Numéro 16
Matin violent
Le Mascaret
Il est une tradition, dans le petit village d’Ambroye, là où tra- verse la rivière, d’attendre le mascaret. Ce phénomène cyclique se produit à la fin de l’été : seuls les anciens savent prédire avec exactitude le jour et l’heure. À un point de la journée il y a dans l’air quelque chose qui se répand, lourd comme le parfum d’une charogne qu’on aurait laissée trop longtemps au soleil, et qui pré- figure la subite déferlante, cette vague énorme venue de la mer qui emporte tout. L’eau gorgée de sel remonte à contre-courant. Ce qui était caché par la vase, les cadavres de petits animaux, les fers rouillés, parfois d’inavouables secrets, toutes ces scories que le temps dissimule et, partant, amnistie, on les retrouve flottant à la surface quand la vague se retire.
L’orphelin éternel
L’amour au premier regard
On ne plaisante pas avec Billy Joe Red Killer
Les cinq leçons de Rosita
Sentinelles
J’aurais bien bu ma bière
Un mois de journal sous la forme de poèmes