Nos écrans croulent sous les récits et les images les plus frontales du monde. Alors, sans prétendre vouloir ici donner une définition de ce que doit être la littérature contemporaine, nous devrions au moins nous entendre sur un point : celle-ci doit, a minima, opérer un petit décollage de la réalité.
Fanny Ardant
Décollage !
Joanna Concejo
Noël, ses couleurs chatoyantes et ses dérives marchandes, constituent un sujet inépuisable pour les artistes. Dans le cadre du discret mais réputé marché de Noël de Montbéliard, l’illustratrice jeunesse Joanna Concejo déploie tout son talent de conteuse. Invitée à créer une série d’une trentaine de dessins originaux en lien avec les collections patrimoniales de la ville, son dessin, empreint d’une grande retenue mélancolique, est traversé par des fulgurances poétiques où le merveilleux côtoie sans fard le quotidien pour le bonheur des petits et des grands. (X.H.)
50 nuances de voix
À se pencher sur le festival VOIX:LÀ, dont la troisième édition se tiendra fin novembre en Haute-Saône, on hésite sur « la » raison ayant prévalu à la naissance de la manifestation : est-ce le souci de valoriser le théâtre à l’italienne de Gray ?
Blue Moon
Et si Nixon restait le meilleur album du groupe américain Lambchop ?
Grande plongée dans un univers électronique
Nous avons vu des images en mouvement, des plans fixes, des écrans juxtaposés, des images décomposées, des aplats scintiller, des lignes osciller, des matières traversées, des oiseaux, des bras, des visages, des paysages, des trames, des formes géométriques, des plans superposés, des motifs répétés. Nous avons entendu des signaux électroniques, des sons saturés, des rythmes, des pulsations, des notes prolongées, des voix, des cris, des murmures, des bruits d’hommes et de machines. Tant d’informations et d’expérimentations, il y avait de quoi avoir le vertige.
Johnny Rotten
Rencontre
Daniel Romano
À deux pas de l’autoroute, entouré de couches architecturales témoignant des temps modernes, l’homme est anachronique. Costume croisé, cravate à pois, chemise col blanc – que l’on nomme aujourd’hui « chemise banquier », c’est dire l’aversion que nos contemporains lui portent –, il tire sur son clope laissant vaguement apparaître un tatouage sur sa main. Daniel Romano, dans tous ses paradoxes, balayés par un discours affable.
Moodoïd
Véritables bouffées de vapeurs psychédéliques, les chansons de Moodoïd imprègnent cette année 2014 d’une pop onctueuse et planante, légère comme une chantilly saupoudrée de paillettes.
Feu! Chatterton
Les cinq garçons de Feu! Chatterton étaient à la Laiterie avant Chapelier Fou, le cinquième concert de leur première tournée française.
Glass Animals
Glass Animals, quatre musiciens d’Oxford atteignant peut-être le centenaire à eux quatre assurent ce soir-là la première partie de Metronomy en guise de première tournée.
Fatih Akin
« Je suis un type curieux alors quand mes parents m’ont dit de ne pas toucher à la drogue, j’ai immédiatement cherché la drogue. Idem pour le sexe ! » Cette confrontation au réel presque violente se meut en une hypersensibilité portée aux nues dans l’oeuvre de Fatih Akin.
Mathieu Amalric
Mathieu Amalric était présent à la Filature de Mulhouse pendant une semaine pour une série de représentations du Moral des Ménages, une pièce adaptée du deuxième roman d’Eric Reinhardt et mise en scène par sa compagne Stéphanie Cléau. L’occasion d’une conversation les yeux dans les yeux avec l’acteur au regard le plus halluciné du ciné, pour parler de sa nouvelle vie de comédien de théâtre et de la « macération » de son prochain court métrage en tant que réalisateur.
La perfusion du présent
30 ans après sa disparition, la Cinémathèque française consacre une magnifique exposition à François Truffaut. L’occasion d’une rencontre à Paris avec son directeur, Serge Toubiana, journaliste, critique et commissaire de l’exposition.
Non-anniversaire
Fin novembre se tient à Belfort le festival international du film EntreVues. Rencontre avec sa directrice artistique Lili Hinstin afin d’évoquer quelques choix marquants de cette vingt-neuvième édition.
L’écrin de l’espoir
Sophie Letourneur fait décidément partie de ces rares cinéastes qui arrivent à éprouver nos certitudes. Avec Gaby Baby Doll, son troisième long métrage, elle adopte la forme du conte avec un duo d’exception, Lolita Chammah et Benjamin Biolay. La fragilité des sentiments s’exprime de manière plastique, comme aux riches heures du cinéma éternel.