Outre la lecture et la critique de romans, j’apprécie les études consacrées au genre policier ou à une de ses thématiques. On y apprend souvent des choses drôles et intéressantes. Prenons par exemple cet essai de Sylvie Escande, intitulé Chester Himes l’unique, édité à L’Harmattan. À partir de son expérience de traductrice, Sylvie Escande confronte les textes originaux du romancier américain avec leurs traductions françaises, explorant de la sorte l’ensemble de l’oeuvre et la façon dont les lecteurs français ont pu la recevoir compte tenu de l’usage forcené de l’argot. Elle cite cette phrase « Ce qui me blesse le plus dans cette affaire » devenue chez Janine Hérisson « Ce qui me fait mal aux seins dans cette affaire ». L’utilisation de cette formule (mal aux seins) fit flores chez les traducteurs de la « Série Noire » durant les années 1950-1960. Sylvie Escande évoque aussi comment tout au long de la saga des deux policiers Fossoyeur et Cercueil, qui se compose des huit romans du cycle de Harlem, leur statut de flics a évolué vers celui de détectives privés. C’est la première fois que je lis une telle analyse et elle mérite intérêt.
Numéro 171
La chronique de Claude Mesplède
Jean Teulé empoisonne Hélène Jégado
On se méfiait lors de la sortie de Fleur de Tonnerre en 2013. Il en est de même avec son édition poche cette année. On a attendu de tomber sur le titre chez Trocantons à 1 € le grand format. Bien vu : pour un lecteur qui veut découvrir une version romancée des méfaits de la plus grande serial killeuse française, la Bretonne Hélène Jégado (1803-1852), ça ne valait pas plus. Promu pourtant comme le spécialiste de la Jégado aux yeux des médias en général et de Wikipedia en particulier, Jean Teulé, qui aime réécrire l'Histoire à partir de personnages incroyables (le Montespan) et de manisfestations de foule folle (Mangez-le si vous voulez), n'a que faire de la vérité.
Fannie et Freddie, de Marcus Malte
Fannie et Freddie, de Marcus Malte. Zulma 2014. À première vue, vous êtes heureux : un nouveau roman de Marcus Malte. Mais lorsque vous ouvrez le livre, point de roman, mais deux nouvelles. Eh oui, souvenez-vous, Marcus Malte n'a malheureusement pas le temps d'écrire des romans (pas facile la vie d'artiste). Mais, heureusement, c'est un excellent novelliste, et il le prouve de manière magistrale dans ce nouveau recueil (est-ce le terme approprié pour deux nouvelles ?).
Martine lit dans le noir
Un fantôme dans la tête, d'Alain Gagnol, Le Passeur À Lyon où il est lieutenant de police, Marco Benjamin est confronté à l'horreur : une jeune fille, Jennifer, dépecée vivante, meurt dans ses bras. Elle est la énième victime d'un tueur en série. Que cela hante ses nuits sans sommeil, et qu'il consulte un psy, normal.
Artikel Unbekannt dissèque pour vous
Les vertiges du crépuscule : Une nuit éternelle, de David Khara.
La page de Jean-Marc Laherrère
Attention, risque de gros chaud-froid à la lecture de la dernière chronique de l’année !
Atlantide, série Z et Villemoche
Le bouquiniste a lu
Du roman policier au film noir
Quand Altman adapte Chandler
Aux frontières du noir
Cornes De Joe Hill (chez J’ai lu – Thriller)
Pascale Dietrich : Le Congélateur. IN8 “Polaroïd ”.
Marie Neuser
Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser Éditions l'Écailler 2011 - Réédition Pocket 2014
Le roman policier sentimental à la loupe
Pourquoi tant de haine, Antoinette van Heugten ?