The Artist

Another Earth de Mike Cahill

par Iris Brey

Une jeune astrophysicienne percute une voiture en observant une nouvelle planète dans le ciel. Après quatre années en prison, Rhoda est fascinée par ce double de la Terre, et par le seul survivant de l’accident, dont elle tombe amoureuse. Brillant.

Après le sud de Jean-Jacques Jauffret

par Thomas Fouet

Chronique d’une mort annoncée, Après le sud pèche par son schématisme et ses intentions pesantes, mais vaut pour sa vision d’un Marseille à la modernité passée. Pour son premier long métrage, l’auteur échoue à convertir un motif de fait divers en tragédie.

The Artist de Michel Hazanavicius

par François Barge-Prieur

Michel Hazanavicius offre avec The Artist, film muet en Noir & Blanc, un bel hommage au vieux cinéma hollywoodien, et parvient à se renouveler dans une veine plus proche du mélodrame que de la comédie pure. Le duo Dujardin / Béjo fonctionne à merveille.

Beauty [Skoonheid] de Oliver Hermanus

par Isabelle Boudet

Un père de famille, homosexuel en secret, développe une obsession pour son beau neveu ; et voit sa vie basculer. Sur un thème qui rappelle Mort à Venise, O. Hermanus signe un exercice de style qui met mal à l’aise, mais impose un vrai talent de réalisation.

Beur sur la ville de Djamel Bensalah

par Anne Berjon

Khalid, un policier particulièrement incompétent, est promu lieutenant dans le cadre de la discrimination positive. Dans cette nouvelle comédie sociale, Djamel Bensalah écrase ses bonnes intentions sous un humour trop vaseux pour convaincre et amuser.

Cloud Rock, mon père (Beyond This Place) de Kaleo La Belle

par Thomas Fouet

Road-movie cycliste en guise de retrouvailles pour un vieil hippie et le fils dont il ne s’est jamais occupé. Chronique touchante d’un lien problématique, Cloud Rock, mon père s’additionne d’un subtil retour sur une contre-culture majeure des sixties.

Oxygène (Adem) de Hans Van Nuffel

par Sélim Ammouche

Un jeune homme, atteint de mucoviscidose, fait à l’hôpital des rencontres qui le changeront profondément. Face un sujet délicat, le traitement et l’écriture d’Oxygène, entre violence et prudence, offre un film remarquable, sincère et éreintant.

The Thing de Matthijs van Heijningen

par Michael Ghennam

Isolés en Antarctique, des scientifiques sont décimés par une entité extraterrestre. Fausse alerte : ce remake de The Thing joue la carte du “prequel” respectueux. Un vrai “film-compagnon” du chef-d’oeuvre de Carpenter, qui assume fébrilement sa lourde parenté.

Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) de Paul W.S. Anderson

par Marine Quinchon

D’Artagnan et sa troupe partent récupérer les ferrets de la reine. Quand il s’agit de grand spectacle, Paul W.S. Anderson n’y va pas avec des pincettes ! Pour peu qu’on ne soit pas trop regardant sur le réalisme historique, voilà un divertissement très honorable.

Un monstre à Paris de Bibo Bergeron

par Rocco Labbé

Film d’animation français réunissant de grands noms, Un monstre de Paris, après un début un peu mou, trouve peu à peu son rythme et charme finalement. En grande partie grâce à la performance musicale de Vanessa Paradis et de M. Sympathique.

Another Silence de Santiago Amigorena

par Cyrille Latour

Une femme traque l’assassin de son mari et de son fils, de Toronto au désert argentin. Minimaliste sans parvenir à l’épure, Another Silence cherche à détourner les codes du film de vengeance mais s’enlise dans un formalisme chichiteux.

Le Gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang

par Marine Quinchon

Le courage et la malice d’une souris lui permettront de braver les monstres de la forêt, dont le terrible Gruffalo. Les dessins magnifiques et la narration envoûtante concourent à faire de cette adaptation d’un célèbre conte un ravissement pour toute la famille.

Hors Satan de Bruno Dumont

par Nicolas Marcadé

Dumont cherche le sacré en filmant l’ordinaire comme un miracle et les miracles comme des faits ordinaires. Cela donne Hors Satan : un film dont on peut déplorer qu’il ne soit pas assez habité mais dont le minimalisme radical est aussi une invitation à l’investir soi-même.

Ici on noie les Algériens 17 octobre 1961 de Yasmiba Adi

par Marguerite Debiesse

16 octobre 1961 : des milliers de Français algériens manifestent pacifiquement dans Paris. Ils seront sauvagement réprimés. Yasmina Adi appose témoignages et archives inédites pour faire resurgir les faits, maquillés, étouffés puis oubliés.

La Mosquitera de Agustí Vila

par Marine Quinchon

Les trois membres d’une famille qui communique très peu essaient tant bien que mal de combler leur sentiment de solitude. Si la mise en scène est percutante et les acteurs très convaincants, leurs personnages n’en demeurent pas moins antipathiques.

Polisse de Maïwenn

par Géraldine Borrely

Avec cette plongée en apnée dans le quotidien de la Brigade des Mineurs de Paris, Maïwenn signe un film coup de poing qui déborde de vitalité. Servi par une distribution de haut vol, ce film choral parvient à rendre avec justesse la fragilité des personnages.

L’Exercice de l’État de Pierre Schoeller

par Michel Berjon

Trois jours dans la vie d’un ministre des Transports. Olivier Gourmet est impressionnant d’énergie en politicien hyperactif (mais impuissant) entouré de commis de l’État aux ordres du système. Chronique plausible et désespérante du libéralisme !

Les Marches du pouvoir (The Ides of March) de George Clooney

par Simon Gutman

Drame politique sur un jeune conseiller qui va apprendre les dures réalités de la politique américaine, Les Marches du pouvoir confirme les points forts de Clooney cinéaste : son amour des acteurs et sa froideur dans l’approche, parfaite pour ce genre.

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