La montagne par ceux qui l’ont conquise...

Les artistes n'apportent rien de nouveau, rien de simple et de sincère, rien, pourrais-je même dire, qui soit honnête. C'est l'avis exprimé par Félix Vallotton, jeune peintre suisse, élève de l'Académie Julian, lorsqu'exposant pour la première fois au Salon de 1885, il contemple les oeuvres de ses pairs . Il est lucide. Il a vingt ans.

Le crime est parmi nous. Relisez donc la Bible, vous n'y verrez que meurtres et complots. Si aucun enquêteur ne se distingue pour élucider tous ces drames, ce saint texte peut donner matière à tous les auteurs de romans policiers du monde.

Dire que le Decameron traduit en français par Laurens du Premier fait et publié par Vérard en 1485 (in-fol 0 gothique), serait le premier livre de luxe imprimé en France surprendrait sans doute plus d'un bibliographe. Il s'agit du plus ancien titre imprimé chez Vérard avec une date certaine, et on pourrait considérer qu'il est à l'origine de ce qui fera la réputation de cet imprimeur, «inventeur» du livre de luxe français.

C'était vers le onzième jour du deuxième mois de 1959, se souvient le moine. Sur le dos des chevaux, les vieux et lourds rouleaux, parchemins écrits ou imprimés - les trésors du bouddhisme tibétain - ont été chargés, quittant le pays des neiges éternelles, dans la froideur de la nuit, depuis le Tibet et à travers le Népal, puis jusqu'en Inde. Ces écrits millénaires ont franchi les plus hautes montagnes du monde, !'Himalaya.

N'entre pas ici qui veut. Place du Panthéon, la bibliothèque littéraire Jacques Doucet accueille, en dernier recours, les chercheurs aux travaux dûment attestés. Dans ce temple de la littérature française du symbolisme à nos jours, flotte un parfum d'exception, le souffle de l'élitisme, cultivé pour l'amour du beau au gré des manuscrits, correspondances, photos, objets d'arts, estampes, peintures, et livres précieux, reliés, dans les années vingt du siècle qui vient de s'achever, par un Pierre Legrain ou une Rose Adler.

Dans sa ville natale, Saint-Etienne, le jeune François Couderette, encore lycéen, achète un jour la première édition française du livre de Edward Whymper, Guide à Zermatt et au Cervin ou Matterhorn (Genève, A. Jullien, s.d.= 1911 ).

C'est dans les Singularitez de la France Antarctique, d'André Thevet, publiées en 1558, qu'apparaît la première description imprimée d'une île de !'Océan Indien, en l'occurence Madagascar. C'est naturellement le point de départ de la Chronobibliographie analytique de la littérature de voyage imprimée en français sur /'Océan Indien (Madagascar - Réunion - Maurice) des origines à 1896 (1), que vient de publier Nivoelisoa Galibert, professeur de littérature et chercheuse.

Une curieuse suspicion règne sur l'héraldique en France. Elle est sans doute due aux héraldistes eux-mêmes, aux historiens de la noblesse, aux généalogistes voire aux marchands d'ancêtres et de vanités nobiliaires. Science auxiliaire de l'histoire, la généalogie explique, pourtant, par les alliances et les mariages, la formation des nations et le découpage des provinces.

Les premiers essais d'association de la peinture à la littérature sont constitués par le Molière illustré par Boucher (1734), le Faust de Goethe illustré par Delacroix (1828), et plus tard, illustrés par Manet, Le Fleuve de Charles Cros (1874), Le Corbeau d'Edgar Poe (1875) et L 'Après-Midi d'un faune de Stéphane Mallarmé (1876).