Nouveaux accents pour la promotion de la musique

Trois semaines durant, l’artiste indien Sekhar Mukher- jee parcourt Zurich de long en large. et pendant ce temps son collègue suisse Andrea Caprez explore New Delhi, la capitale de l’Inde. Les bandes dessinées qu’ils produiront dans le cadre de ce programme d’échange culturel seront publiées en cours d’année dans une antho- logie de la bande dessinée.

Le monde de la musique se transforme, ce qui pose de nouveaux défis aux institutions qui la soutiennent. Thomas gartmann, chef de la division musique à Pro Helvetia, considère le passé et l’avenir : il faudra, pour la nouvelle musique, créer des réseaux, pour le jazz et la pop, renforcer l’aide à la promotion ; et dans la musique populaire de nou- velles tendances se dessinent.

De nos jours, les instances de soutien qui s’obstinent à distinguer musique « sérieuse » et musique « légère » et ne veulent pas entendre parler de mélange des genres, passent à côté d’une tendance fonda- mentale.

Les ventes de CD subissent une chute vertigineuse. De plus en plus de consommateurs modernes téléchargent leur musique préférée sur Internet. Tandis que la toile vire à la menace existentielle pour les uns, elle offre à d’autres, aux jeunes groupes montants, des possibilités de promotion intéressantes et la chance de se faire connaître. etat des lieux de cette jungle numérique.

La musique populaire suisse est florissante : les chants jodlés connaissent un renou- veau en version pop, et les kiosques à musique tradition- nels continuent à faire vibrer les foules. Mais la musique populaire que cultivent les connaisseurs et les amateurs ne touche qu’une minorité de gens. qu’elle ne soit guère soutenue tient moins aux critères de sélection des institu- tions de promotion qu’à une conception ambivalente de la culture.

Jamais encore il n’était sorti autant de CD suisses. Les chansons pop indigènes rencontrent un succès inégalé, malgré la crise de l’industrie musicale mondiale. L’encoura- gement de la pop sera-t-il bientôt superflu, compte tenu de sa professionnalisation et de son autonomie croissante ?

Pour les artistes de musique jazz, pop ou improvisée, il est difficile de décrocher des contrats à l’étranger sans avoir atteint un certain degré de notoriété en Suisse même. Marc Ridet de Swiss Music export (SMe) et Christian Steulet de Suisse Diagonales Jazz (SDJ) apportent leur soutien aux nouveaux venus.