L'affaire des fausses factures de Bygmalion confirme l'indigence des contrôles sur les dépenses des partis. Vingt-cinq ans après les lois sur le financement de la vie politique, le législateur doit tout reprendre.
Bygmalion
Les finances des partis, ce trou noir de la République
Les 17 millions d’euros cachés de la campagne Sarkozy
Selon une comptabilité interne de la société Bygmalion, le candidat Sarkozy a dissimulé presque 17 millions d'euros de frais de campagne aux autorités de contrôle en 2012. Cette comptabilité a été récupérée par la police judiciaire.
Et si Sarkozy devait 17 millions à l’Etat ?
En 2013, l'ancien président a écopé d'une sanction de 363 000 euros après le rejet de son compte de campagne, montant calé sur ses dépenses hors plafond. S'il se confirme que 17 millions ont été dissimulés, c'est une pénalité du même montant qu'il aurait dû payer.
Les conventions mystères facturées à l’UMP
Elles ont coûté près de 12,7 millions d’euros mais pas grand-monde ne s’en souvient. Ces conventions thématiques fantômes renforcent les interrogations sur les liens financiers entre l’UMP et Bygmalion, ce groupe de communication détenu par des proches de Jean-François Copé.
Et après les fausses factures, les formations fantômes
Alors que les enquêteurs explorent les fausses factures de Bygmalion, une association liée à l’UMP, présidée par une fidèle de Jean-François Copé, est elle aussi sous le rgard de la justice pour avoir vendu des formations d’élus en partie fantômes aux collectivités locales.
L’effondrement du système Copé
L'affaire Bygmalion a été l'affaire de trop pour le patron de l'UMP, finalement contraint de démissionner de la direction du parti. Depuis près de dix ans, il avait traversé toutes les polémiques. Conflits d'intérêts, manoeuvres politiques, amitiés sulfureuses... Copé était parvenu à s'en sortir.
Malgré 76 millions de dettes, l’UMP a soigné les proches de Copé
Mediapart dévoile les comptes 2013 de l’UMP, qui révèlent le montant astronomique de ses seules dettes bancaires : 76,2 millions d’euros. Jean- François Copé ne s’est pourtant pas privé de faire payer par le parti 24 000 euros de billets d’avion à son épouse l'an dernier.
Le réveil du “sarko-berlusconisme”
Nicolas Sarkozy tente, à la manière de Silvio Berlusconi, de se poser en victime de juges illégitimes, terrorisants, cruels et iniques. La magistrature serait obsédée par la paille dans l'oeil du pouvoir politique. La fable est ainsi servie, sur un plateau télé.