Deux sœurs de Mike Leigh

Dans Bruxelles, une énergique galérienne joue et perd le plus souvent. Un deuxième long métrage nerveux et pas propre sur lui ; authentique à défaut d’être réellement original, énergique à défaut d’être franchement drôle.

Sélectionnées pour leur nullité, les recrues d’une nouvelle brigade marseillaise intègrent l’école de police. Nouvel avatar, atterrant toujours et parfois douteux, de ce qui est devenu un sous-genre en soi (la potacherie phocéenne) de la comédie française.

Dans son premier long métrage, Hélène Merlin raconte l’inceste de Cassandre, 14 ans, par son frère de 18 ans. La cinéaste élabore une chronique troublante, qui prend sa source dans un vécu personnel, mais sans jamais sombrer dans l’exhibitionnisme.

Des lycéen(ne)s vont quitter leur vie d’internat. Pas sûrs de se revoir, ils se demandent si les liens affectifs qu’ils ont créés auront été sincères. Guillaume Brac capte avec finesse les doutes et le naturel de tous les personnages (ici de leur propre vie).

Pour devenir chanteur de cirque, Colargol rejoint le cirque de Pimoulu. Au fil des quatre courts métrages formant ce tout tonifiant, il va découvrir les heurs et malheurs de la vie de star et de l’itinérance. Un spectacle loin d’être mièvre sous sa gentillesse.

Alonso Ruizpalacios raconte l’envers de l’Amérique à travers la vie des petites mains qui s’activent dans les cuisines de ses restaurants. Un portrait social édifiant, porté par une mise en scène superbe mais parfois un peu poseuse.

Parti sur les traces d’ethnomusicologues qui, en 1961, avaient collecté clandestinement en Espagne des chants antifranquistes, Pablo Gil Rituerto en revient avec un film à la forme hélas conventionnelle, mais fort d’un indéniable butin politique.

Adaptation du jeu vidéo éponyme, Minecraft se veut le trait d’union entre le blockbuster régressif et le style loufoque de Jared Hess (Super Nacho , Les Cerveaux ). Le résultat étonne, puis décontenance : les acteurs s’amusent plus que les spectateurs.

En filmant son fils Anton, artiste peintre, Mariana Loupan signe moins le portrait d’une personne handicapée que le journal intime, et profond, d’une grossesse tant désirée, et le tableau d’une famille qui s’est trouvée dans une errance fondatrice.

À la suite d’un traumatisme survenu lors des festivités de Pâques, la jeune Klara développe un symptôme d’hydrophobie. Le premier long métrage de Justyna Mytnik se veut une ode à la force et à la solidarité féminines, mais il n’échappe pas à la mièvrerie.