Raiponce

La fin est proche : Harry Potter s’apprête à tirer sa révérence sur grand écran après bientôt 10 ans de bons et loyaux services. Sauf que, par un habile tour de magie (et pour des raisons essentiellement économiques !), le dernier roman de J.K. Rowling a été divisé en deux parties.

Coïncidence du calendrier, le deuxième film de Fred Cavayé, après le succès de Pour elle, sort en même temps que le remake américain de celui-ci, Les Trois prochains jours [v.p. 21]. Coïncidence troublante donc car, sans faire de mauvais esprit, À bout portant ressemble parfois à une version hollywoodienne spectaculaire de Pour elle.

Sous des apparences minimalistes (court, peu d’explications, trois ou quatre personnages, un seul décor : la mer), voici un film étonnant, envoûtant, et finalement très singulier. Tout d’abord, est-ce de la fiction ?

Armé de sa terrible Machete, grande farce politique dont la puissance comique s’inspire aussi bien d’Alfred Jarry que de George Romero ou Joe Dante, Robert Rodriguez nous prouve avec panache que l’Amérique de 2010 n’est pas totalement soluble dans le Tea Party.

Ce qui est important dans Mon pote, c’est bien sûr le “pote”, qui annonce une histoire d’amitié au masculin, tendance claques sur l’épaule et sentimentalité virile - ce que, en près de deux heures, le film ne manque bien évidemment pas de démontrer et de décliner scène après scène, Marc Esposito s’étant fait, depuis Le Cœur des hommes, le porte-parole un peu nostalgique d’une forme de masculinité à l’ancienne.

Premier long métrage d’un cinéaste remarqué grâce à un court bidouillé sur ordinateur, Monsters est vendu par la promotion comme un nouveau District 9, grand succès surprise de 2009. Mais en réalité, les deux films proposent des approches tout à fait différentes.

Adapté d’un conte des Frères Grimm, le nouveau Disney renoue avec les grands classiques qui ont fait rêver toutes les petites filles, en combinant des ingrédients de fée : une jolie princesse aux cheveux longs, longs, longs + un bandit au cœur fondant + des animaux complices ; et bien sûr quelques épices : une vilaine sorcière, à laquelle sont adossés deux grands benêts

Si Scott Pilgrim a été un échec au box-office américain, la responsabilité en revient probablement plus au fait qu’il s’adresse à un public très ciblé qu’à la qualité de cette adaptation de la BD culte de Bryan Lee O’Malley. Edgar Wright (Shaun of the Dead et Hot Fuzz) l’a, en effet, transposée avec brio, en restant fidèle à son esprit original et déjanté tout lui apportant son propre style.

Le 8 décembre, jour de la mort de John Lennon, tombe un mercredi justement l’année où on en célèbrera le trentième anniversaire : il eut été dommage de ne pas en profiter ! Toutefois, il faut savoir que, si Nowhere Boy débarque bien sur les écrans français ce jour-là, le film n’a pas été conçu pour l’occasion : il est d’ailleurs sorti en Angleterre depuis plus d’un an