Le Retour du Héros, le nouveau film de Laurent Tirard (Le Petit Nicolas), signe également celui de la comédie en costumes. Avec, en tête d’affiche, Mélanie Laurent et Jean Dujardin qui s’entendent comme chien et chat, voilà un joli vaudeville sans prétention.
Mektoub My Love
Le retour du héros de Laurent Tirard
Atlal de Djamel Kerkar
Ce premier film entend “faire parler les ruines” et, pour cela, donne la parole aux oubliés du conflit civil qui a meurtri l’Algérie dans les années 1990. Cette parole, précieuse, est révélée dans un dispositif qui, hélas, devient abscons à force de silences.
La Caméra de Claire de Hong Sangsoo
En plein festival de Cannes, un triangle amoureux pris sous le regard (comme pris sous l’aile) d’une touriste française férue de photographie. Grand cinéaste des petits riens, Hong Sangsoo filme avec grâce et énergie une histoire toute simple à la morale limpide.
The Disaster Artist de James Franco
L’histoire véridique de la conception de The Room, qualifié de pire film de tous les temps (ou presque), et de son insaisissable auteur, T. Wiseau. J. Franco livre un portrait en demi-teinte, à la fois drôle, désenchanté et plein d’empathie, sur un artiste, aussi nul soit-il.
Les étoiles restantes de Loïc Paillard
Il y a certes un brin de poésie et une belle photographie dans ce premier long métrage mettant en scène Alexandre, jeune garçon égaré qui cherche sa voie entre un père malade, une rupture amoureuse et un ami illuminé. C’est hélas insuffisant.
Eva de Benoît Jacquot
Benoît Jacquot s’attaque à un classique de la Série noire pour livrer un film au scénario poussif, mais traversé par la présence d’I. Huppert. Dans le rôle autrefois tenu par J. Moreau, elle livre une performance subtile qui, à elle seule, justifie le déplacement.
Féminin plurielles de Sébastien Bailly
Hafsia, Douce, Delphine et Charlotte : quatre jeunes femmes cherchent à s’affranchir des limites qu’on veut leur imposer. Un triptyque sur le désir des femmes à partir de l’assemblage acrobatique de trois courts métrages attachants par le jeu des interprètes.
Il Figlio de Dario Albertini
À 18 ans, Manuel quitte son centre d’éducation et, bien qu’attiré par une vie plus légère, entame des démarches pour libérer sa mère incarcérée. Entre récit initiatique et drame social, Il Figlio peine à se définir et déçoit par son écriture insipide et décousue.
Le jour de mon retour de James Marsh
Après Une merveilleuse histoire du temps, J. Marsh propose de nouveau un biopic, cette fois sur le voyage solitaire du passionné de voile Donald Crowhurst. Mais le film souffre d’un académisme certain et d’une morale usée, et Colin Firth peine à convaincre.
Liberté
Treize voyages en images pour réinventer, plutôt qu’illustrer, treize poèmes de Paul Éluard, dont l’inoubliable Liberté (j’écris ton nom). Un modèle enthousiasmant de ce que peut être le cinéma quand il se fait lui-même écriture et poésie à part entière.