Futurs du cinéma

Ils ont fait l’actualité dans les festivals du monde entier, ils sortent aujourd’hui dans les salles françaises.

Véritable centre commercial du cinéma émergeant, l’IFFR (International Film Festival of Rotterdam) fêtait cette année sa quarantième édition. L’occasion de se replonger dans l’historique du festival et de faire un peu de géopolitique.

Dans la programmation pléthorique du Festival de Rotterdam, on décelait un état de la jeunesse, du Mexique à la Chine, des Balkans à l’Iran. La sélection rêve d’un ailleurs, aérien, électrique, virtuel, maso, c’est selon, mais n’est pas sourde au tumulte du monde.

Le Festival de Göteborg (Suède) est la vitrine annuelle et complète du cinéma scandinave, pour le public comme pour les professionnels à l’affut de films à acheter ou diffuser. Bilan de l’édition 2011, sous le signe des adolescents et du thriller nordique.

Que retenir de la 61ème édition de la Berlinale ? Un engouement populaire sans égal, une compétition obsédée par la rupture amoureuse, une révolution numérique sans rapport avec la 3D relief, beaucoup d’animaux, et un duel de cinéastes allemands et globe-trotters : cinq bonnes raisons d’avoir fait le déplacement dans la capitale allemande.

Un Dieu voyeur feuillette les albums photo des êtres humains. Il n’écoute pas leurs prières, il lit leur journal intime. Son oeil a pour nom YouTube.

A Berlin, les courts métrages ne servent pas d’avant programme et ne sont pas cantonnés aux plus petites salles. Ils forment un groupe à part entière, pris d’assaut par les festivaliers. Pourquoi ? Parce qu’ils sont meilleurs que les longs. Petite revue d’effectif d’une sélection euphorisante, peuplée de bonshommes mal dégrossis, de zombies, de musical et d’un génial réalisateur polonais.

Dans Tomboy, la réalisatrice de Naissance des pieuvres met en scène une fille se faisant passer pour un garçon. Lauréate du prix du jury aux Teddy Awards, les récompenses du cinéma gay, lesbien et transgenre, Céline Sciamma revendique une vision du cinéma dépassant largement tout carcan communautaire. Elle revient sur la genèse de son nouveau film, détaille ses choix de mise en scène, ses trucs de « scénariste perverse », et évoque ses envies de super-héros et de science-fiction.

Wim Wenders rend un hommage morbide à Pina Bausch et met en scène ses danseurs comme les disciples d’une secte, désorientés par la mort de leur gourou. Malgré son relief 3D impeccable, la danse contemporaine n’a jamais paru si lointaine.

Entretien avec Michel Reilhac, directeur cinéma d’Arte : "Le travail du raconteur d'histoire dépasse très largement la simple écriture d'un scénario"