Liberté

Ensemble c’est trop de Léa Fazer

par Michel Berjon

Satire familiale d’aujourd’hui, avec des parents envahissants : cet anti-Tanguy fait un peu rire, mais il s’oublie vite, tant les personnages sont des pantins convenus et caricaturaux. On était en droit d’attendre plus d’une production d’Alain Chabat

A Single Man (A Single Man) de Tom Ford

par Anne Berjon

En retraçant la dernière journée d’un homme qui ne parvient pas à faire le deuil de son compagnon, Tom Ford signe un premier film très réussi, où la stylisation extrême et la beauté époustouflante ne cachent en rien la profondeur des émotions.

Harragas de Merzak Allouache

Avec Harragas, Merzak Allouache répond à la nécessité de témoigner des conditions de l’émigration clandestine et des risques pris par toute une classe d’âge. Malheureusement, certains des partis pris de ce huis clos flottant dénaturent le propos, et déçoivent.

Liberté de Tony Gatlif

par Roland Hélié

S’il est vain d’attendre de Tony Gatlif un scénario et une mise en scène d’une parfaite maîtrise, celui-ci n’en réussit pas moins un film très attachant. Le cinéaste s’est lancé, avec succès, dans une entreprise restée à ce jour inédite.

La Reine des pommes de Valérie Donzelli

L'actrice Valérie Donzelli signe ici son premier long métrage : la peinture d'une émancipation féminine qui vogue sur les flots d'une farce grotesque. L'univers drôlement foutraque de la réalisatrice compense un récit un peu plat.

La Robe du soir de Myriam Aziza

par Marguerite Debiesse

Première fiction d’une cinéaste aguerrie au documentaire, ce récit de la fascination d’une ado pour sa professeur de français est parcouru de séquences justes et touchantes, joliment interprétées, mais ne convainc toutefois pas complètement.

Shutter Island (Shutter Island) de Martin Scorsese

Une enquête dans le huis-clos anxiogène d’un hôpital psychiatrique isolé sur une île. Le film semble entretenir un suspense assez vain, mais le plaisir est ailleurs. Car Scorsese tire de cette histoire fragile, non pas un film bluffant mais un film simplement émouvant.

La Tisseuse (Fang zhi gu niang) de Wang Quan’an

par Cyrille Latour

Portrait d’une ouvrière condamnée par la maladie dans la Chine contemporaine. Après Le Mariage de Tuya (Ours d’Or 2007 à Berlin), le réalisateur Wang Quan’an décline, avec son actrice fétiche, un même portrait de femme. Sensible mais inabouti.

Une éducation (An Education) de Lone Scherfig

par Anne Berjon

Dans l’Angleterre austère de 1961, une lycéenne a un avant-goût des “swinging sixties” en rencontrant un homme plus âgé qu’elle. Une éducation peine à retranscrire les enjeux et la confusion de cette période charnière... Le résultat est frustrant.

Une nouvelle ère glaciaire de Darielle Tillon

par Patrick Flouriot

Éric a disparu. Son frère part à sa recherche en Bulgarie. Il sera aidé par une jeune Française parlant bulgare pour tenter de percer le mystère d’un village vivant du recel de voitures volées. Une tentative insipide de renouer avec le cinéma de David Lynch.

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