Il était une première fois le Festival international du film de La Roche-sur-Yon. L’événement fait peau neuve à coups de poursuites et de résistances.
Le cinéma du nord au sud
La politique de l’entre-deux : La Roche-sur-Yon, chrysalide d’un festival
Plus ça change, plus c’est pareil : Arras, l’art de la différence
Reflet d’une tendance lourde ou choix exclusif de programmation, peu importe : le cinéma international représenté au 11ème Festival d’Arras se révèle engagé, sans être revendicatif, et rend compte d’un monde où, sous le ripolinage, persiste la moisissure.
Minimum syndical ? Panorama du cinéma polonais
Un petit état des lieux subjectif de la nouvelle production polonaise 2010, d’où l’on tire quelques leçons et noms pour l’avenir.
Vous avez dit bizarre ? Retour sur L’étrange festival de Paris
En 2010, l’étrange festival a tenu une fois de plus sa promesse d’un programme différent : une alternative à toute une culture mainstream, faite de (re)découvertes, d’avant-premières, de films inédits ou cultes, de hasards et de rencontres. Carte blanche était donnée à Alejandro Jodorowski. L’auteur de Santa Sangre a sélectionné plusieurs films d’un auteur qui le bouleverse : Nicholas Winding Refn. Hasard de la programmation, le réalisateur de Bronson et Pusher avait lui aussi droit à une carte blanche. Acceptant avec joie l’invitation, il glissa aux organisateurs que sa venue à Paris serait l’occasion pour lui de rentrer en contact avec Jodorowski, ignorant que ce dernier serait présent…
La SF au rabais : Déception aux Utopiales de Nantes
L’amateurisme affolant de plusieurs films présentés aux Utopiales et, plus encore, de leurs conditions de projection désastreuses auront eu raison du plus patient des festivaliers. Une édition consternante.
Le film qui reste à faire : Regarder l’histoire en face
En marge de sa programmation cinématographique, le 21ème Festival du film d’Histoire de Pessac exposait les travaux du photographe Elie Kagan. Un voile se lève sur notre histoire nationale.
Frog et rosbeef : Le Cross Channel Film Lab
Le « Cross Channel Film Lab » est le premier dispositif transmanche dédié au développement de projets de longs métrages. Deux missions pour cette collaboration franco-britannique : donner leur chance aux nouveaux auteurs européens et créer un laboratoire d’effets spéciaux pour les films à petit budget.
La séquence du spectateur : Rétrospective Laura Mulvey
Le Festival Era New Horizons de Wroclaw (Pologne) invitait cet été Laura Mulvey, théoricienne du cinéma et réalisatrice. L’occasion de découvrir une personnalité célèbre dans le monde anglo-saxon et mal connue en France, une spectatrice critique mais engagée corps et âme dans le cinéma depuis les années 70.
Le cinéma comme un combat : La masterclass de Jerzy Skolimowski
Son nouveau film, Essential Killing, a été récompensé à Venise. Puis il a été l’invité d’honneur du festival d’Arras. Sorti des décombres de Varsovie alors qu’il n’était qu’un enfant, Skolimowski s’est relevé pour se battre. Il a été boxeur, poète, écrivain, acteur, peintre et, par dessus tout, grand cinéaste. Match en quatre rounds, arbitrés par Michel Ciment.
Gospel Cinéma : La voix de la spiritualité
Lorsque la crise économique bouleverse jusqu’à la place de l’homme, le cinéma se charge d’en être à la fois l’observateur et le curateur compassionnel. En 2010, les festivals ont dessiné une tendance persistante dans la production internationale : l’entrée en résistance.
Le choc des temps : Entre deux mondes, de Vimukthi Jayasundara
Après La Terre abandonnée, Caméra d’Or à Cannes en 2005, le Sri-Lankais Vimukthi Jayasundara délaisse la réalité historique pour la pure et douce légende. Entre deux mondes est un grand film fou furieux, un voyage sensoriel inouï, une fable abstraite hallucinante. A voir plusieurs fois, aujourd’hui, demain et hier, pourquoi pas.
Cinéma, légende et symbolisme : Vimukthi Jayasundara
Frère de coeur et d’âme d’Apichatpong Weerasethakul, le cinéaste sri-lankais applique à son cinéma la puissance métaphorique portée par les traditions orales de son pays. Ou comment transposer l’imaginaire en images. Entretien
Pour le désir, contre le mélo : Poursuite, de Marina Déak
Cinéma dissident pour portrait de femme résistante. La jeune Marina Déak fait sa petite révolution.
Un autre réel pour le cinéma : Marina Déak
Il est encore tôt pour se prononcer, mais Marina Déak pourrait bien faire partie de cette dizaine de francstireurs qui fait l’actualité du cinéma français alternatif. La jeune réalisatrice évoque sa poursuite d’un autre cinéma de fiction, son désir d’en finir avec un réalisme de convention, trop artificiel pour atteindre la vérité intime des personnages comme celle des spectateurs. Entretien.
La chenille et le papillon : Le Soldat Dieu, de Koji Wakamatsu
Comme à son habitude, le vieux Wakamatsu ne se soucie guère du politiquement correct et propose un portrait au vitriol du Japon impérialiste.
Esprit fondateur : Koji Wakamatsu
Ancien yakuza entré en cinéma à l’aube des années 60, Koji Wakamatsu est l’inventeur du cinéma érotique japonais. Aujourd’hui débarrassé de ses étiquettes, il est devenu une référence, tout simplement.
L’ascension du Soleil Levant Shinobu Terajima
Ours d’Argent à Berlin pour son interprétation dans Le Soldat Dieu, Shinobu Terajima revient sur sa carrière et évoque son réalisateur Koji Wakamatsu.
Prophétie élémentaire : Le Dernier maître de l’air, de M. Night Shyamalan
Peu coutumier des festivals depuis son tout premier essai Praying With Anger, sélectionné à Toronto en 1992, M. Night Shyamalan recevait cette année les honneurs de Paris Cinéma avec une rétrospective et la présentation en avant-première de son nouveau film : Le Dernier maître de l’air.
Symboles miraculeux M.Night Shyamalan
Le réalisateur du Dernier maître de l’air mentionne ses influences, Miyazaki et Bruce Lee, et prouve que ses croyances et superstitions le conditionnent toujours autant ! Entretien.
Elevé sous la terre : Buried, de Rodrigo Cortés
Passé par Sundance, Deauville, et L’étrange Festival, raflant le Méliès d’Or à Sitges, le plus important festival du film fantastique, Buried a tenu ses promesses. En plus de ces qualités intrinsèques, il s’impose en film-jalon sur cette grande inquiétude qui ronge les héros du cinéma américain récent : découvrir soudain que leur monde est construit sur du sable.
Sunnyside et côté obscur : Toy Story 3, de Lee Unkrich
Toutes les trilogies ne s’achèvent pas en beauté. Qui plus est lorsque le maître d’oeuvre initial passe la main au moment des adieux. Toy Story 3 a su relever le défi et dans une déferlante d’émotion. Sa place est déjà faite dans le coeur des cinéphiles et des autres, petits et grands.
Télévision, cinéma : frères, ennemis, et demain... Carlos, de Olivier Assayas
La télévision gangrène-t-elle le cinéma ? La réponse varie selon que l’on se place d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Mais en France, il se pourrait qu’Olivier Assayas ait défini avec Carlos une nouvelle jurisprudence.
The Social Network, de David Fincher
Présenté en ouverture du Festival du film de New-York, l’imposant The Social Network fut parfois réduit à l’oeuvre de son scénariste Aaro Sorkin. Le film valorise pourtant à chaque plan le travail de son metteur en scène. En toute discrétion.