Helmont était un familier des prodiges. Un étranger lui avait confié de la pierre philosophale, et il avait fabriqué plusieurs centaines de grammes d'or.