Comédie - Sur un thème (le surpoids) et dans un cadre (une ville de cure) qui ne laissait pas présager du meilleur, Ch. de Turckheim signe ici une comédie réussie, tendre et enjouée, interprétée avec une finesse inversement proportionnelle aux kilos exposés.
Twixt de Francis Ford Coppola
Mince alors ! de Charlotte de Turckheim
Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout (The Pirates ! Band of Misfits) de Peter Lord
Animation - Les studios Aardman (Wallace & Gromit, Chicken Run) font un sort au film de pirates. Un divertissement sans temps mort, concentré de pop-culture et prouesse technique, mêlant avec bonheur animation en stop-motion et images de synthèse.
Le Policier (Ha-shoter) de Nadav Lapid
Thriller politique - Des policiers qui foncent sans réfléchir, des révolutionnaires qui oscillent entre détermination suicidaire et velléité : la logique de violence s’enclenche. Un thriller tiré au cordeau, doublé d’une réflexion en prise avec l’actualité.
La Terre outragée [Land of Oblivion] de Michale Boganim
Drame - Les destins croisés d’habitants de Pripiat, près de Tchernobyl. Assumant la fiction, reléguant au loin l’ombre inquiétante des réacteurs, La Terre outragée rappelle avec âpreté l’impact, entre mémoire et oubli, de cette tragédie sur ses habitants.
2 Days in New York de Julie Delpy
Comédie - Avec 2 Days in New York, Julie Delpy reprend les recettes de son enthousiasmant 2 Days in Paris. Ici, le ton se fait parfois plus grinçant, plus mélancolique et sans doute plus mature aussi. À l'image du premier opus, le charme opère.
Vol spécial de Fernand Melgar
Documentaire politique - En scrutant un centre de rétention modèle et loin de toute barbarie, Vol spécial tend un miroir sans concession au spectateur, le renvoyant à la nature même d’une situation sociale dont nous sommes tous complices.
Week-end (Weekend) de Andrew Haigh
Chronique - En deux jours et deux nuits, une rencontre entre deux hommes pleine d’impossibles promesses... Mélange d’élégance, de crudité et de sentimentalisme, Week-end multiplie les digressions et signe un poignant constat d’impuissance et d’amertume.
Young Adult (Young Adult) de Jason Reitman
Comédie dramatique - Une trentenaire retourne dans sa ville natale pour récupérer son amour de jeunesse, qui vient d’être papa... Les cruelles retrouvailles de Jason Reitman et Diablo Cody débouchent sur une comédie dramatique à contre-courant des modes.
À moi seule de Frédéric Videau
Etude psychologique - Deuxième long métrage de Frédéric Videau, À moi seule est un film intelligent, fluide, bien écrit et bien joué, dont le sujet est abordé de manière paradoxalement très théorique, et manque, dans certaines séquences, de force et d’incarnation.
Le Fils de l’autre de Lorraine Lévy
Drame - Un conscrit israélien découvre qu’il a été échangé à la naissance avec un bébé palestinien de Cisjordanie. Les deux familles vont devoir assumer. Au coeur du conflit israélo-palestinien, un film émouvant porté avec subtilité par des acteurs talentueux.
Low Life de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval
Chronique politique - Film engagé et chronique d’un amour sur fond de chasse aux sans-papiers, Low Life séduit (parfois) et irrite (souvent). Restent malgré tout des images fortes qui impriment la rétine et rappellent le meilleur de ce qu’a pu faire Nicolas Klotz par le passé.
My Week with Marilyn de Simon Curtis
Récit biographique - Michelle Willimas en Marilyn. Un face-à-face avec Laurence Olivier, son strict opposé. Le mythe vu par les yeux amourachés d’un obscur anonyme, durant une semaine d’intimité. De ces idées naît un film parfaitement lisse : sujet, plutôt qu’objet, de désir.
The Plague Dogs (The Plague Dogs) de Martin Rosen
Animation - Adapté d’un roman de Richard Adams, The Plague Dogs est un dessin animé sombre et entêtant, qui refuse la facilité et offre une vision du monde plutôt inquiétante. John Hurt, qui prête sa voix à l’un des chiens, apporte un petit supplément de profondeur
Pour lui (Halt auf freier Strecke) de Andreas Dresen
Drame - Chronique d’une fin de vie, précise et franche. Cette expérience existentielle, cette épreuve implacable partagée par les personnages et les spectateurs, nous permet d’apprendre à voir la mort en face, et de comprendre qu’il y a de la vie, jusqu’au bout.
[Rec] 3 : Genesis de Paco Plaza
Gore - Délaissant le système téléréalité de la franchise, [Rec] 3 : Genesis est un film de zombies plus classique, plongé dans une cérémonie de mariage. Paco Plaza injecte une dose plaisante de grand-guignol, mais souligne un peu trop lourdement l’émotion.
Réussir sa vie de Benoît Forgeard
Curiosité - Jouant autant sur les codes du cinéma underground - qu’il pastiche - que sur un certain fantastique poétique absurde, Benoît Forgeard signe un objet curieux et charmant. Les intermèdes souffrent d’une parenté trop proche des délires d’Édouard Baer.
Sur la piste du Marsupilami de Alain Chabat
Aventures - En Palombie, un journaliste se retrouve malgré lui sur la piste du Marsupilami, aidé par un guide local. En adaptant la BD de Franquin, Chabat réussit son pari : donner vie au Marsupilami dans une comédie d’aventures colorée et parfois très drôle.
À pas de loup de Olivier Ringer
Conte - Cathy, une fillette comme les autres, fugue. Son aventure dans la forêt devient alors une fable contemporaine réaliste impliquant plus que jamais les enfants par une forte identification. L’esthétique du film, simple, est à la fois son défaut et sa qualité.
Blanche Neige (Mirror Mirror) de Tarsem Singh
Conte de fées - Abandonnée dans une forêt à cause d’un caprice de la Reine, sa belle-mère, Blanche Neige est recueillie par sept nains. Cette relecture moderne du conte ressemble à un gros bonbon : agréablement sucré sans être écoeurant, mais laisse un peu sur sa faim.
I Wish Nos voeux secrets (Kiseki) de Hirokazu Kore-eda
Chronique - Kore-eda livre une douce chronique familiale sur la séparation d’un couple vue par leurs deux enfants. I Wish, au fil d’un récit étiré et minimaliste, offre quelques belles scènes dont le réalisateur a le secret, mais qui manquent parfois de piquant.
Je suis de Emmanuel Finkiel
Documentaire - Comment se remet-on d’un accident vasculaire cérébral ? Tel est le sujet qu’aborde le nouveau film documentaire d’Emmanuel Finkiel. Dans un centre de rééducation, trois patients miraculés cheminent opiniâtrement vers le retour à la vie. Bouleversant.
Plan de table de Christelle Raynal
Comédie de mariage - Sur une trame vue et revue - la soirée de mariage -, ce premier long métrage réussit à surprendre et emporte le morceau grâce à une mise en scène astucieuse, où l’énergie le dispute à la malice, et à une distribution sur mesure.
Radiostars de Romain Lévy
Road-movie - Une bande de potes part en tournée d’été pour faire monter l’audience de son émission de radio. L’amitié va se consolider. Malgré les clichés et les bons sentiments, humour et trivialité produisent un agréable cocktail, d’une réjouissante liberté de ton.
Twixt de Francis Ford Coppola
Drame fantastique - Prenant appui sur une vague histoire de vampires, Coppola se lance dans une improvisation libre sur les thèmes de la mémoire et de la création. Twixt est le contraire d’un film subtil ou malin, mais c’est un geste magnifiquement sincère et énergique.