Kika - Rencontre avec Alexe Poukine

Tarik Saleh braque le projecteur sur les liens entre cinéma et politique, avec, au centre, Fares Fares, perdu dans la cour des grands. On retrouve son habileté de scénario et de mise en scène, en un peu plus démonstratif, mais malgré tout très convaincant.

Pascal Elbé signe une comédie historique dans laquelle, sous l’Occupation, Benoît Poelvoorde tente de sauver les siens en se faisant passer pour juif. La Bonne étoile manque de souffle et d’irrévérence, transformant un sujet brûlant en fable trop sage.

En recueillant la parole de ceux qui, devant un centre de rétention administrative, attendent de visiter un proche, ce documentaire montre de manière sensible et concrète comment cette procédure peut mettre, jusqu’à 90 jours durant, la vie en suspens.

Cinq amies de banlieue se lancent dans une série de braquages pour échapper à la précarité. Mélissa Drigeard signe un film social efficace, entre chronique réaliste et thriller populaire, qui séduit par son énergie mais peine à approfondir ses personnages.

Sélectionné en compétition au Festival du Film Francophone d’Angoulême, Le Gang des Amazones, le nouveau long métrage de Mélissa Drigeard ( Jamais le premier soir, Hawaii), raconte avec fougue et délicatesse l’histoire vraie - et longtemps oubliée - de cinq jeunes femmes qui, à la fin des années 1980, ont braqué sept banques dans le Vaucluse pour subvenir à leurs besoins. Mêlant sororité, déterminisme social et vertige du passage à l’acte, le film renverse les clichés et invite le spectateur à éprouver une empathie subtile pour ces braqueuses à la fois fragiles, malicieuses... et profondément humaines.

Un Occidental et une Indienne font connaissance sur les bords du Gange. Pierre Filmon réalise un voyage sensoriel, romantique, dans une Inde fidèle à des traditions séculaires parfois fascinantes mais aussi arc-boutée sur des schémas sociaux discriminants.

Tel son personnage principal, ce nouveau film de Betbeder retrouve de ses couleurs au Groenland. Dans un portrait anthropologique moderne, fruit d’une rencontre sincère avec ce monde lointain, les Inuits bouleversent comme les blancs magnifiques de l’Arctique.

Une mise en scène saisissante pour montrer une vérité peu mise en valeur au cinéma : une femme, comme un homme, a des pulsions. Celles de Kika déclenche en elle et en nous des émotions très fortes. Chapeau à l’actrice Manon Clavel qui les porte comme des évidences !