Né d’un désir, celui de Juliette Binoche, Camille Claudel 1915 passe trois jours aux côtés d’une artiste désœuvrée en proie à un grave délire de persécution. Pas tout à fait infondé, peut-être… Un film posé sur ses deux jambes mais dont l’une semble être de bois, hélas.
La Belle endormie
Camille Claudel de Bruno Dumont
La Chute de la Maison Blanche d’Antoine Fuqua
À lui seul, un ancien garde du corps sauve le monde alors que des terroristes s’emparent de la Maison Blanche. Un navet tristement sérieux qui nourrit une fascination douteuse pour l’autodestruction. Totalement stupide ou délicieusement masochiste ?
La Saga des Conti de Jérôme Palteau
Ce documentaire remarquable de sobriété et de précision retrace la lutte des ouvriers de Continental pour défendre leurs emplois et leur dignité. Ce passionnant récit d’un combat épique se double du portrait touchant de super héros bien de chez nous.
La Cité rose de Julien Abraham
Dans La Cité rose, les destins s’entrecroisent entre joie et peine, l’envie de s’en sortir et des histoires d’amour mixtes. Ouvertement inspiré de La Cité des hommes, un film parfois cliché mais souvent touchant, qui montre une image inédite de la banlieue.
Dead Man Talking de Patrick Ridremont
Un condamné à mort raconte sa vie nuit après nuit pour continuer à vivre. Fort de son héritage théâtral, Patrick Ridremont réinvente à sa sauce le mythe de Shéhérazade. Résultat, un premier film qui prend la forme d’une tragi-comédie honorable mais inégale.
Le Diable dans la peau de Gilles Martinerie
Xavier et Jacques vivent à la campagne avec leur père, un homme violent. Quand il apprend qu’il va être séparé de son petit frère, Xavier se révolte. Ce premier film sensible et maîtrisé pâtit d’une écriture un peu convenue qui bride son inspiration poétique.
Guerrière de David Wnendt
Une frêle jeune femme appartenant à un groupe néo-nazi chemine lentement vers la rédemption. Sans éviter tous les clichés, notamment dans la seconde moitié, ce premier long métrage allemand traite courageusement et frontalement d’un sujet déplaisant.
Petit corbeau de Ute von Münchow-Pohl
Un corbeau gaffeur, dissipé et égoïste va essayer à tout prix de réparer ses erreurs. Un film à l’animation très conventionnelle, qui véhicule lourdement des valeurs humaines telles que l’amitié ou la solidarité. À réserver aux tout-petits.
El Premio de Paula Markovitch
Argentine, années 1970. Une fillette vit clandestinement avec sa mère. En participant à un concours à la gloire de l’armée, elle les met en danger. Un personnage passionnant que le film délaisse malheureusement au profit d’un scénario au suspense artificiel.
Stories we tell de Sarah Polley
Dans ce travail inclassable, à la frontière de plusieurs genres, Sarah Polley s’interroge sur son histoire familiale, en questionne avec tendresse et délicatesse les principaux acteurs et se découvre une nouvelle filiation sans renier jamais la précédente.
Une chanson pour ma mère de Joël Franka
Une mère mourante, un chanteur populaire kidnappé par ses enfants en guise d’ultime présent et quelques personnages joliment esquissés sont les ingrédients de cette première comédie plus bancale que réussie, malgré l’évidente sincérité qui l’anime.
Amour & Turbulences d’Alexandre Castagnetti
Alors qu’elle s’apprête à se marier, Julie se retrouve coincée dans un vol long-courrier à côté d’Antoine, ex-compagnon séducteur incorrigible qui va tout faire pour la reconquérir. Une comédie romantique classique, servie par le jeu d’un Nicolas Bedos attachant.
Effets secondaires de Steven Soderbergh
En pleine dépression, Emily se fait prescrire un médicament par le docteur Banks. Lequel voit sa carrière menacée lorsque sa patiente est accusée de meurtre... S. Soderbergh s’amuse avec ce thriller de série B aussi élégant que l’est sa distribution.
La Maison de la radio de Nicolas Philibert
Nicolas Philibert délaisse la Ménagerie et Nénette pour s’introduire dans une ruche, celle de Radio France, où butinent avec passion des journalistes de tous horizons. Sujet passionnant soutenu par un formidable travail sur le son, à réserver aux auditeurs maison.
La Belle endormie de Marco Bellocchio
Les six derniers jours d’Eluana Englaro vécus par l’Italie en crise. En mettant en scène des cas concernés par l’acharnement thérapeutique, Bellocchio chante un superbe hymne à la liberté et à la vie, évitant le pamphlet sans chercher non plus le consensus.