René Jacobs

Le contre-ténor devenu chef d’orchestre crée l’événement, en cette fin d’année 2019, avec une nouvelle intégrale de la rare Leonore de Beethoven, première mouture du célébrissime Fidelio, qui vient de paraître chez Harmonia Mundi. L’occasion de faire le point sur le parcours d’un musicien toujours aussi curieux d’explorer des répertoires peu fréquentés, avec des partis pris d’interprétation aussi fermement exposés qu’argumentés. René Jacobs n’a décidément rien perdu de sa liberté d’expression, y compris dans la manière dont il juge les metteurs en scène d’aujourd’hui...

Le nouveau directeur général du Grand Théâtre a frappé fort avec son premier spectacle : un Einstein on the Beach qui a créé l’événement. Place maintenant à une nouvelle production des Indes galantes, confiée à Lydia Steier et Leonardo Garcia Alarcon, à partir du 13 décembre.

Historienne et musicologue de renommée mondiale, en particulier pour ses travaux sur Rameau, la codirectrice scientifique du Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime, qui paraît chez Classiques Garnier, livre les clés de cette indispensable bible.

Après Hellébore, oratorio de sa composition, dont il dirigera la création à l’Opéra, les 21 et 22 décembre, avec Marcel Bozonnet en récitant et Virginie Pochon en soprano, Philippe Forget sera au pupitre d’une reprise de L’Enfant et les sortilèges, à partir du 23 janvier.

Les 350 ans de l’Opéra de Paris ont donné lieu à plusieurs publications. Suivons-les avec intérêt, et souhaitons un heureux anniversaire à une institution chère aux habitants de la capitale et aux mélomanes du monde entier.

Disparu le 22 octobre dernier, le baryton italien était l’un des ultimes témoins de ces années qui, avec 1’avènement du microsillon, ont vu l’explosion du disque classique et permis aux amateurs d’opéra des quatre coins du monde d’avoir accès à des interprétations considérées, encore aujourd’hui, comme des références. Qui n’a pas écouté, par exemple, ses intégrales audio d’I puritani et d’Il trovatore avec Maria Callas ? De Cosi fan tutte et de Falstaff avec Elisabeth Schwarzkopf ? De La Bohème avec Mirella Freni ? Devenu l’un des artistes préférés d’Herbert von Karajan, Rolando Panerai était aussi un excellent chanteur-acteur, à la diction remarquablement pertinente et au jeu ébouriffant.

À son zénith vocal et dans sa pleine maturité artistique, Karine Deshayes livre le grand récital d’opéra français que l’on attendait.

Avec ce nouveau récital, Reinoud Van Mechelen fait revivre la figure de Louis Gaulard Dumesny, incarnation de la haute-contre à la française et interprète de nombreux opéras de Lully, Marc- Antoine Charpentier, Destouches, Campra...

Trois DVD de l’immortel chef-d’œuvre de Gluck nous parviennent au même moment, aussi différents que possible. Tantôt en français, tantôt en italien. Tantôt sur instruments anciens, tantôt sur instruments modernes. Tantôt avec un contre-ténor en Orphée, tantôt un ténor, tantôt une mezzo-soprano. Sans parler des mises en scène, qui vont du film tourné en décors naturels à la libre interprétation de l’un des plus célèbres chorégraphes de notre époque.