L’esprit des vacances

À la fin du xixe siècle, des artistes s’emparèrent des villas, des villages ostréicoles et des paysages enchanteurs du Cap-Ferret. Avec ses visions neuves et poétiques, William Didier-Pouget en fut l’un des peintres les plus inspirés. En 1887, il signa à deux mains, avec son ami Georges Chabrié, un autoportrait témoignant de leurs débuts.

Au XIXe siècle, la vogue des bains de mer transforme Royan en destination estivale élégante. Les baigneurs sont avides de loisirs. C’est ainsi que, de 1843 à 1962, pas moins de neuf casinos virent le jour, offrants spectacles et divertissements qui furent le reflet de leur époque.

Au Temple-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, Joseph Bory Latour-Marliac inventa le commerce des nymphéas. Dans sa pépinière fondée en 1875, il parvint à créer une large gamme chromatique à partir du nénuphar blanc rustique. Ces merveilles inspirèrent Claude Monet pour créer son jardin de Giverny, matrice de ses célébrissimes Nymphéas...

Le pays des cabanes de plage

Maître restaurateur de La Forestière au Cap-Ferret, Jean Alibert était aussi à l’aise aux fourneaux que derrière une machine à écrire. Sur le Bassin, dans la presse parisienne ou à bord de prestigieux paquebots, ce chef poète mit ses talents d’auteur au service de son art culinaire.

Au cœur de la vallée de la Vienne, la ville de Chauvigny s’enorgueillit d’un patrimoine riche de plusieurs châteaux forts et d’églises médiévales auxquels se sont ajoutés, à l’époque industrielle, de remarquables savoir-faire.

En 1923, sur un site couvert de pins et lové entre lac et mer, un sportif de haut niveau, Alfred Éluère et un promoteur immobilier, Aimé Meunier-Godin, posent les premières pierres de la station balnéaire d’Hossegor, dans le sillage d’un groupe d’écrivains. En 1985, Claude Laroche, architecte et collaborateur de l’Inventaire général du patrimoine culturel en Aquitaine, est 76 chargé d’étudier les constructions qui ont façonné Hossegor et fait émerger le style basco-landais. Nous l’avons rencontré.

Que l’on cherche Dieu ou à survivre à l’apocalypse, le territoire périgourdin, des Eyzies jusqu’à Montignac, regorge de lieux, de groupes et de communautés inspirés par les temps préhistoriques ou la géologie locale. Loin des images de canard confit et de balades en canoë, petite virée hors des sentiers battus en compagnie des esprits exaltés de la Vézère.

Aménagement d’une plage sur la rivière, création d’hébergements accessibles à tous, mise en valeur d’un patrimoine datant du Moyen Âge... Dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, Beaulieu-sur-Dordogne a fait de l’accueil des touristes une vocation.