Tár de Todd Field

Cet été-là est une chronique initiatique et familiale touchante, qui aborde plusieurs thématiques : le passage à l’adolescence, l’impact d’une fausse couche sur un couple... Un long métrage contemplatif, au rythme narratif toutefois un peu trop mou.

Quelque part en Finlande, un bûcheron voit son existence paisible et son optimisme bouleversés par une série d’événements. La fable absurde de Myllylahti se voudrait drôle et poétique, mais son projet se dilue hélas dans un récit de plus en plus confus et empesé.

L’adaptation de La Douce de DostoÏevski par le cinéaste indien Mani Kaul est une splendeur formelle qui, grâce à une mise en scène aussi audacieuse que maitrisée, enchevêtre les temporalités comme les espaces de façon saisissante.

À 82 ans, un psychiatre prend sa retraite et rassure ses patients déstabilisés. Immersif, le réalisateur est le témoin bienveillant de ses dernières consultations et de ses premiers pas dans une retraite qu’il n’avait pas vu venir, avec une femme dépendante.

Samuel fait passer Chehreh à travers les Alpes pour gagner Briançon et échapper à ses poursuivants, qui surveillent la frontière. Un beau premier film, intense, mené tambour battant, et magnifiquement interprété par le duo Denis Ménochet / Zar Amir Ebrahimi.

Une fiction romanesque vouée à rendre justice aux tirailleurs africains de la Première Guerre mondiale. À tous points de vue respectable, le film dilapide cependant sa puissance en jouant sur deux tableaux en même temps : la radicalité et l’accessibilité.

Échanges entre deux couples d’amis (l’un madrilène, l’autre fraîchement installé en périphérie de la ville) que les circonstances ont (brièvement ?) éloignés... Concis autant que patient, tout à la fois théorique et naturaliste, Venez voir est un ravissement.

Dans Ceux de la nuit, Sarah Léonor arpente la région de Briançon sur les traces des migrants qui tentent de passer la frontière franco-italienne. Un documentaire délicat qui déjoue le piège du témoignage filmé et du film militant en utilisant habilement la fiction.

Amies quand elles étaient adolescentes, Blandine et Magalie se retrouvent en vacances ensemble en Grèce. Marc Fitoussi réussit un très joli film, qui, s’il est fondé sur un cœur ensoleillé, révèle des âmes assombries à cause des coups reçus par la vie.

Plongée étourdissante dans les entrailles du monde hospitalier et de tous les corps qui l’habitent ou le traversent, le nouveau documentaire de Paravel et Castaing-Taylor offre une expérience aussi fascinante qu’éprouvante, quoique systématique dans la forme.

Pour avoir agressé sa mère, Margaret ne peut plus approcher de sa propre maison à moins de cent mètres. Portrait de famille saisissant et surprenant, La Ligne démontre une fois de plus les qualités de dramaturge d’Ursula Meier, et révèle Stéphanie Blanchoud.

Un documentaire roboratif qui, à partir d’initiatives politiques, économiques et sociales filmées sur Annecy et sa région, dresse un constat des initiatives individuelles et collectives aptes à favoriser la transition écologique. Dynamique et optimiste.

1984, en région parisienne. Rudi et sa bande, jeunes adultes d’origines diverses, se retrouvent aux prises avec le GUD et l’ultra-violence d’extrême-droite. En dépit d’une écriture parfois épaisse, le tableau sec et sans concessions d’un effondrement français.

À New York, un Parisien part à la recherche d’une chanson magique pour séduire celle qu’il croit être la femme de sa vie. Malgré d’apparentes maladresses, ce premier long métrage est habité par une énergie, une délicatesse et une musicalité enthousiasmantes.

À la fin des années 1920, les destins croisés d’un jeune immigré, d’une apprentie star et d’une vedette sur le déclin à Hollywood. Pour parler de l’Histoire du cinéma, Damien Chazelle conjugue brillance et excès au sein d’une fresque ludique.