Rebelle

Telle la Somnambule de Bellini, Piroska, infirmière obèse en unité de soins palliatifs, subit sa vie solitaire routinière jusqu’à ce que la recherche de son amie d’enfance, Adrienn Pál, la sorte de sa léthargie pour l’en libérer. Superbe et troublant.

Dernier volet de la trilogie de Nolan, ce nouveau Dark Knight réussit à prendre de la hauteur grâce une grande puissance de feu visuelle, mais ensuite, faute de savoir où il va, se perd dans les incohérences et les retournements toc. Déception.

Superproduction venue d’Inde, Gangs of Wasseypur - 1ère partie est une grande fresque qui mêle modernité et références au vieux Bollywood. Un tourbillon de couleurs, d’action et de personnages, dont il se dégage une énergie aussi jouissive que volubile.

Une histoire d’amour entre deux personnes de classes sociales différentes dans l’Angleterre prévictorienne, sur fond de mystère et de destinée. Une première partie très gothique, une seconde très fleur bleue et pas grand-chose d’autre à dénicher.

Une antenne téléphonique crée l’émoi chez des agriculteurs arabes-israéliens. En fixant son propos sur le sol, Sameh Zoabi tourne en rond et ne lève que trop rarement son regard. La question pertinente de la communication est soulevée mais n’éclot jamais.

Trois attardés décident de quitter leur orphelinat afin de réunir l’argent pour le sauver. Les frères Farrelly se fourvoient dans une adaptation ratée de ces héros de slapsticks : ce spectacle clownesque réservé aux moins de 10 ans ne convaincra pas les familles...

Rattrapés par leurs impératifs, Tom et Violet vont reporter leur mariage pendant cinq ans. Plus qu’une comédie sentimentale bien rodée, 5 ans de réflexion est une belle variation, drôle, agaçante et poignante, sur ce qui fait un couple.

Un banal Sundance movie - le temps d’une première heure crispante de tics indé, de dialogues surécrits et d’animosités familiales convenues. Mais le film, comme l’un de ses modèles avoués - le séminal Brown Bunny de Gallo -, emporte la mise en toute fin.

Écossaise, médiévale et rebelle, une jeune princesse à la chevelure de feu choisit son destin au prix de périlleuses aventures. Mené tambour battant, ce récit initiatique mêle suspense, humour et émotion, servis par le meilleur de l’animation numérique.

Adapté d’un roman dans la lignée de Bloodsilver, où l’uchronie rencontre l’horreur, Abraham Lincoln : chasseur de vampires se veut ambitieux. Le résultat, à la fois prétentieux et d’un manque d’inspiration flagrant, se révèle assez affligeant.

La fin du monde est proche : Dodge part renouer avec son amour de jeunesse... avec sa voisine dans les pattes. Melancholia à la sauce rom’ com’ : la recette prend grâce à l’alchimie entre son auteur et son interprète principal, le toujours excellent Steve Carell.