Une Américaine d’origine chinoise rencontre la famille de son petit ami à Singapour : une richissime dynastie... D’un prodigieux postulat en forme de constat sur les mutations de notre époque, Jon M. Chu fait une petite comédie sentimentale plaisante mais convenue.
Les Veuves de Steve McQueen
Crazy Rich Asians de Jon M. Chu
Family Film de Olmo Omerzu
À vouloir froidement théoriser les fêlures intrafamiliales, Olmo Omerzu accouche d’un sinistre prototype de film, multiplie les enjeux et les fausses pistes, et envoie tout valdinguer dès qu’il s’agît de s’y engouffrer ou plus simplement d’y croire.
Heureux comme Lazzaro de Alice Rohrwacher
Étonnant chef-d’oeuvre que ce film qui déconstruit patiemment ses oripeaux pastoraux et véristes, pour atteindre des sommets apicaux de douceur et de dureté mêlées, avec une limpidité de parabole et une emprise sur le réel d’une prégnance étourdissante.
High Life de Claire Denis
Après son passage inattendu du côté de la comédie, Claire Denis revient à nouveau là où on ne l’attendait pas : dans l’espace. Et ce voyage prend la forme d’un objet froid et hermétique, autant que cohérent et fascinant, que l’on observe à distance mais non sans intérêt.
Kursk de Thomas Vinterberg
Le 12 août 2000, une série d’explosions envoie par le fond le sous-marin Koursk. Doté d’un casting international, le Danois Thomas Vinterberg s’attache à décrire l’échec humain, plus que politique, du sauvetage des survivants. Mais le suspense n’est-il pas de trop ?
Nous, Tikopia de Corto Fajal
Après 3 000 ans de vie en autarcie, les habitants de l’île de Tikopia doivent faire face aux nouveaux défis que suppose l’intrusion de la modernité dans leur univers. Des questionnements pertinents, malheureusement minés par un lyrisme excessif et manichéen.
Sale temps à l’hôtel El Royale de Drew Goddard
1969. Quatre individus aux identités et motivations douteuses prennent une chambre à l’hôtel El Royale. Récit choral démonstratif et tarantinesque, le nouveau film de Drew Goddard se fait, en allant, la chronique pas si vaine du désenchantement des années Nixon.
Samouni Road de Stefano Savona
S. Savona plante sa caméra dans une famille brisée par la barbarie. Un document fascinant par son entrelacement de régimes d’image, ce qui en fait sa force première (la sidération des changements de rythme) et sa légère limite (le risque de trop-plein d’informations).
The Spy Gone North de Yun Jong-bin
Dans les années 1990, un espion sud-coréen est chargé d’enquêter sur le programme nucléaire nord-coréen. En s’inspirant de faits réels, ce foisonnant récit d’espionnage au suspense haletant apporte un éclairage judicieux sur le conflit entre les deux Corées.
Un amour impossible de Catherine Corsini
C. Corsini adapte le roman de Ch. Angot, genèse d’une passion synonyme d’oppression sociale. Aux antipodes du “feel good movie”, cette fresque indigeste ne rend pas hommage à la plume sèche et efficace d’Angot, mais offre un rôle bouleversant à Efira.
Un homme pressé de Hervé Mimran
En rééducation après un AVC qui l’a laissé aphasique et amnésique, un businessman est amené à reconsidérer sa vie. Hervé Mimran livre ici un déroulé sans inventivité de toutes les ficelles éculées de la comédie dramatique grand public
Carmen & Lola de Arantxa Echevarría
Adolescentes espagnoles, Carmen et Lola tombent amoureuses. Mais leurs proches ne l’entendent pas de cette oreille. Si les actrices sont d’un naturel confondant, et l’immersion passionnante dans la communauté gitane, le récit manque de puissance.
Célébration de Olivier Meyrou
Des ateliers de l’avenue Marceau aux coulisses des podiums, de derniers croquis en derniers défilés, le documentariste Olivier Meyrou filme avec tendresse un Yves Saint-Laurent au crépuscule de sa carrière, fragile et tourmenté.
Les Chatouilles de Andréa Bescond et Éric Métayer
Une danseuse, violée enfant et qui se sent “comme le cygne qui meurt” commence une thérapie. Un propos qui aurait pu être passionnant mais se délite dans un récit qui mêle le rire et l’émotion, l’horreur et l’imaginaire, les flash-backs et le présent, sans trouver le ton juste.
Chien de garde de Sophie Dupuis
Entre ses études et un job de collecteur de dettes de drogue, JP veille sur sa mère alcoolique et son frère hyperactif, tout en rêvant d’une vie nouvelle avec sa petite amie. Un premier film imparfait mais dynamique, porté par de belles performances d’acteurs.