Venu à Paris pour incarner Faust à l’Opéra Bastille et assurer la promotion de son nouveau récital chez Deutsche Grammophon, récemment couronné d’un Diamant d’Opéra Magazine, le ténor polonais ne manque ni d’intuition, ni de franc-parler. Ses vingt-trois années de carrière ont été autant d’étapes dans une ascension vers les sommets conduite avec sagesse. Désormais promu au rang de star, il n’en perd pas pour autant sa lucidité et organise prudemment ses futures prises de rôles : Lohengrin, Don José, Rodolfo dans Luisa Miller...
Piotr Beczala
Piotr Beczala
Graham Vick
Le 16 mai, l’unique opéra achevé d’Ernest Chausson, chef-d’oeuvre absolu de l’opéra français, créé posthume à la Monnaie de Bruxelles, en 1903, sera pour la première fois représenté à l’Opéra National de Paris dans son intégralité.
Sandrine Anglade
Du 6 au 10 mai, la metteuse en scène française s’attaque pour la première fois au chef-d’oeuvre de Berg, à la demande de l’Opéra de Dijon où, en 2010, sa nouvelle production de L’Amour des trois oranges avait remporté un vif succès.
Mario Del Monaco
Le 27 juillet 1915 naissait à Florence le dernier ténor dramatique italien de l’histoire. Depuis son retrait des scènes, en 1975, et sa disparition, sept ans plus tard, aucun Otello, Dick Johnson, Canio ou Andrea Chénier d’une stature comparable n’a émergé sur la terre de naissance de l’opéra. Pour cela, et aussi pour son énergie, sa puissance et son magnétisme, Mario Del Monaco méritait amplement qu’on lui rende hommage, en cette année de centenaire.
André Pernet
Le 27 mai, l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne redonne sa chance, avec le précieux partenariat du Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française, à une rareté : Le Marchand de Venise de Reynaldo Hahn, absent de l’Hexagone depuis la production dirigée par Manuel Rosenthal à l’Opéra- Comique, en avril 1979. Représenté en 1935, à l’Opéra de Paris, l’ouvrage repose pour beaucoup, comme la comédie de Shakespeare adaptée par le librettiste Miguel Zamacoïs, sur les épaules de l’interprète de Shylock. À la création, le rôle du vieil usurier vénitien était tenu par André Pernet, la plus grande basse française du XXe siècle après Marcel Journet.
Toulon, douze années de renouveau
Inauguré en 1862, avec une représentation de La Juive, l’un des plus grands théâtres d’opéra de France (mille trois cent vingt-neuf places assises) a considérablement évolué depuis l’arrivée de Claude-Henri Bonnet à sa tête : répertoire plus diversifié, saison de concerts symphoniques, ouverture à de nouveaux publics... En conclusion d’une saison lyrique 2014-2015 marquée par les créations in loco de Katia Kabanova et Giulio Cesare, Giuliano Carella, directeur musical de l’Opéra, sera au pupitre de Simon Boccanegra, à partir du 17 mai.
La maréchale du XXIe siècle
Étoile incontestée de la nouvelle production de Der Rosenkavalier, en ouverture du « Festival de Pâques » de Baden-Baden, Anja Harteros a plongé le public dans l’extase, recueillant la plus grosse ovation de la soirée au rideau final. Une Maréchale d’anthologie, que l’on est impatient de retrouver à la Bastille, en mai 2016, pour le retour de la soprano allemande à l’Opéra National de Paris.
Rameau comme on l’aime
Avec les instrumentistes et choristes de son ensemble Pygmalion, ainsi qu’une impeccable équipe de solistes, Raphaël Pichon livre la meilleure intégrale en CD de Castor et Pollux (version de 1754), l’un des plus purs chefs-d’oeuvre du compositeur.