Numéro 152

La collection Rivages/noir nous a proposé durant le premier semestre 2011, la nouvelle oeuvre d’un vénérable vétéran du genre, Joseph Bialot. D'un dynamisme étonnant, c’ est un cas d’espèce, un homme rare qui a fêté le 10 août son 88e anniversaire et plutôt que d’accepter sa mise à la retraite, il continue d’écrire chaque jour. Né à Varsovie, il arrive en France à l’âge de sept ans avec sa famille qui s’installe à Paris, dans le quartier de Belleville. En 1940, connaît l’exode vers le sud de la France. Résistant, il change d’identité. Capturé par les nazis. Déporté à Auschwitz parce que juif. Libéré en janvier 1945 par l’Armée Rouge, il en sera l’un des rares survivants. Il laisse s’écouler 50 ans avant de pouvoir témoigner sur cette tragédie sous la forme du remarquable « C’est en hiver que les jours rallongent » (2002)

En apéritif du prochain "Tête en rose"; qui paraîtra en novembre, laissons-nous torturer par l’une des stars de Mira, la fameuse collection policière d’Harlequin, qui investit maintenant les rayons policiers des librairies grâce à son grand format.

Pendant l’année, il sort tant de bouquins qu’il y en a qui passent à l’as, mais que l’on garde dans un coin en se disant qu’on va les lire … Dès qu’on aura le temps. C’est ce qui s’est passé avec « Cher payé » de Jean-Paul Demure. (Rivages/Noir - 2010). Jean-Mi, Fernand et Marcel sont potes, un poil paumés, voire glandeurs. À 26 ans, Jean-Mi squatte toujours le tout petit appartement de maman. Il finit quand même par répondre à une petite annonce demandant un jardinier dans une grande propriété des environs.

À côté des rattrapages de « vieux » bouquins, il y a les sorties de cette rentrée, dont un premier roman irlandais époustouflant, « Les Fantômes de Belfast » de Stuart Neville (The Ghosts of Belfast, 2009), Rivages/Thriller - 2011, traduit de l’irlandais par Fabienne Duvigneau). Belfast début des années 2000. Depuis que l'accord de paix a été signé en avril 1998 les choses changent.

Rock Hardi N°41 - THE WILD WILD ROCK’NROLL ! Il est paru le numéro 41 de ce super fanzine de rock, BD et polar concocté par l’infatigable Fabrice Ribaire qui anime depuis 25 ans ce prozine clermontois.

Ce numéro consacre un important dossier à Patrick Bard coordonné par Jeanne Desaubry avec une longue interview de l’auteur, entre autre, de l’excellent roman « La Frontière », un portfolio commenté par Patrick Bard et une biographie. Cette revue de l’association des amis de la littérature policière propose également un hommage à Pascal Garnier, Pierre-Alain Mesplède et Michel Gordon décédés récemment, des interviews de Barouk Salamé, Marin Ledu et Jean-Marc Souvira, une nouvelle de Dominique Sylvain, la discothèque idéale de Marc Villard, l’actualité Polar et BD de ces derniers mois et le 13e épisode de « l’Affaire triple S » par le Fouton miévreux.

New York dans les années soixante dix. Paul Stewart, quadragénaire marié et père de trois enfants, brillant directeur d’une revue scientifique, est l’archétype de l’Américain moyen qui a réussi sa vie professionnelle et familiale.

"Anesthésie Générale" de Jerry Stahl "Cadillac Beach" de Tim Dorsey

À l’automne dernier, la première BD de notre dessinateur préféré Gérard Berthelot avait connu un réel succès. Scénarisée par Luc Révillon (Angevin bien connu des lecteurs de bandes dessinées, il est l’auteur d’ouvrages para-BD autour de grandes séries telles Quintett (Dupuis), Le triangle secret, le décalogue et Giacomo C (Glénat), ou encore Vasco (Lombard)) et Julien Moca "L'Affaire Seznec" était publiée chez De Borée qui lançait une collection de BD judiciaires.

Je ne sais pas si je vous l’ai dit mais je suis un grand fan de Sherlock Holmes. Ma vision de l’Angleterre victorienne a longtemps été tirée des oeuvres de Doyle consacrées au héros à la solution à 7%. Au-delà des défauts récurrents à l’époque de ses créations, sa rigueur, son écriture historienne mêlée à ses intrigues complexes ont enchanté nombre de lecteurs. Bandes dessinées faisant, quelques adaptations dignes de ce nom ont vu le jour.

Si je devais employer une métaphore mobilière pour décrire ce roman, je dirais qu’il s’agit d’un meuble à multiples tiroirs. Mais attention, pas du meuble industriel suédois, à monter soi-même, recouvert d’une feuille de papier plastique qui retient les particules de sapin, et qui s’effondre à la première secousse.

Un soir, Jeff Sutton chauffeur de taxis à Dallas revient de l’aéroport avec une cliente sans le sou. Il se fait payer à l’arrivée dans une belle maison du quartier chic de Westboro. Avant de rentrer au dépôt il charge gratuitement deux jeunes filles saoules. En somme une soirée banale.